法语助手
2022-07-28
Une bonne glace, ça va faire du bien par cette chaleur.
Ça fait mal à la tête !
Je sais, ça jette un froid.
Aujourd'hui, je vous explique tout ça. L'histoire de ce dessert.
Et pourquoi la glace nous fait parfois mal à la tête.
Vanille, chocolat, fraise, citron, nougat.
En 2020, les Français ont consommé 172.000 tonnes de glace,
mais nous sommes loin derrière nos voisins du nord, l'Estonie, la Finlande,
la Lituanie, la Norvège ou la Belgique qui, bon an mal an,
arrivent dans le top 5 des plus gros mangeurs de glace.
Et notre goût pour ce dessert ne date pas d'hier.
Allez ! Retour à L'âge de glace !
N'exagérons rien.
Les tous premiers desserts glacés remonteraient au moins
à l'Antiquité, d'après la légende, à la cour d'Alexandre le Grand.
On se régalait de macédoine, de fruits mélangés
à du miel et refroidis avec de la neige.
À Rome, l'empereur Néron, lui, se faisait livrer
de la neige des Alpes pour la mélanger à du vin et du miel.
Mais la véritable histoire de la glace commence au 13e siècle avec Marco Polo.
Il ramène en Italie la technique mise au point par les Chinois pour fabriquer des sorbets.
Leur secret ? Refroidir artificiellement le récipient
contenant les ingrédients avec un mélange de neige et de salpêtre.
Trois siècles plus tard, un autre Italien, le bien nommé Bernardo Buontalenti est le premier à intégrer du lait dans la recette.
C'est ce qui va donner naissance à la crème glacée, avec ce côté crémeux
qu'on aime encore aujourd'hui et que les Français vont découvrir
grâce à Catherine de Médicis, qui glisse la recette dans son trousseau
lorsqu'elle traverse les Alpes pour épouser Henri 2 en 1533.
Ce dessert devient alors si populaire chez les aristocrates français
qu'un grand nombre d'entre eux se font construire à côté de leur château
des glacières, des réservoirs creusés dans le sol
et maçonné, conçus pour y conserver de la glace toute l'année.
Ce n'est pas fini.
La crème glacée reste longtemps une gourmandise réservée à l'élite.
Elle se popularise seulement à partir du vingtième siècle avec
les progrès techniques permettant de produire du froid
plus facilement et grâce à un petit coup de pouce du hasard.
Durant l'hiver 1905, Frank Epperson, un jeune Américain de 11 ans,
oublie son verre de soda avec un agitateur devant la porte de sa maison.
Le lendemain, après une nuit très froide, il découvre que sa boisson a gelé.
Le résultat est délicieux.
Il vient d'inventer le bâtonnet glacé.
La suite? Dans la cuisine.
Glace, glace à l'eau, glace au lait, glace aux oeufs, crème glacée, glace aux fruits, sorbet, sorbet plein fruit.
Il existe huit grands types de glaces reconnues aujourd'hui par la profession.
Et si les parfums à la vanille ou à la fraise sont les plus populaires,
ça n'empêche pas les glaciers du monde entier de rivaliser d'imagination
pour mettre au point de nouvelles saveurs, parfois très étonnantes.
Glace au homard, au foie gras, au piment, à la pizza.
Une bonne glace camembert, ça vous dit ?
Pourquoi pas ?
Mais écoute plutôt ça : en Angleterre,
un glacier a eu l'idée lumineuse d'ajouter
une protéine extraite de Méduse dans de la crème glacée.
Résultat : sa crème devient luminescente quand on commence à la lécher.
Allez, un autre exemple :
à Dubaï, le Scoopi Café propose une coupe Black Diamond,
une glace à base de vanille de Madagascar et de safran iranien,
agrémenté de fines tranches de truffes italiennes et de paillettes
d'or comestible 23 carats, le tout servi dans une coupelle Versace
que l'on emporte après dégustation, le prix de cette petite merveille ?
Plus de 700 euros.
700 euros !
Ça fait mal !
Au porte monnaie.
Non à la tête !
Ça, c'est ce qui arrive quand on avale sa glace trop vite.
C'est ce qu'on appelle la céphalée de la crème glacée.
Je vous mets tout de suite au parfum.
Les scientifiques ne savent pas très bien expliquer ce phénomène.
Selon une hypothèse, quand on avale un gros morceau de glace,
la température au fond de la bouche baisse brutalement.
Au contact du froid, deux artères situées dans cette région : l'artère carotide et l'artère cérébrale
antérieure qui alimente le cerveau, se contractent avant de se dilater.
La contraction des vaisseaux, puis leur dilatation au niveau du palais
engendrerait une douleur que l'on assimile au mal de tête.
Le nerf trijumeau, qui intervient notamment
dans la transmission des informations perçues au niveau de la face,
serait impliquée dans la transmission de ce message de douleur.
Il pourrait s'agir de ce que l'on appelle une douleur projetée.
Le problème se pose au niveau du palais et c'est la tête, le front qui a mal
Oh les boules !
Pas de panique, ce mal de tête reste sans gravité et il ne dure pas plus de 20 à 30 secondes.
Alors pour éviter le phénomène.
Il suffit tout simplement d'avaler de petites bouchées,
de prendre le temps de laisser fondre la glace sur la langue
et de faire des petites pauses entre deux cuillères.
Cela évite une baisse trop brutale de la température au fond de la gorge.
Et maintenant, un petit truc pour réussir à confectionner de jolies coupes.
Je sors le bac de glace du congélateur et je le laisse environ
une quinzaine de minutes au réfrigérateur pour que la température de la glace
remonte un peu, idéalement à -9°C.
J'utilise ensuite
ce que l'on appelle une cuillère portionneuse à glace en inox comme celle-ci
et pourvue d'une partie mobile qui permet de dégager la boule de glace.
Je commence par tremper la cuillère dans de l'eau chaude,
puis je l'essuie, car
l'eau chaude ferait fondre la crème glacée à son contact.
J'utilise ensuite ma cuillère pour racler la surface de la crème glacée
en allant toujours vers l'avant jusqu'à former une jolie boule.
Et voilà ! Pas mal.
Et vous, comment aimez vous la glace?
Quel parfum ? Vous les préférez en coupe, en cornet, en bâtonnets,
avec de la crème chantilly et du chocolat fondu par-dessus?
N'hésitez pas à partager vos goûts et vos topings préférés en commentaire.
Allez ! À bientôt les épicurieux, et bonne dégustation !
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