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C'est toujours une palette de modèles et de matériaux que l'on découvre chez Cartier au Watches and Wonders.

Des pièces qui ont fait et font toujours l'histoire d'un patrimoine hors norme entre savoir-faire et éclats de pierres précieuses.

Aujourd'hui, sous les projecteurs, la montre tortue.

C'est en 1912 que cette forme fait ses premières apparitions sur la scène horlogère,
dessinée par Louis Cartier et inspirée,
qui l'eût cru, des tortues.

La voici qui renaît dans le cadre de la collection Cartier privé,
qui met à l'honneur le design de ces modèles iconiques et dans des variations numérotées en édition limitée,
pour mieux revenir sur l'histoire des formes qui sont à la source de la légende horlogère Cartier,
en passant par la montre Santos et la Tank.

En fait, la montre Tortue, donc, elle est très intéressante dans l'histoire de l'horlogerie et l'histoire de Cartier,
bien entendu.

Elle a été créée la première fois.

Donc en 1912 et en fait elle s'inscrit dans,
comment dire, un travail sur les formes chez Cartier,
et notamment pour la montre de poignée,
donc dès 1904, puisque donc on date de 1904 à la 1ère montre offerte à Santos Dumont.

Dont on voit ici, comment dire, l'héritière,
donc la forme de la boîte, c'est un carré à angles arrondis,
et qui pour la première fois dans l'histoire de l'horlogerie,
est dessinée pour être portée au poignet,
et donc inclut dans la boîte les parties de métal qui relient la boîte au bracelet cuir.

Donc c'est ça la révolution de la montre Santos,
c'est pour ça qu'on dit que c'est la première montre dessinée pour être portée au poignet.

Donc 1904, celle-ci, 1906, une montre qui manque dans cette présentation qui s'appelle la tonneau,
la tonneau en fait donc est en fait une sorte de tortue mais allongée,
donc plus fine, et puisqu'elle est plus allongée,
elle est courbe,
c'est-à-dire qu'elle épouse la courbe du poignet.

Ça aussi c'est une démarche que l'on doit à l'oeil du joaillier,
c'est-à-dire qui veut que quand un objet est porté sur le corps,
il doit absolument suivre les lignes du corps,
ne pas contraindre le mouvement,

c'est à la fois une question d'ergonomie mais une question aussi de beauté
et donc de perception d'élégance d'un objet qui ne vous contraint pas.

La Tortue, elle, est née en 1912 et elle est réalisée plus petite,
donc un peu plus large, et donc elle est suffisamment petite pour être contenue sur le plat du poignet,
donc c'est pour ça qu'elle est plate et non pas courbe,
et en fait, 1917 sera donc le premier dessin de la montre tank.

Ce qui est intéressant, vous voyez ici un exemple mini,
et en fait, c'est le même principe,
c'est-à-dire que la recherche qui a été menée dans cette quinzaine d'années,
c'était l'essentielité d'une forme,
d'une boîte qui puisse relier les 2 parties d'un bracelet et d'un bracelet cuir.

Donc effectivement, la Santos, la première étape,
et la Tortue font partie de la même réflexion,
donc l'une plate, l'autre incurvée,
mais c'est en fait là 2 lignes courbes.

De parenthèse, en quelque sorte, autour de la boîte et qui lie chacun des morceaux des bracelets,
et la tanque de ligne droite.

Donc ensuite, entre la tortue et la tanque,
il y a le même aboutissement, c'est-à-dire qu'on est dans la même essentielité d'objet,
mais après c'est une question de goût,
est-ce que vous êtes plus sensible à la ligne courbe ou à la ligne droite,
mais en fait, elle marque cette évolution,、
et ce qui est intéressant, c'est que,
encore une fois.
Chaque modèle peut être vu comme une étape vers encore plus d'essentielité dans la forme,
mais chaque modèle a sa propre validité esthétique.

Et c'est ça que je trouve intéressant,
c'est-à-dire que quand on proposait à la vente un modèle,
c'est parce qu'on voyait son intérêt en termes esthétiques,
et encore une fois sur cette logique de Louis Cartier qui consistait.

À penser à l'avenir, à penser à l'avenir de cette forme et ce qu'on pouvait en faire,
l'avenir lui a donné raison pour chacune de ces formes.

C'est-à-dire que chacune de ces formes qui ont été créées dans les 15 premières années ou les 20 premières années du 20ème siècle,
ont toutes perduré, ont toutes été des succès et sont toutes des références aujourd'hui dans le monde de l'horlogerie et ont toutes donné lieu à des variations en termes de proportion,
en termes d'appel à des décors.

Dans des digressions, je dirais, en termes de dessins,
des cadrans, de fonctionnalités, puisqu'ici on propose cette année cette complication qui est éminemment quartier,
qui est un chronographe à un seul bouton,
un seul poussoir, et là aussi le choix,
cette complication qui est apparue chez nous dans le modèle Tortue en 1928,
est très intéressant parce que la logique,
c'est en fait...
de rendre la montre encore plus essentielle en diminuant le nombre de boutons,
parce qu'un chronographe a 3 boutons,
là, avec la présence d'un seul bouton,
vous conservez davantage la pureté de la forme.

Donc c'est une complication qui correspond à la préoccupation esthétique de la maison.

Ce n'est pas un mouvement rond qui est inséré dans une forme tortue,
c'est un mouvement qui a été conçu spécifiquement pour habiter cette forme là.

Et vous pouvez le voir d'ailleurs de dos, je ne sais pas si on pourra le voir, il y a une ouverture.

Il y a une ouverture et vous voyez la totalité du mouvement qui effectivement occupe toute la montre et donc c'est une conception,
comment dire, spécifique pour cette montre.

Et en fait, un mouvement de forme est déjà une complication,
c'est déjà une œuvrehorlogère mais aussi une œuvre purement créative en termes de dessin.

Autant de versions très abouties de la montre Tortue et de ses sœurs Tank et Santos,
qui portent haut et fort les codes historiques du joaillier Cartier.