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C'est un décor paradisiaque que Véronique connaît sur le bout des doigts.

Enfin plutôt, de ses pinceaux.

On est un peu au bout du monde, on est dans l'essence de la Méditerranée avec tous ses pins parasols.

On est dans un cadre exceptionnel.

Le tout, à moins de trois kilomètres au large de Cannes.

C'est l'anti-croisette, ici.

En général, l'été, on l'évite.

Un décor de rêve pour ce cours de peinture en plein air.

On vient recréer un équilibre.

Tu vois les montagnes derrière ?

Je crois qu'on va faire ça.

Bordé d'innombrables criques et de leurs eaux turquoises,
l'île Sainte-Marguerite accueille chaque année près de 500 000 visiteurs,
venus fuir l'agitation cannoise.

En son cœur, la plus grande des deux îles de l'Erince abrite de larges allées ombragées.

Mais ce petit bout de terre n'a pas toujours été un lieu de villégiature.

Au XVIIe siècle, le fort royal abritait une prison.

Derrière ces murs, l'un des plus grands secrets de l'histoire de France.

Entrer dans cette cellule, c'est pénétrer dans les mystères d'un prisonnier légendaire.

Alors l'homme au masque de fer est arrivé ici en avril 1687 sur ordre du roi.

C'est Louis XIV qui a fait construire cette tôle sur mesure.

C'est un système de protection surtout à trois grilles avec des barreaux très épais.

On est construit sur le rocher donc impossible de creuser un tunnel ici.

Bref, une prison, une cellule dont on ne s'évade pas.

Ce masque de fer ne sert qu'à dissimuler le visage du prisonnier, mais alors qui était-il ?

Il était manifestement quelqu'un d'important aux yeux du roi,
soit par son statut personnel, qui il était,
ou alors parce qu'il savait, parce qu'il avait appris ou ce qu'il avait fait.

Le roi connaissait son prisonnier, j'en suis certain.

Était-il peut-être de sa famille ?

Était-il de son entourage ?

On peut spéculer.

La riche histoire de l'île Sainte-Marguerite s'écrit encore aujourd'hui avec ceux qui la font vivre et qui la préservent.

Eric Tasson est l'un des rares à vivre ici toute l'année.

On est sur la dune nord de l'étang du Batteguier, un îlot très prisé par les oiseaux marins.

On fait des comptages régulièrement.

Aujourd'hui ça a l'air d'être calme, elles sont bien posées.

Sentinelle de Lille depuis 11 ans, Eric sait que son petit bout de terre est aussi beau que fragile.

Il y avait à l'époque 250 eucalyptus, il doit en rester une quarantaine.

Ces eucalyptus sont les plus vieux de France, presque 160 ans.

Ils sont en mauvais état sanitaire.

Avec les sécheresses récurrentes, vu leur vieillage.

Impuissant face aux changements climatiques,
Eric n'est pas du genre à tergiverser avec ceux qui enfreignent les règles.

Mais qu'est-ce qu'ils foutent là-dedans ?

Oh !

Dégagez !

C'est une zone de baignade !

C'est interdit !

Sortez de là !

Enlevez les bateaux !

Il n'y a que des algues, là !

C'est de la laisse de Posidonie, c'est une zone de baignade.

Même s'il n'y a que des rochers ou des algues, c'est interdit aux bateaux-monteurs.

Mais regardez les cartes, hein !

C'est très dangereux parce qu'il peut y avoir des gens qui font de la plongée et ils peuvent leur mettre un coup d'hélice.

Ça énerve un petit peu des fois, mais il faut que la voie le porte.

Les gens sont inconscients.

On se demande où est-ce qu'ils ont eu leur permis.

On appelle l'amnistie, qu'elle va arriver.

Ils risquent une grosse amende et puis confiscation du permis.

Autour de l'île, des dizaines de bateaux viennent jeter l'encre pour la journée.

Alors la gendarmerie veille.

Là, il navigue très vite et très fort.

On va voir s'il ralentit.

S'il ne ralentit pas, on va aller l'intercepter et verbaliser.

On va se mettre dans son sillage, prendre sa vitesse.

Il est clairement en excès de vitesse.

Ce capitaine devra s'acquitter d'une amende et risque une suspension de permis.

Un peu plus loin, l'oreille du Major Falco est attirée par ce bateau de Feta.

C'est interdit la musique.

La musique en mer, dans le cockpit, il n'y a pas de problème.

Simple avertissement pour cette fois.

Faites bien attention, il n'y a aucun problème.

Profitez de la journée.

Alors que les gendarmes repartent sur une autre intervention,
les plaisanciers se font de plus en plus nombreux.

Comme attirés par une bonne odeur de pizza.

Dites-moi, combien de pizza vous souhaitez et pour quelle heure ?

À bord de ce bateau un peu spécial, c'est Didier le patron qui prend les commandes.

Une margherita burrata, deux rennes, une cannibale et une poulet curry.

On est d'accord ?

Allez, donnez-moi vos coordonnées GPS pour la livraison.

Sa fille, Julie, gère cette cuisine flottante.

Faut s'adapter au catapizza, c'est pas lui qui va le faire pour nous.

Oui ?

Malgré les remous, les gestes sont précis.

En pizzeria, c'est uniquement mes parents qui m'ont formé.

Dans cette cuisine sur mesure, Julie peut envoyer une centaine de pizzas à l'heure.

Je suis en avance.

Encore fumante, elle part immédiatement en livraison.

Et c'est Laurence, la maman, qui s'en occupe.

Et bonsoir !

Alors au total, ça fait 93 s'il vous plaît.

Ici, elles ont un goût incomparable.

Dans l'ambiance, dans tout, c'est très bien.

Une pizza à un coucher de soleil et la mer comme un petit goût de paradis sur la French Riviera.