法语助手
2024-08-04
La robe a longtemps été un vêtement unisexe.
Alors pourquoi est-ce si inhabituel de voir un homme occidental en robe aujourd'hui ?
Dans la Rome antique, les jupes des soldats riment avec virilité.
Elles permettent le mouvement au combat.
Dans l'Antiquité, les deux genres portent des tuniques,
des toges, des chemises longues:
autant de dérivés de la robe.
Idem au Moyen-Âge, du milieu du XIe jusqu'au XIIIe siècle,
où la mode est entièrement mixte.
À part quelques petites adaptations:
la robe va aller jusqu'aux chevilles pour les hommes,
pour les femmes, elle va vraiment couvrir le pied.
Et les hommes vont avoir des aménagements pour se mouvoir plus facilement.
Au XIVe siècle, des progrès techniques permettent "la révolution du costume court",
plus confortable, permettant plus de mobilité.
Mais c'est une révolution destinée exclusivement aux hommes.
Ces messieurs s'habillent désormais en deux pièces:
un pourpoint et des chausses,
tandis que ces dames, restent dans un vêtement long,
qui couvre l'entièreté des jambes et des bras.
À la Renaissance, les silhouettes genrées se distinguent encore davantage
et sous-entendent une différence de statut social.
L'homme en pantalon est actif,
et la femme en robe est domestique.
Dans une moindre mesure, le vêtement long est synonyme de pouvoir.
La magistrature ou le personnel ecclésiastique, par exemple,
sont appelés des "métiers de robe".
Les années 1960 et le mouvement pour la mode unisexe
ont permis aux femmes de s'approprier le pantalon,
les cheveux courts et les chaussures plates.
Mais l'inverse n'est pas vrai.
Jean-Paul Gaultier a tenté la jupe pour homme,
sans qu'elle ne dépasse les podiums.
Certains artistes masculins dénoncent la binarité de la mode
en s'exposant en robe, ou en jupe.
Mais dans l'espace public, les risques d'agression,
d'homophobie ou de transphobie
empêchent un vêtement encore identifié au féminin
de se faire une place dans les dressings masculins.
沙发还没有被抢走,赶紧过来坐会吧