法语助手
2022-08-01
On est dans mon bureau.
Il y a une énergie de travail qui est hyper positive ici
et du coup c'est un endroit où je me sens vraiment très bien.
C'est là où tout prend vie.
Je passe beaucoup de temps ici.
Je m'endors ici souvent.
Je m'appelle Charles de Vilmorin, j'ai 24 ans,
je suis directeur artistique de la marque Rochas
et parallèlement, j'ai ma marque éponyme aussi depuis un an et demi,
et je suis dans cet appartement dans le 17e,
dans le quartier des Batignolles, depuis plusieurs mois.
Et aujourd'hui, on va faire un petit tour de l'appart ensemble.
C'est un appartement qui a été vraiment un coup de cœur
parce que j'aimais beaucoup le plafond un peu bas avec toutes les fenêtres
qui donnent sur une place que j'adore,
et là, on est dans le salon,
qui est la pièce dans laquelle je passe vraiment le plus de temps.
J'avais très envie d'avoir un vrai espace salon,
avec ce grand canapé et tout.
À la base, j'avais une envie de quelque chose de très pur
et de très minimaliste,
ça a légèrement vrillé depuis.
Je crois qu'on peut le dire.
Quand je suis arrivé dans l'appartement,
il y avait un papier peint sur ce mur-là qui était joli,
mais qui n'était pas du tout mon style
et qui mangeait pas mal la pièce,
et du coup, on m'a dit que je pouvais l'enlever et repeindre dessus.
Donc, il ne fallait pas me le dire deux fois.
J'ai mis un peu de temps avant de la faire
parce que j'avais peur de faire un truc qui ne me plaise pas.
Et en fait, ce motif reprend un peu le motif de la première collection
que j'ai faite pour Rochas, le premier défilé, et je l'ai faite en une nuit.
Je n'ai pas réfléchi et je l'ai faite comme ça.
Ces chaises-là, je les aime beaucoup. Ça a été un coup de cœur.
C'est des chaises des années 80, il me semble.
Pour le coup, elles sont hyper minimalistes
et j'aime bien leur forme un peu Moyen-Âge.
Je trouve qu'elles font un peu cercueil, j'aime bien.
Ça, je ne sais pas si c'est bizarre ou pas,
mais c'est les deux mails
que j'ai reçus d'Anna Wintour suite à ma nomination chez Rochas
et suite au premier défilé.
Ça, c'est le genre de truc, quand je remets toute ma vie
ou tout mon travail en question, ça me fait du bien de savoir qu'il y a ça là.
Sans même les lire, je sais que…
J'ai un peu une passion pour les livres.
Ça m'inspire beaucoup.
Il y a quand même une grande majorité qui m'ont été offerts
par mon arrière-grand-mère, qui adorait la mode aussi,
c'était un truc qu'on avait en commun, et qui m'en a offert pas mal.
Quand j'étais petit, j'organisais tout le temps des défilés de mode
avec mes cousines,
mais au début, ce n'était pas vraiment le vêtement en tant vraiment que pièce,
c'était un truc très théâtral.
Je voulais être metteur en scène de théâtre quand j'étais petit.
Et j'ai vraiment eu un déclic.
Ça devait être en 2010-2011.
C'était une collection de Galliano pour Dior.
J'ai vu ça et ça m'a fait un truc, vraiment, je me suis dit "Wow ! C'est fou !"
et c'est à ce moment-là que je me suis rendu compte que je voulais faire ça.
Là, on est dans le dressing de l'appartement,
dans lequel je stocke des pièces plus ou moins anciennes.
On va retrouver les pièces de ma première collection,
de ma première collection couture aussi,
donc toutes ces pièces qui sont peintes à la main.
Ça, par exemple, c'est une robe que j'appelle la robe Niki
parce qu'elle est assez concrètement inspirée de Niki de Saint Phalle.
Et même les motifs sur cette jupe-là,
c'est vraiment des choses que je dessine souvent,
c'est des visages d'aliens,
c'est des fleurs un peu dangereuses,
il y a un peu des monstres aussi, des dragons, des trucs.
C'est des éléments qu'on retrouve pas mal dans mon travail.
Et c'est vrai que cette première couture,
c'est un peu là où, selon moi en tout cas,
j'ai un peu posé ce que va devenir la marque,
les codes, entre guillemets, même si des codes, ça se construit,
c'est là où j'ai posé les bases du truc.
Ça c'était mon costume d'Halloween
que j'ai fait une heure avant la soirée, mais je me suis trop amusé.
C'est un pigeon mort.
C'est littéralement un costume Guerrisol que j'ai coupé,
et ensuite j'ai cousu plein de trucs dessus sans trop réfléchir à ce que je faisais.
Mais j'aime trop.
J'ai toujours aimé travailler comme ça aussi, de manière hyper spontanée
et sans trop me poser de questions.
C'est exactement dans le même cas de figure qu'est né ce manteau-là qui,
pareil, est assez reconnaissable maintenant.
Et pareil, ça m'a pris vraiment une nuit,
je l'ai coupé et je l'ai fait.
Voilà.
C'est vrai que c'est un peu un mélange de plein de trucs.
Pour l'instant, c'est encore en construction,
mais c'est principalement des pièces de brocante.
Les têtes d'autruche, je les trouve assez affreuses
et c'est ça qui me plaît.
Tout le monde se fout de moi quand ils viennent ici.
Ma manière de m'habiller à moi n'est clairement pas aussi importante
que les pièces que je vais créer.
Je pense que mon placard peut en témoigner.
C'est vrai que je n'y apporte pas non plus une attention
et un soin très, très flagrant.
Mais au moins, je ne me prends pas la tête.
Je vois tellement de vêtements tous les jours qu'au bout d'un moment,
le week-end, je n'ai pas spécialement envie d'aller dans toutes les boutiques.
Mais là, il y a une friperie qui a ouvert juste à côté de chez moi,
qui est super et qui a de très, très belles pièces vintage.
J'ai trouvé là-bas un pull que j'aime beaucoup.
Il est assez simple,
mais c'est un Armani vintage que j'aime beaucoup.
C'est une maille.
J'aime beaucoup les pulls en maille, généralement.
On est dans mon bureau.
Il y a une énergie de travail qui est hyper positive ici
et du coup c'est un endroit où je me sens vraiment très bien.
C'est là où tout prend vie.
Je passe beaucoup de temps ici.
Je m'endors ici souvent.
D'où les coussins, ça peut servir.
Sur ce mur-là, on va retrouver un peu mes dessins
qui sont plus ou moins vieux.
Là, on a un autoportrait.
Là, on a ma petite sœur.
Là, on a ma meilleure amie.
Ça, c'est mes dessins de confinement, et là c'était le premier.
Au début, quand le Covid arrivait, j'avais fait ce truc-là.
Ça, pareil, c'était pendant le confinement.
Ça, c'était un des dessins que j'avais donnés à la team Rochas au début,
quand ils m'ont demandé un dossier pour faire leur choix.
Ça, c'est des dessins qui m'avaient été inspirés par un livre
que j'avais absolument adoré et qui m'a beaucoup, beaucoup inspiré par la suite,
qui s'appelle "En attendant Bojangles", d'Olivier Bourdeaut.
Ça, c'était un moment où, sentimentalement parlant,
c'était un peu compliqué, du coup, j'avais fait ces trucs-là bizarres.
À chaque fois, ça représente un moment ou un truc qui m'a inspiré.
Du coup, ça me fait du bien de les avoir.
Le squelette, ça, ça va être présent dans ma prochaine vidéo couture
qui va être un peu plus conceptuelle et très Tim Burton pour le coup.
Vous verrez.
Dans ma vie, en général,
je suis quelqu'un qui est dans les extrêmes
et c'est vraiment un peu tout ou rien.
Et c'est vrai que dans mon style, c'est la même chose.
C'est soit je vais m'habiller en deux secondes,
vraiment avec des trucs confort,
rien de très visible, mais dans lesquels je me sens bien,
ou alors ça va être des trucs…
j'ai toujours aimé, même depuis que je suis tout petit,
j'ai toujours aimé me déguiser à fond, me maquiller.
Il y a un truc où je suis…
Dès que j'en ai l'occasion,
j'adore me faire des costumes de fou
ou porter des trucs pour des occasions.
J'aime bien les deux, mais soit c'est vraiment super simple,
soit c'est extrême.
Mais l'entre-deux où juste je fais un effort, mais en même temps,
il ne faut pas trop en faire, je ne suis pas trop à l'aise là-dedans.
J'aime beaucoup les miroirs.
J'adore quand il y a des jeux de reflets
qui agrandissent aussi la pièce et qui ouvrent l'espace.
Ce miroir-là, typiquement, c'est une pièce coup de cœur aussi,
c'est un miroir vénitien.
Ça peut faire un peu kitsch souvent ce genre de pièce,
mais j'aime bien.
On a ce miroir qui est un peu un miroir sorcière,
bombé, qui donne un truc un peu fish-eye,
qui fait un peu Tim Walker.
Je l'aime beaucoup celui-là.
On a ce grand miroir rond aussi que j'aime beaucoup,
qui reflète tout l'appart, j'aime bien.
Dans cet espace-là, on a aussi ce tapis que j'ai fait faire,
qui est un tapis imprimé sur un tissage.
Tout cet univers déco intérieure,
c'est un truc que j'ai vraiment méga, méga envie de développer,
même pour ma marque.
Et la table basse, c'est Leboncoin.
Comme beaucoup d'objets aussi, il y a pas mal d'objets en verre, de Murano d'ailleurs.
J'aime beaucoup, même les appliques, je les aime beaucoup aussi.
Il y a le pot aussi que j'ai peint à la main.
Je ne trouvais aucun pot qui me plaisait et qui avait la bonne dimension,
donc j'ai chopé un truc tout gris et je l'ai repeint.
C'est pratique.
Là, on a une des pièces que je préfère dans le salon,
qui est ce tableau et qui est un tableau qu'a fait ma maman,
qui peint beaucoup.
J'ai deux tableaux à elle ici, j'ai celui-là et un petit dans l'entrée.
Comme les livres, je suis un fou de magazines, j'aime beaucoup la presse.
C'est un truc qui m'inspire beaucoup,
et là, on a la couverture du numéro de décembre imprimé.
Je n'ai pas pu résister.
Ça fait partie des objets qui me rassurent
quand je suis en mental breakdown.
C'est la couverture sur laquelle Isabelle Huppert,
qui est mon actrice vraiment préférée,
qui est une grande, grande source d'inspiration,
porte une robe de ma collection couture que j'ai faite en juillet
et qui a été photographiée par Roversi.
C'était beaucoup d'infos pour une seule image
et, pour moi, c'était fou.
C'était fou, c'était incroyable !
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