法语助手
2024-07-29
Je repense souvent, moi,
à cette flamme qu'il fallait que je garde dans les yeux quand tout est sombre,
quand tout est terni, quand on est au fond du trou.
De garder cette lueur d'espoir, ce à quoi se raccrocher.
On a envie de mettre la main, à moins que je dompte le feu.
C'est clairement une pièce qu'on ne fait qu'une fois.
On n'en fait qu'une d'ailleurs, mais c'est aussi une fois dans une vie.
C'est un défi extraordinaire que Paris se lance.
Il y a forcément des choses qui vont changer, qui vont évoluer.
C'est un feu qui mouille quoi.
C'est une bonne douche.
C'est l'opportunité unique finalement de montrer aux yeux du monde entier
que c'est possible de respecter et de magnifier finalement un symbole très fort
qui est la flamme de la vasque des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Je pense qu'on est prêt pour la surprise là.
Oh yes !
Non mais c'est hallucinant !
Je suis Alain Bernard, double champion olympique de natation 2008 et 2012.
Mon palmarès dans les grandes lignes c'est 4 médailles olympiques,
3 or-argent bronze à Pékin en 2008,
une en or avec le relais 4x100m à Londres aux Jeux Olympiques de 2012
et puis j'ai battu 6 records du monde dans ma carrière.
Cette transition entre le moment où j'étais en carrière et dans ma reconversion,
elle a été extrêmement évidente, même s'il y avait beaucoup d'incertitudes.
À la fin de ma carrière, EDF, avec qui j'étais sous contrat de sponsoring,
m'a proposé d'aborder ce rôle d'ambassadeur du team EDF.
C'est un rôle qui m'a tenu à cœur.
Je suis quelqu'un de très curieux, j'ai besoin de comprendre les choses.
Pourquoi est-ce qu'on en arrive là ?
Quel message on veut faire passer ?
Je pense que l'ambition des Jeux de Paris 2024,
c'est de faire des Jeux plus responsables,
montrer aux yeux du monde entier qu'on est capable de faire de grands événements,
procurer tout autant, si ce n'est toujours plus d'émotions,
et que ça puisse durer dans le temps.
Moi, le premier, je suis très attaché au symbole.
Et justement, quand j'ai entendu parler de cette opportunité,
cette innovation de faire évoluer cette flamme de Vasque olympique et paralympique,
j'avais vraiment hâte de découvrir ça.
On est chez EDF Lab et je pars à la rencontre d'Axel
qui supervise le projet avec ses équipes sur la conception et la réalisation
de la flamme de la vasque des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Salut !
Bonjour Alain.
Enchanté.
Axel, c'est ça ?
C'est ça.
Tout a commencé ici.
On travaille d'ordinaire sur l'accompagnement de solutions innovantes autour de la décarbonation,
de l'électrification des usages, de la transition climatique.
Le début du travail est de faire une proposition d'une nouvelle flamme.
La jeunesse se trouve là, dans ces lieux,
et on va pouvoir voir plus près d'ailleurs où ça s'est construit.
Écoute, moi je suis fan de technologie, donc j'ai hâte de découvrir tout ça avec toi.
Wow !
Là on change d'ambiance direct, on sent...
On a plusieurs salles, plusieurs ambiances ici, donc c'est vraiment le Fab Lab.
Ici on va être plutôt vraiment sur l'idée de faire, donc d'expérimenter les choses.
Ce qui nous anime en tant que designer, c'est vraiment...
Faire le lien entre la stratégie de lointain et ce qui est faisable, ce qui est concrétisable.
Donc voilà le premier prototype de ce qui avait été imaginé.
Assez tôt pour cette flamme électrique, on s'est orienté vers un travail de brume d'eau.
Rétro-éclairée.
On a plusieurs étages, on a un réservoir d'abord,
l'eau qui est brumisée et condensée sans aucun élément chauffant,
on est vraiment sur des consommations assez basses.
À l'intérieur de la chambre, la brume se condense et ensuite elle est évacuée
par une ventilation avec un profilé spécial
et c'est cette ventilation qu'on voit en haut en périphérie qui va donner la forme à la flamme,
la faire vivre, lui donner ses ondulations,
en fait tout ce qui va lui donner un aspect convaincant.
Et alors ça marche ?
Eh ben ça marche.
C'est parti.
Oh yes, c'est un truc de dingue.
Et je t'incite à y passer la main.
Mais oui, c'est vraiment la chose qu'on a envie de faire,
c'est de se dire, ça brûle, on a envie de mettre la main.
Eh bien non.
A moins que je dompte le feu.
C'est juste dingue, au contraire, c'est frais.
Visuellement, ça rend super bien.
On est sur des consommations vraiment très faibles
en termes d'électricité et surtout en termes d'eau.
Et si je comprends bien, le cycle de cette eau qui est vaporisée,
on peut dire ça comme ça, il reprend son cours naturel.
Oui, après, c'est une eau qui va rafraîchir dans le dispositif final la périphérie,
puis qui va retourner à son cycle naturel.
En tout cas, on a vraiment voulu travailler sans aucun intrant chimique,
sans aucune émission, que ce ne soit vraiment qu'une forme de vapeur d'eau
qui sorte de ça et qui soit exemple de toute pollution.
Donc ça, c'était le premier test.
On a concrétisé un deuxième où les choses sont mieux intégrées.
D'accord.
Là, oui, OK.
Il y a déjà plus d'intensité.
Il y a plus d'intensité que sur l'autre par rapport à ce que je vois.
Et pareil, c'est le même procédé.
On sent qu'il y a quand même plus de puissance et c'est encore plus visible,
c'est encore plus palpable.
On est arrivé avec un défi parce que c'est clairement une pièce qu'on ne fait qu'une fois,
on n'en fait qu'une d'ailleurs, mais c'est aussi une fois dans une vie.
On s'est engouffré dans le projet sélectionné
par le comité d'organisation des Jeux Olympiques et dessiné par Mathieu Lohanner.
Qui est un projet de Vasque très ambitieux.
Imaginez qu'on va faire, nous, cet objet d'une manière si nouvelle
et qui va être visible par des milliards de téléspectateurs,
mais aussi de nombreuses personnes en vrai dans Paris.
Donc là, on a vu la genèse du projet.
La prochaine étape, je crois qu'on se retrouve très rapidement pour voir,
grandeur nature, à quoi ça ressemble.
Oui, on se retrouve à Nantes pour voir,
grandeur nature, la Vasque à quelques semaines de son installation dans Paris.
Super, hâte de voir ça.
Salut Axel !
Salut Alain !
Bienvenue en région d'Anthèse.
On est au cœur du système là, c'est ça ?
Là on est au cœur du système,
on est chez le partenaire qui nous a accompagné sur tout le projet.
Je fais un petit teasing de cet objet qu'on a montré, qui est d'Anthèse derrière.
C'est quand même bien plus gros que ce que j'ai vu à l'EDF Lab.
Donc on voit un petit bout, un quart,
de ce qui va aider à voler dans le ciel à 60 mètres de haut.
Alors là, tout ce qu'on a autour de nous,
c'est un peu des prototypes, des reliquats de ces 18 mois de recherche
qui ont eu lieu avec ce partenaire technique.
Et ça a commencé par ça.
Alors on l'a un peu démonté aujourd'hui.
Donc là, voilà, c'est vraiment les LEDs qui vont apporter la lumière et on voit ici,
techniquement parlant, c'est les buses qui emmènent l'eau qui va être vaporisée.
C'est ça, on ne les voit pas, ils sont cachés en dessous,
mais on a aussi de la ventilation pour venir sculpter notre brume
et lui donner la forme de flamme qu'on vient éclairer.
C'est grandiose quoi !
Moi j'ai deux mètres d'envergure là,
je suis tout petit au milieu de ça,
donc on imagine qu'il y a le même élément de l'autre côté.
Donc c'est un ballon qui va faire voler tout cet anneau là ?
C'est ça, on a un ballon qui va emmener la vasque jusqu'à 60 mètres de haut,
le ballon forcément sera encore plus haut au-dessus.
Et c'est ça, là c'est ça cet élément final assemblé.
Aujourd'hui on teste l'effet de cette flamme,
aussi qu'est-ce que ça donne de la suspendre à 60 mètres.
On va bientôt la voir pour la première fois de nuit,
comme la verront les Parisiens et tous les visiteurs à Paris cet été.
Il y a plein de tests qui sont conduits, notamment pour l'allumage.
On voit, le risque principal, c'est de sortir une petite bruine.
Ce n'est pas la bruine nantaise.
Du coup, on ne va pas faire cuire les merguez, quoi.
Comme sur le prototype dans ton laboratoire,
on a juste envie de monter, de mettre la main, quoi.
On peut ?
On a le droit ?
On peut.
Allez, en jouant ça.
Alors, attention.
Ouah !
Il ne faut pas regarder par contre trop près les projecteurs,
mais il n'y a vraiment rien à craindre.
C'est dingue !
En effet c'est un feu qui mouille quoi !
C'est une bonne douche !
Elle va devoir vivre de jour, de nuit,
elle va devoir pouvoir décoller, atterrir,
accepter les orages...
Conditions qu'on peut imaginer et briller malgré tout.
Tout ça c'est possible aussi grâce à une énergie carbone.
C'est ça, on a vraiment à la fois cette technologie de cet anneau flamme
où on a travaillé une technologie qui dépend de l'électricité et qui dépend d'une électricité qui sera
100% D'origine renouvelable durant les Jeux de Paris 2024, donc très très peu d'émissions de CO2.
On peut aussi adapter sa consommation,
que ce soit en énergie ou en eau, tout au long de ces phases-là
pour vraiment trouver un optimum à la fois
sur l'effet produit et sur les consommations réelles qui sont faites.
Là pour le moment on voit que deux jours,
on va attendre que le soleil se couche un petit peu
et on va découvrir encore un autre phénomène
Même toi tu l'as pas vu le soir en nuit noire ?
Non pas encore.
Donc on va attendre, on va se mettre à l'abri et on verra ça ce soir.
Ça y est, la nuit est tombée.
On a pris un peu de hauteur.
Je pense qu'on est prêt pour la surprise.
Oh yes !
Non mais c'est hallucinant.
C'est carrément un autre objet, là, on dirait.
C'est incroyable.
Moi, j'allais te demander.
Mais je découvre en même temps et je suis un peu...
C'est dur à imaginer sous un ballon, ça sera encore quelque chose de différent.
C'est assez indescriptible parce que même moi qui travaille depuis longtemps,
qui sait que c'est pas des flammes,
j'ai du mal à me dire que là, je ne vois pas des flammes.
Puis surtout, je vois vraiment quelque chose d'assez majestueux.
On est quand même sur quelque chose qui est très vivant.
Comment l'eau va se comporter, comment la lumière va se comporter.
En fait, on est finalement tous en train de découvrir ce soir.
On se fait tous surprendre.
C'est énorme.
C'est très positif.
Bon, alors Axel, ça fait quoi ?
Là, je sens, je perçois une émotion.
C'est vrai que l'émotion, elle est assez forte aujourd'hui.
C'est vraiment quelque chose qui est parti de loin.
Ça a été beaucoup de personnes, c'est inespéré d'arriver là.
Vous avez travaillé en équipe, vous avez dû faire preuve de résilience,
de trouver des solutions à des problèmes et je fais beaucoup de parallèles finalement
entre une préparation olympique donc franchement tu peux vraiment être fier de toi,
moi je suis ravi d'avoir été associé justement à toi,
à l'ensemble des équipes sur ce beau projet avec EDF
et puis on a hâte que le grand public découvre tout ça.
C'était un plaisir de te montrer tout ça et puis
Eh oui, on a hâte également.
On se voit à Paris ?
Ouais, ça marche.
Bravo Axel.
Merci, salut.
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