法语助手
2025-09-21
Allez, les cocos !
Allez !
L'histoire depuis six ans, c'est juste de m'installer ici pour garer la caravane,
en attendant de trouver quelque chose où me mettre,
et puis je me suis tellement plu ici que j'ai voulu rester,
donc je suis resté.
Après, l'histoire, c'est juste de m'intégrer dans ce lieu, et puis de dire:
Mais ce lieu peut m'apporter plein de choses!
Pas seulement de la nourriture, du bien-être...
On m'a tellement fait croire que je devais être quelque chose, de quelqu'un...
J'ai juste envie d'être un être vivant.
C'est quoi votre monde, le Nomade-land ?
C'est la vie.
Moi, c'est le nôtre. Et que chacun crée le sien.
T'étais raison, il penche.
Ah non, ça va, il tient.
Devant nous, c'est quoi, c'est ta cusine?
C'est pas notre cuisine, c'est carrément la maison.
Nous, on a une maison qui fait quatre mètres sur deux.
Je ne pense pas qu'on pourrait vivre à trois, mais...
Ça commence peut-être à se compliquer.
On vit dans cet espace qui est assez petit, on va dire, mais on vit tellement dehors
qu'on n'a pas besoin d'être à l'intérieur.
On est très bien, ici.
Mais certains diraient: Moi, je ne peux pas vivre comme ça.
Mais ce n'est pas grave, c'est nous qui vivons là.
Donc nous, ça nous convient.
Et puis on a la pendule, évidemment, mais qu'on ne remonte pas,
parce qu'ici, le temps n'existe pas.
Ça, c'est les cuillers en bois que nous, on fait avec le bois d'ici.
Voilà à quoi on passe nos hivers.
La deuxième question caravane sert à quoi?
Alors, c'est une caravane qu'on m'a donnée.
Le devant, l'été, ça sert de boutique.
On fait une petite boutique en plein air.
On a des petits articles qu'on vend, comme Myriam, une photographe à la carte postale...
On fabrique des savons, des choses comme ça,
mais surtout c'est que l'hiver, elle sert de lieu d'accueil pour des personnes dans le besoin.
En fait, il n'y a pas vraiment de potager.
Dès qu'il y a une place, on va mettre une salade par exemple.
Mais ce qu'on essaye, c'est que de partout, un jour.
Il n'y est que des allées, de chaque côté,
on puisse cueillir des choses pour se nourrir.
En toute saison, évidemment.
Et lorsqu'on a de l'abondance, ce qu'on va faire,
c'est qu'on va faire de la lactofermentation,
on va conserver, on fait beaucoup de séchage,
même des légumes, on fait sécher les légumes.
Ils ont poussé seulement depuis le printemps, les pêches, là.
Et ici, on a des pêchers, des pruniers...
Ils sont déjà hauts comme ça, ils font déjà des fruits.
Ils ont deux ans.
C'est magique.
J'ai souvent entendu que pour vivre en autonomie,
il fallait deux, trois hectares, vingt hectares ou je ne sais quoi.
Ici on a 8600 mètres carrés, toutes les cultures que l'on fait,
beaucoup de légumes perpétuels, on peut nourrir quatre personnes à l'année.
Souvent il y a des personnes qui ont dit:
Ouais, ces gens-là vivent d'aides sociales.
Ou je ne sais quoi.
Non, non, il n'en est pas question!
On a un budget alimentaire qui est...
très faible,
ça dépend si on a vendu quelques petits objets ici, on peut s'acheter un petit truc.
Mais donc du coup on n'est pas totalement hors système, voilà, soyons clair.
Personne ne le sera jamais.
On a le téléphone par exemple.
Bon, il faut bien payer l'abonnement.
Mais voilà, on pourrait dire qu'avec 50 euros on vit.
Moi, j'ai toujours dit: on peut vivre sans argent, à condition d'en avoir eu avant.
Le terrain, ce est pas volé.
Il faut acheter le terrain, quelques outils, acheter la caravane, les panneaux solaires...
Faut avoir de l'argent, et à partir de ce moment-là, on peut arrêter d'en faire rentrer.
Il y a des personnes qui disent:
Moi, je n'ai pas envie de vivre comme eux, parce qu'ils ont pas l'air d'être très heureux.
Et je dis, mais tous les gens qu'on rencontre nous disent:
Mais comment vous faites pour avoir le sourire, alors que vous vivez comme ça.
Je leur dis: Mais moi, avec tout ce que vous avez, pourquoi vous tirez la tronche, quoi.
Il y a pas mal de gens qui ne comprennent pas, qui te voient complètement en marge, qui te voient comme un zozo, même?
Ouais, ouais, un zozo, un fou, des choses comme ça.
Mais ce n'est pas depuis que je vis ici.
Ça a toujours été depuis que je suis enfant.
Déjà enfant, je vivais près de la forêt, et puis dans les années 1990, en caravane.
Je sais qu'il y a des gens qui font des burn out
et puis qui sont néo-ruraux, je ne sais plus.
Enfin il y a tout un tas de mots, un petit peu à la mode, là.
Je ne veux pas dire que j'ai toujours vécu ici,
ça fait six ans que je suis là, mais j'ai toujours vécu de cette façon.
On m'a montré quand j'étais enfant,
cueillir les orties, aller ramasser les champignons, les reconnaître.
Et puis, Myriam, c'est pareil.
Quand j'étais petite, au Maroc, du coup,
quand je suis née à Caza, ma grand-mère me soignait toujours par les plantes.
Elle s'y connaissait énormément.
Et donc c'est quelque chose qui est resté et toujours essayer d'être...
plus dans la nature.
Voilà, et puis mes enfants disent:
Tant que t'es heureuse, c'est bon, on est heureux,
Beh oui!
Le système, il a aussi intégré le progrès.
Toi, tu es situes où par rapport au progrès ?
Il y a de la technologie qui est là.
On a des panneaux solaires: c'est de la technologie.
Donc, on profite aussi de ce qui a été créé.
Moi, ce n'est pas contre ça, toutes les inventions qui ont été faites,
mais j'aimerais bien qu'on revienne aussi à des inventions qui ont été faites,
qui étaient très intéressantes pour que l'on puisse vivre paisiblement.
Je suis restée seule pendant cinq ans ici.
Et ce n'était pas un choix d'être seule.
C'était...
ça s'est trouvé comme ça.
Et je crois que c'était une synchronicité, il fallait que je sois seule.
Un jour, Myriam est passée comme ça.
Puis elle est revenue, elle est revenue, et puis j'ai dit: Écoute, si tu veux, tu restes.
Et elle m'a regardé, elle m'a dit: Ouais.
Je comptais justement trouver un petit lieu où planter des arbres,
faire plus de jardinage, être plus en contact de la nature.
Et puis quand Solo m'a proposé, je dis: Bah, voilà, c'est bon.
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