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🎓 Les figures de style en français – Le cours complet + PDF à télécharger

Aujourd'hui, on va parler des figures de style.

Peut-être que vous vous demandez, mais à quoi ça sert ?

Eh bien, les figures de style nous permettent de mieux comprendre les textes,
mais aussi de mieux nous exprimer, que ce soit à l'écrit ou à l'oral.

Pour faciliter la mémorisation et l'utilisation de toutes ces figures de style,
je vous ai préparé un pdf.

Je vous ai mis le lien dans la description sous cette vidéo.

Allez, ne perdons pas temps et commençons tout de suite avec une figure de style très simple.

La comparaison

Cette figure de style met en relation un comparé et un comparant grâce à un mot-outil,
pour rendre une image plus vivante et plus claire.

Ce mot-outil peut être comme, semblable à ou encore tel.

Regardez.

Il est courageux comme un lion.

Ici, on compare le courage de la personne à la bravoure d'un lion,
ce qui rend l'idée plus concrète et plus puissante.

Ses yeux brillent tels des étoiles.

Ici, on imagine ses yeux éclatants, en faisant référence à la lumière des étoiles.

On insiste sur l'intensité lumineuse de son regard.

La métaphore

Cette figure de style compare 2 éléments sans mot comparatif.

La figure de style est une comparaison sans mot outil.

On fusionne le comparer et le comparant sans outil comparatif.

Cela crée une image encore plus forte.

Regardez.

La ville est une fourmilière.

Ici, on compare la ville à une fourmilière.

Dans cette phrase, il n'y a pas de mot de comparaison.

On compare pourtant la ville à une fourmilière pour montrer l'activité intense et l'agitation des habitants.

La mer est un miroir d'argent.

Là encore, il s'agit d'une métaphore,
il n'y a pas d'outil de comparaison,
et pourtant cette phrase évoque une mer calme et brillante en la comparant directement à un miroir.

La personnification

Cette figure de style consiste à donner des caractéristiques humaines à une chose, un animal ou une idée.

Regardez.

Le vent hurle dans la nuit.

Ici, le vent est présenté comme un être capable de crier,
ce qui intensifie l'atmosphère dramatique.

La ville s'endort sous les étoiles.

Ici, on imagine la ville comme une personne qui s'endort, ce qui rend la scène plus poétique.

L'allégorie

Une allégorie est la représentation concrète d'une idée abstraite.

C'est une figure prolongée qui incarne une valeur ou un concept à travers un être ou une scène.

Prenons 2 exemples.

La justice, les yeux bandés, une balance à la main.

Il s'agit bien ici d'une allégorie.

Cette image symbolise l'impartialité et l'équilibre.

La Liberté guidant le peuple.

Le célèbre tableau de Delacroix montre une femme qui incarne la liberté révolutionnaire.

Ce tableau est une vraie allégorie.

Juste remarque, l'allégorie transmet un message moral,
politique ou social, alors que la personnification donne des traits humains à un animal,
une chose ou une idée, simplement pour poétiser ou pour rendre plus vivant.

L'hyperbole

L'hyperbole sert à amplifier la réalité, pour frapper, choquer ou faire rire.

Il s'agit d'une exagération volontaire.

Regardez.

Je t'ai attendu une éternité!

Ici, on ne parle pas vraiment d'une éternité,
mais on exagère pour montrer que l'attente a été très longue.

Cette valise pèse une tonne!

Ici, on exagère le poids pour insister sur la lourdeur de la valise,
même si elle ne pèse pas vraiment une tonne.

L'antithèse

L'antithèse consiste à mettre en opposition 2 idées fortes dans une même phrase.

Cette figure de style met en valeur le contraste pour susciter une réflexion ou souligner une tension.

Regardez.

Être ou ne pas être.

Cette célèbre phrase oppose clairement l'existence à la non-existence.

Le riche gaspille, le pauvre économise.

Cette phrase met en contraste 2 comportements opposés,
ce qui attire notre attention sur les différences sociales.

L'oxymore

L'oxymore consiste à placer 2 mots opposés côte à côte,
cela crée une image paradoxale, surprenante ou poétique.

Regardez.

Un mort vivant

Ici, on mélange la vie et la mort.

Cette expression évoque un être qui est physiquement là,
mais sans vie intérieure, ou bien un zombie dans les histoires fantastiques.

Cette douce violence

Ici on associe la douceur et la violence, 2 idées opposées.

Cela peut décrire un sentiment intense mais à la fois tendre, comme une passion conflictuelle.

L'anaphore

L'anaphore est la répétition d'un mot ou d'un groupe de mots en début de phrase.

Cela crée du rythme au texte.

Regardez.

Il n'y a plus d'espoir, il n'y a plus de lumière, il n'y a plus de rêve.

Ici, il s'agit bien d'une anaphore avec la répétition de Il n'y a plus.

Cet anaphore donne une sensation de perte.

Partout l'ombre, partout le silence, partout la peur.

Ici, l'anaphore de partout accentue l'idée que la situation est généralisée,
sans échappatoire cela crée une ambiance oppressante.

J'aimerais ajouter une remarque.

Si la répétition du mot ou du groupe de mots est en début de phrase, il s'agit d'une anaphore.

Si la répétition du mot ou du groupe de mots est n'importe où dans la phrase,
il s'agit d'une répétition.

Si cette leçon vous intéresse, vous la retrouverez sur mon site avec un pdf à télécharger.

Allez, on continue !

La répétition

La répétition consiste à répéter un mot ou un groupe de mots n'importe où dans la phrase,
pour insister sur une idée ou un sentiment.

Regardez.

Il a crié très fort, crié jusqu'à perdre la voix.

Ici, le verbe crier est répété, mais pas au début de la phrase.

Cela montre l'intensité de l'action, l'effort du personnage.

La nuit tombe, la ville s'endort, la nuit enveloppe tout.

Ici, le mot nuit revient, renforçant l'atmosphère.

La métonymie

La métonymie consiste à remplacer un mot par un autre mot qui lui est lié logiquement.

On utilise par exemple un lien de cause, de contenant, de lieu ou d'auteur.

Regardez.

Il a mangé toute son assiette.

Ici, on utilise le mot assiette pour désigner ce qu'il y avait dans l'assiette,
pour désigner le contenu de l'assiette.

C'est une façon familière et rapide de s'exprimer.

J'ai lu du Molière.

Ici, on utilise l'auteur Molière pour parler des œuvres de Molière.

La synecdoque

Contrairement à la métonymie qui fonctionne avec un lien d'association,
la synecdoque repose sur un lien d'inclusion.

C'est une figure de style où on utilise une partie d'un objet ou d'un être pour désigner l'ensemble.

Regardez.

Les voiles quittent le port.

Ici, on utilise le mot voile pour désigner les bateaux entiers.

On prend une partie, les voiles, pour le tout, le bateau.

Cela crée une image poétique et visuelle.

100 têtes de bétail ont été vendues.

Ici, le mot tête désigne les animaux entiers.

On nomme une partie du corps pour évoquer tout l'animal.

Cet usage est très courant dans le vocabulaire agricole.

Mais on peut également utiliser le tout pour ne parler que d'une partie.

L'Angleterre a gagné le match.

Ici, on désigne un pays entier alors qu'on parle de son équipe de football.

C'est une synecdoque, du tout pour une partie.

C'est une forme très fréquente dans le langage sportif ou politique.

On peut également parler de la matière utilisée pour désigner l'objet fait avec.

Regardez.

Il a sorti son fer.

Ici, le faire désigne une épée, faite, en faire.

L'euphémisme

L'euphémisme sert à adoucir une réalité violente, choquante ou gênante.

On l'emploie souvent pour parler de la mort,
de la maladie ou des sujets sensibles,
sans brusquer nos interlocuteurs.

L'euphémisme est souvent utilisé dans le langage diplomatique ou sensible.

Regardez.

Paul est en surpoids.

En surpoids signifie que Paul est gros, mais de manière plus neutre et moins blessante.

En surpoids est un terme médical ou socialement plus acceptable que gros.

Il a eu un petit accident de parcours.

Le petit accident de parcours peut désigner une erreur grave,
une faillite ou même une condamnation judiciaire,
mais exprimée avec légèreté.

L'antiphrase

Avec l'antiphrase, on dit le contraire de ce que l'on pense, souvent avec ironie.

Cette figure de style a pour objectif de se moquer,
de critiquer ou d'évoquer une émotion par l'ironie.

Regardez.

C'est malin !

Si quelqu'un fait une erreur et que vous lui dites: C'est malin !

Pour signifier que ce qu'il a fait n'est pas très intelligent, vous utilisez une antiphrase.

Si vous dites à une personne qui est en retard: Ah bah, tu es en avance, dis donc !

Pour rigoler, pour plaisanter, vous utilisez une antiphrase.

La litote

Avec la litote, on atténue ce que l'on veut dire pour le renforcer doucement,
souvent par la négation.

C'est une façon subtile d'insister sur un fait ou une qualité.

Regardez.

Ce n'est pas mauvais.

Cette phrase sous-entend en réalité que c'est plutôt bon.

On atténue pour renforcer, c'est une façon élégante de complimenter.

Je ne suis pas mécontent.

Cette formule veut dire en réalité je suis content,
mais en la disant ainsi, on la rend plus discrète,
moins enthousiaste, mais positive.

L'allitération

Avec l'allitération, on répète plusieurs fois la même consonne.

Cela crée un effet musical ou une ambiance particulière.

Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?

Ici, la répétition du son "s" imite le sifflement des serpents,
ce qui crée une ambiance inquiétante et sonore.

Le chat chasse chez le chef.

Ici, la répétition du son ch donne un rythme rapide et vif qui rappelle le mouvement furtif et agile du chat.

L'assonance

L'assonance consiste à répéter un son voyel dans plusieurs mots dans la phrase.

Cela crée un effet doux, mélancolique ou apaisant.

Regardez.

La lune brune illumine la dune.

Le son "y" revient plusieurs fois, ce qui rend la phrase harmonieuse et douce à l'oreille.

Le vent léger des prés effleure les chaînes.

Le son "e" est répété, ce qui donne une impression de douceur et de calme, comme un souffle léger.

La gradation

La gradation consiste à énumérer des mots ou groupes de mots qui augmentent ou diminuent en intensité.

Cela créer une montée en puissance ou une chute dramatique.

Regardez.

Je vais, je cours, je vole.

Ici, les actions s'intensifient progressivement.

Il tremble, il pleure, il s'effondre.

Ici, l'intensité des émotions grandit jusqu'à la chute.

L'énumération ou l'accumulation

Avec cette figure de style, on liste plusieurs éléments,
mais sans idée d'intensité montante ou descendante,
elle est souvent utilisée pour insister ou pour décrire.

Prenons des exemples.

Il y avait des livres, des cahiers, des crayons, des feuilles partout.

Ici, on donne juste une suite d'objets sans monter ni descendre d'intensité,
on insiste sur le désordre.

Les murs étaient couverts de posters, de photos, de dessins, de peintures.

Ici, on insiste sur la diversité et l'abondance de la décoration.

Le chiasme

C'est une structure en croix où les éléments se répondent en ordre inversé, A, B, B, A.

Il crée un effet d'équilibre ou met en valeur un contraste.

Regardez.

Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger.

Ici, on inverse les 2 idées pour souligner que manger doit être au service de la vie, pas le contraire.

Cela nous fait réfléchir sur ce qui est important.

On ne vit pas pour travailler, on travaille pour vivre.

Ici, on inverse les expressions vivre et travailler.

Le chiasme souligne le vrai sens de l'activité humaine.

Le travail doit servir la vie, pas la dominer.

L'asyndète

L'asyndète, c'est quand on supprime volontairement les mots de liaison,
comme mais, où, et, etc.

Cela accélère le rythme de la phrase, donnant plus de force et de vivacité au discours.

Regardez.

Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu.

Ici, pas de et entre les actions, ce qui rend la phrase rapide et énergique,
presque comme un coup de poing.

Il cria, hurla, tempêta.

La succession sans liaison donne un effet d'urgence et d'intensité.

Le pléonasme

Le pléonasme est la répétition d'un mot ou d'une idée inutile dans la même phrase.

Parfois, il s'agit d'une erreur, mais le pléonasme peut être utilisé de manière volontaire pour créer un effet comique.

Regardez.

Je dois monter en haut.

Ici, en haut et monter sont redondants, ce qui rend la phrase lourde.

Il faut prévoir à l'avance.

Le mot prévoir implique déjà l'avance,
donc c'est redondant, mais dans le langage courant,
on l'entend très souvent.

L'apostrophe

L'apostrophe, c'est quand on interpelle directement une personne,
une chose ou une idée, souvent avec une exclamation.

Son objectif est de capter l'attention du lecteur ou de l'auditeur.

Regardez.

Ô mort, vieux capitaine, il est temps !

Dans ce vers de Baudelaire, le poète s'adresse directement à la mort,
comme si elle était une personne.

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !

Ici, on interpelle des sentiments ou concepts, ce qui donne une force émotionnelle intense au texte.

La périphrase

Au lieu de dire un seul mot, on fait un détour en utilisant plusieurs mots pour dire la même chose.

Regardez.

L'astre du jour brillait dans le ciel.

L'astre du jour est ici une périphrase, il désigne le soleil.

Le Japon, le pays du Soleil-Levant, attire de nombreux touristes.

Ici, on utilise la périphrase le pays du Soleil-Levant pour désigner le Japon.

L'ellipse

L'ellipse est une figure de style qui consiste à supprimer un ou plusieurs mots dans une même phrase sans rendre la phrase incompréhensible.

Regardez.

Pierre mange des pommes, Paul des poires.

Ici, on a enlevé le verbe mange dans la 2ème partie.

Il s'agit d'une ellipse.

Cela rend la phrase plus rapide, plus directe et plus expressive.

Elle aime le chocolat, lui la vanille.

Ici, on a enlevé le verbe aime dans la 2ème partie.

Là encore, il s'agit d'une ellipse.

L'anthonomase

L'anthonomase, c'est quand on utilise un nom propre à la place d'un nom commun, ou l'inverse.

Regardez.

Claire passe ses week-ends à aider les sans-abris. C'est une vraie Mère Teresa.

Ici, il s'agit bien d'une antonomase.

On utilise le nom propre Mère Teresa pour désigner claire, douce, généreuse, toujours prête à aider.

Regarde ce dessin, c'est digne d'un Picasso.

Là encore, on utilise le nom Picasso pour désigner un dessin,
un dessin artistique, original, plein de talent.

Voilà, nous venons de voir ensemble un bon nombre de figures de style.

Bien sûr, il en existe d'autres, mais celles-ci sont vraiment les plus utilisées.

Vous les rencontrerez souvent dans les livres,
dans les publicités ou dans les communications du quotidien.

À très bientôt pour une nouvelle leçon de français.