法语助手
2017-02-17
Barbe Bleue Il était une fois un homme qui avait de belles maisons à la ville et à la campagne, de la vaisselle d'or et d'argent, de beaux meubles et des carrosses tout dorés. Mais, malheureusement, cet homme avait la barbe bleue. Cela le rendait si laid et si terrible, que toutes les femmes s'enfuyaient devant lui. Une de ses voisines, dame de qualité, avait deux filles très belles. Un jour, Barbe Bleue demanda à sa voisine une de ses filles en mariage. Il lui laissa le choix de celle qu'elle voudrait lui donner. Mais aucune des deux filles ne voulait se marier avec cet homme qui avait la barbe bleue. Ce qui les dégoûtait encore plus, c'est qu'il s'était déjà marié avec plusieurs femmes et qu'on ne savait ce que ces femmes étaient devenues.
Barbe Bleue, pour mieux connaître sa voisine et ses filles, les invita, avec trois ou quatre de leurs meilleures amies et quelques personnes, à une de ses maisons de campagne pendant huit jours entiers. C'était fantastique, ils se promenaient, ils chassaient, ils pêchaient, ils mangeaient, ils dansaient, ils ne dormaient presque pas et ils passaient toute la nuit à se faire des plaisanteries les uns aux autres. Enfin tout allait si bien que la plus jeune des deux filles commença à trouver que le maître des lieux n'avait plus la barbe si bleue, et que c'était un très honnête homme.
Dès le retour à la ville, Barbe Bleue et la plus jeune des filles se marièrent. Un mois après, Barbe Bleue annonça à sa femme qu'il devait faire un voyage de six semaines au moins, pour son travail. Il lui dit alors : "Amuse-toi bien pendant mon absence, invite tes amies et faites ce que vous voulez, allez à la campagne si vous voulez, partout où vous voulez". Puis, il ajouta : "Voilà les clés de toutes les pièces de la maison : les chambres, le salon, la salle à manger mais aussi celles de toutes mes maisons et de tous mes appartements et même celle du coffre-fort où je garde tout mon or. Cette petite clé, c'est la clé du cabinet au bout du couloir du bas : ouvrez tout, allez partout, mais pour ce petit cabinet, je vous défends d'y entrer. La jeune fille promit à Barbe Bleue de faire exactement tout ce qu'il lui avait dit.
Ils s'embrassèrent et Barbe Bleue partit dans son carrosse doré pour son long voyage. Les voisines et les amies vinrent alors chez Barbe Bleue pour s'amuser avec la jeune fille et voir toutes les richesses de la maison. Cela faisait longtemps qu'elles attendaient ce moment car elles n'osaient pas venir quand Barbe Bleue était chez lui. Elles allèrent dans les chambres, les salons, elles visitèrent tous les étages de la maison. Elles admirèrent les robes, les bijoux, la vaisselle, les meubles, les miroirs, les tables, les tapis, tout était magnifique ! Elles enviaient le bonheur de leur amie, qui cependant, ne s'amusait pas avec le spectacle de toutes ces richesses à cause de l'impatience qu'elle avait d'aller ouvrir le cabinet du bas. Elle était tellement pressée, qu'elle laissa ses amies sans prévenir. Elle descendit par un petit escalier caché si rapidement qu'elle faillit se casser le cou deux ou trois fois.
Arrivée à la porte du cabinet, elle s'arrêta. Elle se rappela des paroles de son mari : "mais, pour ce petit cabinet, je vous défends d'y entrer". Elle hésitait, hésitait. . . Elle pensa au malheur qui pouvait lui arriver si elle ouvrait la porte. Mais la tentation était trop forte, elle prit donc la petite clé et ouvrit la porte du cabinet. D'abord elle ne vit rien, parce que les fenêtres étaient fermées. Après un moment, elle commença à voir que le plancher était tout couvert de sang, et que ce sang, provenait des corps de plusieurs femmes mortes et attachées le long des murs : c'était toutes les femmes que Barbe Bleue avait épousées, et qu'il avait égorgées l'une après l'autre. Elle crut mourir de peur, et comme sa main tremblait, la clef du cabinet qu'elle tenait entre ses doigts tomba par terre. Finalement, après avoir récupéré un peu ses esprits, elle ramassa la clé, sortit du cabinet et referma à clé.
Elle monta alors dans sa chambre et essaya de se calmer. Mais elle se rendit alors compte que la petite clé était tachée de sang. Paniquée à l'idée que son mari puisse le remarquer, elle essaya de la laver. Mais, chose étrange, le sang ne partait pas. Elle frottait et frottait mais le sang réapparaissait toujours, cette clé était magique ! Le soir même, Barbe Bleue revint de son voyage car ses affaires avaient duré moins de temps que prévu. "Ma bien-aimée, comment s'est passé votre séjour ?" "- Très bien, très bien. - Pouvez-vous me rendre les clés? - Les voici. - Hum! , mais il manque la petite clé, la clé du cabinet du fond du couloir ! - Oh! J'ai dû l'oublier dans ma chambre, sur la table ! - N'oubliez pas de me la rendre !" Après plusieurs jours la jeune fille ne pouvait plus simuler et dut rendre la clé. "Pourquoi y a-t-il du sang sur cette clé ? - Je n'en sais rien." La pauvre femme était plus pâle que la mort. - Vous n'en savez rien ! Je le sais bien, moi. Vous avez voulu entrer dans le cabinet ! Eh bien, madame, vous allez rentrer dans ce cabinet y vous allez prendre votre place près des dames que vous avez vues."
La jeune fille effrayée se jeta alors aux pieds de son mari, le supplia mais Barbe Bleue avait le cœur plus dur qu'un rocher. "Il faut mourir, madame ! - Puisqu'il faut mourir, donnez-moi un peu de temps pour prier Dieu. - Je vous donne un demi-quart d'heure mais pas un moment de plus." La jeune fille monta dans sa chambre et appela sa sœur. "Ma sœur Anne, car elle s'appelait ainsi, monte, je te prie, sur le haut de la tour pour voir si mes frères ne viennent pas : ils m'ont promis qu'ils viendraient me voir aujourd'hui." La sœur Anne monta sur le haut de la tour et la pauvre jeune fille lui criait de temps en temps : "Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?" Et la sœur Anne, lui répondait : "Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie."
Pendant ce temps, Barbe Bleue, avec un grand couteau à la main, criait de toute ses forces à sa femme : "Descends vite ou je monte là-haut." "- Encore un moment, s'il vous plaît, lui répondait sa femme." Et aussitôt elle criait tout bas : "Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? " Et la sœur Anne répondait : "Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie." "Descends donc vite, criait Barbe Bleue, ou je vais monter là-haut. - J'arrive, répondait la femme et puis elle criait : Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? - Je vois, répondit la sœur Anne, une grosse poussière qui vient de ce côté-ci. . . - Ce sont mes frères ?
- Hélas ! Non, ma sœur : c'est un troupeau de moutons. . . - Ne veux-tu pas descendre ? criait Barbe Bleue. - Encore un moment, répondait sa femme, et puis elle criait : Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? - Je vois, répondit-elle, deux cavaliers qui viennent de ce côté, mais ils sont bien loin encore. - Dieu soit loué ! Ce sont mes frères." Barbe bleue criait si fort que toute la maison tremblait. La pauvre femme descendit et alla se jeter à nouveau aux pieds de son mari. Elle pleurait toutes les larmes de son corps. "Cela ne sert à rien, il faut mourir."
Barbe Bleue avait déjà le bras en l'air, prêt à donner le premier coup de couteau lorsqu'on frappa à la porte si fort qu'il s'arrêta tout à coup. C'était les deux frères qui venaient sauver leur sœur. Barbe Bleue s'enfuit mais les frères l'attrapèrent et lui transpercèrent le corps avec leurs épées. La pauvre femme était presque aussi morte que son mari, et n'avait pas la force de se lever pour embrasser ses frères. Comme Barbe Bleue n'avait pas d'héritiers, sa femme hérita de tous ses biens. Elle dépensa une partie de la fortune pour marier sa sœur, une autre partie pour acheter des charges de capitaines à ses deux frères, et le reste pour se marier elle-même à un honnête homme.
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