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Giverny : les jardins de la maison de Claude Monet rouvrent !

Allez, on va maintenant plonger dans un tableau de Claude Monet.

À Giverny, les jardins de sa maison n'ont presque pas bougé depuis un siècle.

Ils viennent de rouvrir pour la belle saison,
entretenus par des jardiniers qui les font ressembler aux peintures de l'artiste,
telles qu'ils les avaient imaginées à l'époque.

Guillaume Thorel et Antoine Santos nous entraînent sur ce site,
c'est le premième le plus visité en Normandie après le Mont Saint-Michel.

Dès l'ouverture, ils sont des centaines à arpenter les jardins,
avec une idée en tête, découvrir cette œuvre imaginée par Claude Monet.

Avec ces fleurs de printemps, là, c'est magnifique.

L'eau, le soleil, toutes les fleurs, ouais, c'est vraiment l'atmosphère des impressionnistes.

On retrouve effectivement ce qu'on découvrait dans les tableaux.

Presque un siècle après la mort du peintre, ces jardins n'ont quasiment pas changé.

Quelques jours plus tôt, nous avions pu suivre les derniers préparatifs,
rythmés par une mélodie un peu particulière.

À la baguette, Jean-Marie, l'expérimenté chef d'orchestre de cet incessant balai.

Ça fait 37 ans que je travaille ici, donc je commence à bien, bien appréhender les choses.

C'est moi qui commande les graines, c'est moi qui dis qu'on va planter,
donc évidemment, c'est un peu moi qui donne le tempo.

Un tempo respecté pour que les couleurs des tableaux soient toujours les mêmes.

Ce jardin d'un hectare et demi a été créé par Claude Monet et pas question de faire n'importe quoi.

Il arrive par moment, par rapport à une photo ou par rapport à un tableau,
de dire: Ah tiens, si on pouvait essayer de trouver telle variété ou telle variété,
ça a été fait pour que ça reste dans le même esprit,
que les gens soient toujours dans le tableau de Monet en fait.

En immersion, dans l'univers du peintre.

Jean-Marie est un peu le conservateur de l'esprit de Monnt et des espèces du jardin.

Donc ici c'est le jardin d'eau qui a été beaucoup peint.

Là c'est le pont japonais avec la glycine,
ça c'est très emblématique de Claude Monet .

C'est à l'abri des regards, à seulement quelques mètres de là, que des serres ont été développées.

Une palette de couleurs à portée de main pour les jardiniers.

Les jardiniers viennent les chercher pour faire leur massif,
suivant les couleurs, suivant la taille,
suivant...
voilà, comme ça, il faut qu'ils aient du choix,
et c'est là-bas, c'est la palette, un peu comme le peintre,
pour faire la toile du jardin.

Une toile colorée, qui doit pourtant s'adapter,
car maintenir de tels jardins pendant près d'un siècle n'est pas simple,
surtout avec le dérèglement climatique.

Là, par exemple, cette année, on a demandé une étude à une entreprise spécialisé
pour voir quels seraient les arbres qui seraient susceptibles de résister si la température augmentait vraiment comme les météorologues l'annoncent.

Tout ça, ce sont des questionnements qu'on doit se poser
et qu'on doit mettre sur la table maintenant en fait.

Jean-Marie n'est pas un soliste, 12 jardiniers travaillent ici toute l'année pour éviter la fausse note.

Je suis en train de composer, d'improviser une décoration.

À quelques jours de l'ouverture, tous les détails comptent.

Faut pas perdre de temps là, absolument, on est un petit peu à la bourre, mais on sera prêt.

Cette année encore, la mission est réussie,
ces jardins de Giverny séduisent plus de 750000 visiteurs par an.