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Comme une flèche qui transperce la forêt landaise,
coincé au milieu des pins la hêtraie du Céron,
trace son sillon de biodiversité le long des gorges de la rivière.

Un trésor naturel bien mystérieux, car ces milliers de êtres n'auraient jamais dû se trouver là.

Isabelle et Enzo nous ont prévenus,
l'accès à la forêt n'est pas facile pour atteindre ce qu'ils appellent la plage.

Le sable qui vient du Céron.

Normalement, le climat des landes et le sol des landes n'est pas adapté au hêtre,
et ici on se trouve dans des conditions avec un microclimat et un sol calcaire sous nos pieds,
qui est parfait pour le développement du hêtre.

Une bulle de fraîcheur, où plus de 7000 arbres se referment sur la rivière.

Mais le plus incroyable, c'est que nous sommes sans doute dans la plus vieille forêt française.

Il y a eu une datation carbone,
donc on a prélevé des échantillons de sol et là dedans on a retrouvé des morceaux de charbon de bois qui permettent de dater,
elle a été à 43000 ans.

43000 ans, la forêt du Ciron, plus vieille que la grotte de Lascaux.

Mais surtout, un exemple unique en Europe d'une espèce,
le hêtre, présent au même endroit depuis 2 ères glaciaires,
et qui a survécu à des refroidissements et des réchauffements de la température,
des prélèvements génétiques ont donc été effectués.

Ça pourrait permettre d'aller vers des solutions afin de rendre les forêts plus résistantes au changement climatique.

Prest a préservé ce petit bijou végétal.

Bien qu'elle se soit maintenue depuis 4000 ans, cette, cette vitrée reste fragile.

Et la première menace, c'est l'exploitation des pins maritimes tout autour.

D'immenses parcelles coupées qui laissent entrer la lumière et la chaleur sur les hêtres qui n'apprécient que l'ombre et la fraîcheur.

La solution, racheter des parcelles de pins tout le long de la hêtraie, comme ici, avec un objectif.

Maintenir le milieu dans un état boisé,
on est sûr que ces pins ne seront pas coupés et donc de fait ça permet de préserver l'aétré et son microclimat.

Et garder une couverture végétale offre souvent de jolies surprises.

Je vois que le être, la régénération d'un petit être s'est maintenu et ça ça donne le sourire.

Oui, ça me donne beaucoup le sourire, oui, oui.

Juste là, tu vois une jeune petite pousse là.

C'est très encourageant.

Mais préserver, c'est aussi sensibiliser ses élèves de l'école forestière de Bazas viennent ici 2 fois par an pour comprendre et apprendre.

En moyenne, sur 10 mètres, on a moins 4 degrés et plus 15 pourcent d'humidité,
c'est la même chose que si vous alliez à 300 kilomètres en plein milieu du Massif central.

L'idée, c'est de les sensibiliser pour qu'ils deviennent finalement aussi des communicants sur la protection et la préservation de la forêt.

Et puis passage obligé dans cette forêt où 90 pourcents des parcelles sont privées,
le dialogue avec les propriétaires.

Ça a lieu comme ça, c'est, c'est pas quelque chose qu'on dit c'est à nous et puis on fait ce qu'on veut quoi.

Nous on se sent les gardiens, on protège ce lieu, mais il y a eu besoin de le protéger.

Le protéger.

Mais en étant plus ambitieux,
le syndicat d'aménagement et de protection de la forêt du Céron replante depuis presque 5 ans de l'autre côté de la rivière,
traversant les fougères pour tomber sur une vraie petite nursery,
sous les pins, des dizaines de jeunes pousses qui ne demandent qu'à grandir.

On a planté 210 îlots, on a un peu plus de 4000 êtres qui ont été plantés.

Des jeunes arbres qui possèdent l'ADN résistant de leurs ancêtres du Céron.

Et donc on a de bon espoir de penser qu'elle va pouvoir se maintenir dans un dans un futur changement climatique.

Et continuer à traverser les âges pour les générations futures.