法语助手
2025-07-02
Ça chauffe, ça croustille, ça caramélise.
Bienvenue à la maison du biscuit !
À Sortoville-en-Beaumont, dans ce petit village de la Manche d'à peine 300 habitants,
il existe un lieu un peu magique où le sucre, le beurre et la tradition s'entremêlent.
Et d'ailleurs, si je vous demande quel est le deuxième lieu le plus visité de la Manche ?
Le Mont Saint-michel, non ?
Ah non, ça, c'est le premier.
Le Val de Saire?
Le musée de la mer à Charbourg?
Le phare de Gatteville?
Non, la Maison du Biscuit ?
Ah ben voilà !
C'est pas bon pour la forme, mais c'est bon pour l'estomac, très bon.
Chaque année, près de 500 milles gourmands poussent la porte de cette fabrique à douceur pour retrouver les saveurs de l'enfance.
Mais alors, comment cette maison du biscuit est devenue le deuxième site le plus visité de la Manche et la biscuiterie la plus touristique en France ?
On vous dévoile les secrets de cette réussite familiale.
Dans la famille Burnouf, tout a commencé il y a 120 ans avec Maxime,
l'arrière-arrière-grand-père, il était meunier.
Et qui un jour s'est retrouvé catapulté d'une certaine manière de la meunerie à la boulangerie,
donc il s'est retrouvé à fabriquer du pain, des brioches.
Et aujourd'hui, c'est Kévin, la cinquième génération de biscuitier qui raconte l'histoire familiale.
Et puis mon arrière-grand-père, Maxime, dans les années 1920, a voulu transformer la boulangerie en pâtisserie.
Il a commencé à fabriquer quelques biscuits,
mais faut imaginer qu'en 1920, des biscuitries, ça n'existait quasiment pas.
Et c'est mon grand-père qui,
au retour de la guerre en 1945, le village avait été détruit, s'est dit:
Voilà, je vais me lancer entièrement, carrément dans le biscuit.
Parce que finalement, pour faire du biscuit, contrairement à la boulangerie, il faut quasiment rien.
Il faisait ses petits gâteaux et il allait les livrer à vélo avec un porte bagage dans les épiceries du coin puisqu'il n'existait pas les supermarchés.
Et c'est comme ça qu'on est devenu véritablement des biscuitiers à l'après-guerre.
Quand on a grandi les mains dans la pâte et le cœur dans la tradition,
difficile de choisir une autre recette de vie.
Il y a cette idée de transmission des savoirs,
finalement, on se passe le témoin de génération en génération.
Quand j'ai eu 14 ans, mon père m'a pas obligé,
mais il est venu me voir en disant:
Mais tu veux faire quoi, mon grand ?
Je sais pas trop, papa, etc. Je ferais bien ci, je ferais bien ça.
Non, non, non, non, non, tu vas faire pâtissier comme moi j'ai fait pâtissier,
ton grand-père avant ça, etc.
Donc, c'est comme ça que ça continue l'histoire de la maison du biscuit.
Il y a 20 ans, les parents de Kevin rachètent cette ancienne laiterie pour installer la biscuiterie et une épicerie fine.
Et pour offrir une expérience unique, il décide de recréer la rue d'un petit village des années 30.
C'est la reproduction du café Rudillon où mon père allait en mobylette avec ses potes prendre une bière un peu en cachette.
Bien sûr, elle n'était pas exactement comme ça.
On a romancé, et puis on s'est beaucoup documenté aussi pour refaire cette façade là.
On a pris beaucoup de photos en se baladant,
tiens cette boutique là, elle a un style, c'est sympa, etc.
Et puis après, il y a plein de petits clins d'œil qui font que...
Ça parle à certaines personnes.
C'est le travail de 20 ans, finalement, d'arriver à construire un lieu comme ça.
Ce n'est pas du carton de pâte.
Les vitrines que vous voyez là, elles ont été faites par des menuisiers,
au dessus on a un toit de chaume, il est fait par un chaumier, etc.
Et cet héritage, il se transmet surtout dans les gestes.
Chez nous, c'est un labyrinthe, et là on arrive.
Dans le cœur du réacteur, la fabrication des petits gâteaux.
Dans l'atelier, 5 biscuitiers s'affairent chaque jour pour produire près de 200 milles biscuits.
Finalement, la fabrication des petits gâteaux, c'est hyper simple.
Et en même temps c'est hyper complexe parce que simple dans le sens où on utilise des ingrédients très basiques.
Ça va être de la farine, du beurre, du sucre, des oeufs.
Et en même temps complexe parce que finalement le métier du biscuitier, c'est d'en fabriquer beaucoup.
Donc pour ça on va céder une machine qui vont nous aider à fabriquer nos petits gâteaux.
Un savoir-faire précis où la météo vient évidemment mettre son grain de sel dans la recette.
La pression atmosphérique va influencer nos productions.
Donc, on est là tous les matins à vérifier que notre pression atmosphérique est toujours stable.
Parce que si le temps est lourd, si ou pas,
naturellement notre cuisson dans nos fours va être un peu différente.
Le baromètre, on l'a encore, maintenant on est sur un baromètre électronique, etc.
Et puis on a un peu de ventilation qui nous permet aussi de compenser plein de paramètres,
mais ça nous permet d'avoir vraiment un contrôle très précis de nos fabrications.
Et tandis que les cookies poursuivent tranquillement leur cuisson,
une machine plus discrète s'active pour confectionner un tout autre délice,
les amandines.
C'est pas n'importe quelle machine, ça c'est une machine qu'utilisait mon grand-père,
et là les amandines, qui étaient un gâteau que faisait mon grand-père,
on va en faire une fournée par jour,
Ça nous permet d'avoir la fraîcheur,
c'est ça la différence à la maison du biscuit.
Et donc, tous les ans, quand on va arrêter notre usine,
qu'on va partir en vacances, hop !
On arrêt usine, moi je prends ma machine sur mon transpane,
je file dans l'atelier mécanique et je m'en vais démonter ma machine en petits morceaux, refaire telle ou telle pièce.
Vous imaginez bien une machine d'avant-guerre, les pièces détachées, ça n'existe plus,
on ne trouve plus dans le commerce à côté.
Donc hop, je refais mes pièces, je la ramène dans l'habo une fois que c'est fait,
et c'est reparti pour un an.
Trop d'automatisme tue notre métier.
On a besoin d'avoir des équipes, des pâtissiers avec nous,
qui gardent ce savoir-faire, comme un maître, un maître pâtissier, un maître boulanger,
touche la matière avec ses mains.
C'est capital.
Ils sont vachement bons quand même, ils ont le goût de mon enfance.
Tu vois, les petits gâteaux, ce que je trouve génial.
C'est que on est en 2025, moi, je me vois tout gamin manger les gâteaux de mon père ou de mon grand-père,
et finalement c'est toujours les mêmes.
C'est ça qui est magique à la maison du biscuit.
Dans cette maison, le temps passe,
mais les saveurs et les souvenirs qu'elles évoquent restent intacts.
Un vrai goût d'enfance à partager encore longtemps.
Il y a un côté magique dans notre métier, on fait rêver les gens.
D'ailleurs, je rigole souvent le matin quand j'arrive,
tout le monde dort, ça y est, nous on démarre nos fours,
c'est parti.
on prend notre petit café et on sait qu'on va fabriquer des gâteaux toute la journée
et que tous ces gâteaux là vont être mangés dans la journée ou dans les 48 heures.
C'est quand même magique qu'on a...
on a plus haut des métiers du monde.
On ne le dit pas trop fort d'ailleurs,
c'est un peu un secret pour nous.
C'est bon, non ?
Formidable.
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