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C'est donc la fin de plus de 3 mois de procès avec chaque jour des audiences très difficiles et même insoutenables.

Dominique Pellicoff est condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir drogué,
violé et fait violer sa femme par d'autres hommes pendant 10 ans.

Les 50 hommes qui comparaissaient avec lui sont eux aussi tous reconnus coupables.

26 dormiront ce soir en prison.

Le point sur ce verdict historique rendu devant une foule immense.

Maurine Bajac, Florence de Juvigny et Tristan Vartanian.

Souriante, escortée par une dizaine de policiers en civil,
Gisèle Pellicot vient d'apprendre que les 51 accusés ont tous été reconnus coupables,
sans exception.

Sa fille Caroline sort de la salle d'audience à son tour.

Visage fermé, sans un mot.

Son frère David sort lui saluer les soutiens de sa mère.

Dominique Pellicot est condamné à 20 ans de réclusion criminelle.

Dans son box, il pleure, appuyé sur sa canne.

Son avocate vient tout juste d'échanger quelques mots avec lui.

Nous sommes dans le cadre d'une responsabilité pour l'heure assumée de Dominique Pellicot.

Il est quelque peu...

EBT doit aller le voir très prochainement à l'établissement pénitentiaire.

Pour les 50 autres accusés, les peines vont de 3 à 15 ans de prison.

26 d'entre eux partent immédiatement en détention.

A l'extérieur du palais de justice d'Avignon,
c'est par bus qu'ils sont conduits en cellule.

Un peu plus tôt dans la matinée,
les accusés sont arrivés sac sur le dos, sous les yeux du public.

Gisèle Pellicot et ses trois enfants peinent à accéder au tribunal tellement les soutiens sont nombreux.

Les accusés ont dix jours pour faire appel de la décision.

Gisèle Pellicot a toujours répété qu'elle n'attendait rien de ce verdict.

Sa seule volonté
que ce procès transforme notre société.

Et à l'instant voici la toute première réaction de Gisèle Pellicot
à l'annonce de ce verdict.

On l'écoute.

C'est avec une profonde émotion que je m'exprime aujourd'hui devant vous.

Ce procès a été une épreuve très difficile
et à cet instant je pense en premier lieu à mes trois enfants,
David, Caroline et Florian.

Je pense également à mes petits-enfants
parce qu'ils sont l'avenir et c'est aussi pour eux
que j'ai mené ce combat ainsi qu'à mes belles-filles, Aurore et Céline.

Je pense aussi à toutes les autres familles touchées par ce drame.

Je pense enfin aux victimes non reconnues,
dont les histoires demeurent souvent dans l'ombre.

Je veux que vous sachiez que nous partageons le même combat.

Les premiers mots de Gisèle Pellicot à l'issue de ce verdict historique.

C'est vrai que ce procès a pris une dimension tout à fait exceptionnelle.

Ce matin, près de 180 médias étaient présents, dont 86 rien que pour l'étranger.

Cette affaire a été suivie dans le monde entier.

Gisèle Pellicot, par son courage et par sa dignité, est devenue un symbole.

Esther Lefebvre, Matthieu Perrot et Henri-paul Amar.

Le 2 septembre dernier, Gisèle Pellicot est encore inconnue du public.

Lunettes de soleil vissées sur le visage
qu'elle abandonnera au fur et à mesure de son procès.

Tout un symbole pour celle qui refuse de se cacher
et demande dès le départ la levée du huis clos.

À travers cette ouverture de la salle d'audience au public,
elle souhaite sensibiliser aussi largement que possible
à ce qui lui est arrivé afin que Des faits comme ceux-là ne se reproduisent plus jamais.

Un retentissement bien au-delà de ses espérances.

Au fil des jours, une haie d'honneur se forme sur son passage.

Des applaudissements et des chants
qui lui vont droit au cœur.

Une foule toujours plus nombreuse d'anonymes et de médias.

Ils étaient 30 à l'ouverture de son procès.

Ce matin, 180 pour le verdict, dont 86 étrangers.

C'est important, en Italie?

Oui, en Italie, cette affaire est très suivie.

D'ailleurs, la question des viols est très suivie chez nous.

C'est un procès qui est tellement emblématique,
c'est tellement grand, c'est tellement impressionnant,
cette figure de Gisele Pulico, que c'est évident qu'on soit là.

Merci Gisèle.

Des slogans dans les rues d'Avignon, sa silhouette dans celle de Lille.

Gisèle Pellicot est entrée dans le quotidien des français
et déjà semble-t-il une figure historique.

On est là depuis le 1er septembre, la veille du procès.

C'est une icône, Gisèle Pellicot, cette lutte que vous menez ?

C'est une icône, mais en tout cas, ce qu'elle a fait, c'est renversant.

On espère qu'il y aura un avant et un après,
comme ça a été demandé, et en fait,
je pense que grâce à elle, il faudra vraiment que la honte change de camp.

Ça nous concerne tous, c'est un vrai fléau de société, donc femmes et hommes.

Une victime devenue icône malgré elle,
au terme d'un procès hors norme,
qui aura fait résonner mondialement les ravages des violences faites aux femmes.