法语助手
2024-09-13
Salut les Épicurieuses et les Épicurieux !
Selon le CNRS, 5 à 10 % de la population française serait accro au sucre.
Il est si addictif que certains le comparent à la cigarette et même à des drogues beaucoup plus fortes.
Alors, vrai ou faux ?
Le sucre est il vraiment addictif ?
En tout cas, vous allez voir que lorsqu'on est accro, il est difficile de s'en passer.
Bienvenue dans Sur la planche !
Si ce format vous plaît, n'hésitez pas à liker et à vous abonner.
Tous ces produits : biscuits, pâte à tartiner,
sodas ont un point commun : ils contiennent du sucre,
beaucoup de sucre.
Tenez, une boîte de biscuits comme celle-ci contient l'équivalent de 5 à 6 morceaux de sucre.
Une canette de soda de 33 centilitres, six morceaux.
Dans ce pot de 200 grammes, on trouve l'équivalent d'environ 20 morceaux de sucre.
Mais ce que vous ne savez peut-être pas,
c'est que ce saucisson au goût très salé en contient lui aussi.
Même chose pour ce pain de mie qu'on trouve dans toutes les grandes surfaces.
Cette pizza en contient également, ces biscuits apéritifs, ce cassoulet.
Tous ces produits n'ont pas le goût de sucre.
Pourtant, ils ont contiennent tous.
D'ailleurs, c'est inscrit sur les étiquettes.
En les épluchant, vous ne trouverez pas forcément la mention "sucre".
Vous lirez glucose, fructose, saccharose, dextrose, miel, mélasse, tout ça, c'est du sucre.
Du sucre ajouté au moment de la fabrication des produits.
Mais à quoi ça sert de mettre du sucre dans le cassoulet ?
Le sucre a de nombreuses propriétés peu connues des consommateurs.
C'est par exemple un exhausteur de goût.
Il accroit la sensibilité des cellules gustatives de la langue.
Cela a pour effet d'amplifier la saveur de certains aliments, sans toutefois en modifier le goût.
Comme le sel, il favorise la salivation et donc permet aux saveurs de mieux se répandre sur la langue et donc sur les papilles.
Dans le pain de mie, les pâtes, les brioches,
le sucre est également utilisé pour améliorer l'aspect et la texture du produit.
Sa présence favorise la fermentation,
autrement dit la multiplication des levures,
ce qui permet d'obtenir une pâte plus souple et plus moelleuse.
Dans les charcuteries, on ajoute du sucre pour favoriser la conservation,
il absorbe l'humidité et empêche le développement des microbes,
les champignons ou les bactéries.
Selon une étude de l'ANSES, l'Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire,
77 % des produits alimentaires contiennent au moins un produit sucrant.
On ne parle pas forcément de grosses quantités.
Dans un paquet de petits saucissons, on trouve l'équivalent d'un morceau de sucre.
Un morceau de sucre, c'est aussi la dose que l'on ingurgite quand on mange trois tranches de pain de mie.
En revanche, les plats préparés en contiennent beaucoup plus :
jusqu'à cinq morceaux pour cette pizza.
Les personnes qui consomment quotidiennement ce type de produits sont addicts au sucre sans même s'en rendre compte.
On estime qu'un Français ingurgite en moyenne l'équivalent de 50 à 60 grammes de sucres ajoutés par jour,
soit l'équivalent de 8 à 10 morceaux de sucre.
Or, l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé,
recommande d'en consommer idéalement 30 grammes par jour,
l'équivalent de cinq morceaux.
Au-delà, le sucre peut être néfaste pour la santé.
Il favorise l'obésité chez les adultes, mais aussi chez les enfants.
Le mot "sucre" vient du sanscrit "sarkara" qui signifie "gravier" ou "sable".
Il a donné le mot "saccharum" en latin, devenu "sucre" en français.
Les scientifiques, eux, préfèrent parler de glucides.
Ce sont des molécules dont le rôle est d'apporter de l'énergie à nos cellules.
Autrement dit, des calories.
C'est un peu le carburant qui fait tourner notre machine.
Le sucre est donc indispensable au bon fonctionnement de notre organisme.
Il en existe deux sortes : les glucides simples et les glucides complexes.
Les glucides simples ou sucres simples,
on les trouve dans les fruits, la betterave ou la canne à sucre.
Il s'agit du glucose, du fructose et du saccharose.
Ce sont eux qui donnent leur goût sucré aux aliments.
Les glucides complexes, eux, comme leur nom l'indique, sont plus complexes.
Ils sont composés d'un assemblage de glucides simples.
Le plus connu, c'est l'amidon qui est contenu dans les féculents,
comme la pomme de terre, mais aussi dans les aliments à base de céréales comme les pâtes ou le pain.
Une seule molécule d'amidon peut contenir jusqu'à 1000 molécules de glucose.
Contrairement aux sucres simples, les sucres complexes ne donnent pas de goût sucré aux aliments.
Ce n'est pas la seule différence.
Une fois consommés, la plupart des sucres simples passent très rapidement de l'intestin dans le sang.
C'est pour cette raison qu'on les appelle parfois sucres rapides.
Aujourd'hui, on préfère dire qu'ils ont un indice glycémique élevé.
Si vous mangez des bonbons, par exemple,
il faudra à peine une demi-heure pour faire bondir le taux de sucre dans votre organisme.
Et ce taux redescend aussi très vite,
d'où le besoin ressenti par certaines personnes d'en consommer à nouveau.
Les sucres rapides favorisent donc les comportements addictifs.
Ces sucres complexes, que l'on nomme sucres lents, sont donc libérés petit à petit dans le sang.
Ils ne provoquent pas de pic glycémique, d'où leur appellation "sucres à indice glycémique faible".
On l'a dit, consommer trop de sucre n'est pas bon pour la santé.
À l'inverse, s'en priver totalement ne serait pas malin non plus.
Les glucides constituent notre source d'énergie principale.
C'est en quelque sorte notre carburant.
Toutes les cellules de notre corps ont besoin de sucre pour fonctionner,
comme une voiture a besoin d'essence ou d'électricité pour avancer.
Et il y a un organe qui est particulièrement gourmand en sucres.
C'est... - Je sais, la langue !
- Non, le cerveau.
À lui seul, il consomme 20 % du sucre que nous ingurgitons chaque jour alors qu'il ne représente que 2 % du poids de notre corps.
Le problème, c'est qu'il est incapable de le stocker,
contrairement à d'autres organes comme le foie ou les muscles.
Pour fonctionner à plein régime, le cerveau a donc besoin d'un apport continu en glucides.
Pour que ce soit possible, il faut de préférence consommer des sucres à indice glycémique faible,
les fameux sucres lents.
Souvenez vous, ils sont libérés petit à petit dans le sang.
Ils permettent donc d'alimenter le cerveau de manière continue.
On entend souvent dire que la consommation abondante de produits sucrés comme le chocolat,
les sodas, les bonbons, nous exposerait à un risque d'addiction.
Au même titre que l'alcool, la nicotine ou la cocaïne, le sucre serait une drogue.
À première vue, ça y ressemble.
L'un et l'autre activent le circuit de la récompense au niveau du cerveau.
Quand on les consomme, les neurones produisent un neurotransmetteur :
la dopamine, qu'on appelle aussi l'hormone du bonheur.
Pourtant, de nombreux scientifiques réfutent l'idée que le sucre soit une drogue comme les autres.
Certes, il entraîne un comportement addictif,
mais contrairement à la drogue, le sucre est une substance vitale,
on l'a dit, nos cellules en ont besoin pour fonctionner,
ce qui n'est pas le cas des produits psychoactifs comme l'alcool,
le cannabis ou la cocaïne.
Même à petite dose, leur consommation n'est absolument pas indispensable à l'organisme,
bien au contraire.
De plus, si une fatigue et des angoisses sont parfois observées lors de l'arrêt du sucre,
il est important de noter que les principaux symptômes d'un syndrome de sevrage à la drogue,
sueurs, tremblements ou tachycardie n'apparaissent pas avec l'arrêt du sucre.
Donc, soyez rassuré, si vous êtes accro au sucre, ça ne fait pas de vous un toxicomane.
Hum, j'ai eu peur !
Avant de vous quitter, il me reste deux ou trois petites choses à vous raconter sur les boîtes de sucre qui se cachent dans nos placards.
Cette boîte-ci contient du sucre de betterave.
Il est naturellement blanc et il représente 92 % du sucre vendu en France.
À ce titre, nous constituons une exception.
Dans le reste du monde, on consomme surtout du sucre de canne qu'on appelle aussi de la cassonade.
Il représente 80 % de la production mondiale.
Le sucre roux ou blanc, c'est d'abord une histoire de goût et il y en a un qui a fait son choix.
Brendan Jamison, un artiste contemporain irlandais.
Son truc à lui, c'est le sucre blanc.
Non pas pour le consommer, mais pour en faire des œuvres d'art.
Il a réalisé, par exemple, une réplique du Tate Modern,
un célèbre musée londonien, avec de simples morceaux de sucre.
Il détient également le record du monde de la plus grosse structure en sucre :
une tour d'un mètre 80 de hauteur, construite à partir de 250 000 morceaux.
Bon ben, je sais ce qu'il me reste à faire.
C'est fini pour aujourd'hui.
J'espère que cette vidéo vous a plu.
En attendant, abonnez-vous, likez les vidéos et continuez à vous régaler sur la chaîne Épicurieux !
沙发还没有被抢走,赶紧过来坐会吧