法语助手
2025-06-11
Salut Brut, je m'appelle Olivier, je suis pilote de Rafale dans l'aéronavale française, c'est-à-dire dans la marine,
et je suis là pour vous parler de mon quotidien de pilote dans l'équivalent de Top Gun,
mais en France.
Donc là, on est à la flottille 17-F, à Landivisiau.
Cette base, sa particularité, c'est qu'on peut y travailler comme on travaille depuis le porte-avions.
On a par exemple des brins d'arrêt, c'est des câbles qui nous servent à nous arrêter,
qui sont également présents sur le porte-avions.
Derrière moi, c'est la salle d'opération où on prépare les vols.
Et donc là, je vous amène avec moi.
On va briefer mon vol de ce matin.
Ici, on a les tables à carte.
C'est ici qu'on fait le tracé des missions.
Une partie importante du briefing,
c'est de parler de ce qu'on va faire si les choses ne se déroulent pas comme prévu.
Attention à ne pas trop prendre l'incidence, d'accord?
Parce que sinon, là, tu vas t'arrêter dans le ciel et je vais commencer à te distancer.
Du coup, là, on a terminé le briefing.
Tout est prêt...
On n'a plus qu'à aller se changer, s'équiper, et puis c'est parti pour descendre à l'avion.
Allez, suivez-moi!
C'est une armoire séchante, et dedans, j'ai tous mes équipements.
La combinaison étanche.
Le gros truc en laine en dessous.
J'ai même des petites chaussettes en moumoute.
Le fameux pantalon anti-g.
En fait, ce qui se passe dans l'avion, quand on prend du facteur de charge,
les fameux "g", le sang en fait, a tendance à quitter la région du cerveau pour descendre vers les jambes,
et c'est ce qui fait qu'on va avoir des problèmes de vision
et peut-être même perdre connaissance si ça dure trop longtemps.
Ce pantalon, c'est des poches d'air à l'intérieur.
Je le branche dans l'avion, qui va envoyer de l'air justement dans ces poches qui vont se gonfler
et qui vont me bloquer le sang pour éviter que le sang s'accumule dans les jambes
et qu'il reste plutôt dans le haut de mon corps.
Ce qu'on appelle le gilet de combat.
Les vessies gonflables.
Des poches avec tout mes composants de survie.
Une radio. Un stylo lance-fusées. Une lampe.
Dans le siege électable, j'ai également un canot de sauvetage.
Là, c'est un vol d'entraînement pour un pilote qui débute ses premières missions sur Rafale.
Donc là, en fait, on va s'entraîner simplement à voler en formation,
à voir les procédures de vol à deux avions.
Vous êtes dans le cockpit du Rafale.
C'est assez exigu, tout est optimisé, il n'y a pas beaucoup de place.
En gros ce qu'on retrouve autour de moi.
C'est toutes les commandes qui me permettent de diriger l'avion.
Ici, au milieu, ce que vous avez en jaune et noir,
c'est la poignée du fameux siège électable.
C'est-à-dire que s'il m'arrive un souci en vol,
je tire dessus, et donc mon siège va sortir de l'avion.
Un parachute va se déployer, donc celle-là,
je n'ai jamais tiré dessus, j'espère ne jamais avoir besoin de le faire.
C'est la manette des gaz.
Et ce bruit que tu viens d'entendre,
c'est le bruit que ça fait quand je passe la postcombustion.
Donc c'est là qu'on a une injection de carburant supplémentaire.
Et en gros, c'est là que tu vois les grosses flammes sortir des tuyères des réacteurs.
Là, on rentre d'une mission d'entraîment au vol en formation.
Ici, il ne fait pas très beau mais quand on passe la couche au-dessus
c'est mer de nuages et grand ciel bleu donc c'était super.
On a passé le mur du son, on a volé à 900 km heure à 30 mètres au-dessus de la mer.
Il y avait pas mal de bateaux sur l'eau donc c'était vraiment sympa.
On a été invité à l'avant-première du film avec la flottille, avec les pilotes,
et donc on nous a filé la "petite" affiche,
qu'on a accrochée au-dessus l'entrée de la flottille
parce qu'on est plutôt fan du film aussi.
Dans le film, c'est très réaliste, en fait,
cette idée de se coller un peu par terre
pour passer sous la couverture radar et être détecté le plus tardivement possible.
Ça, c'est une chose à laquelle on s'entraîne en fait nous aussi au quotidien.
Un call sign, c'est un surnom qu'on donne à un pilote.
C'est pas pour le show, ça existe pour de vrai.
Nous, on en a dans la Marine, ils sont très officiels,
et en fait, c'est un nom qui protège notre anonymat en opération, sur les fréquences radio, etc.
Les grosses différences ici, ça va être le climat, surtout.
On a un peu moins d'ensoleillement ici en Bretagne.
Dans le Nevada ou aux États-Unis, ils ont le désert, nous on a la mer.
En mer on n'embête personne et on a un terrain de jeu quasi illimité pour faire nos entraînements.
Quand on voit les croisements super proches où il y a Maverick qui passe entre deux avions dans l'espace d'un timbre-poste,
moi, je ne l'aurais pas fait, mais je lui dis quand même "couillu la manœuvre",
comme on dit entre nous.
Ici, on est tous les meilleurs de Maverick.
Qui pourrait bien être notre instructeur ?
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