法语助手
2024-07-08
Parce que là, le Premier ministre, Gabriel Attal,
s'approche du pupitre et du micro qu'il a installé au centre de l'hôtel de Matignon.
On va écouter Gabriel Attal.
Mes chers compatriotes, ce soir, à l'occasion du second tour des élections législatives,
vous vous êtes exprimés démocratiquement et en nombre.
Et qu'il me soit permis, à nouveau, de remercier toutes celles et ceux élus locaux,
employés municipaux, assesseurs, qui ont permis la bonne tenue de ce scrutin.
Je tiens à féliciter les 577 députés nouvellement élus.
Chacun a entre ses mains une part de notre souveraineté nationale,
qui est notre bien le plus cher.
Tous, réunis, représentent notre nation.
Mesdames et Messieurs, cette dissolution, je ne l'ai pas choisie, mais j'ai refusé de la subir.
Et avec nos candidats ensemble pour la République, nous avons décidé de nous battre.
Mon engagement dans cette campagne était pour moi un devoir.
Dès le début de cette campagne, j'ai alerté sur trois risques.
Le risque d'une majorité absolue dominée par la France Insoumise.
Le risque d'une majorité absolue dominée par le Rassemblement National.
Et le risque d'une disparition du mouvement qui incarne nos idées et nos valeurs.
Ces trois risques, aujourd'hui, ont été écartés par les Français.
Ce soir, aucune majorité absolue ne peut être conduite par les extrêmes.
Nous le devons, je crois,
à cet esprit français si profondément attaché à la République et à ses valeurs.
Ce soir, le courant politique que j'ai représenté au cours de cette élection,
celui de la République et du progrès,
celui de l'autorité et du travail, celui de la transition écologique et de la construction européenne,
est bel et bien vivant.
Grâce à notre détermination,
grâce à la force de nos valeurs, nous avons tenu,
et nous sommes debout,
avec trois fois plus de députés que ce que donnaient certaines estimations au début de cette campagne.
J'ai évidemment une pensée pour tous les candidats, ensemble pour la République.
Et notamment pour ceux qui ont malheureusement perdu cette élection.
Je pense aussi à ceux qui se sont désistés dans l'entre-deux-tours.
A tous, je veux leur dire mes remerciements, mon affection et ma fidélité absolue.
Mesdames et messieurs, être Premier ministre est l'honneur de ma vie.
Partout où je suis allé, j'ai eu à cœur de vous rencontrer, de vous parler, de vous écouter.
Tout ce que vous m'avez dit m'a fait réfléchir.
Le lien que nous avons tissé est ce que j'ai de plus précieux.
Ce soir, la formation politique que j'ai représentée dans cette campagne,
quand bien même elle a réalisé un score trois fois supérieur à ce qui était prédit ces dernières semaines,
ne dispose pas d'une majorité.
Ainsi, fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes,
je remettrai demain matin ma démission au Président de la République.
Je sais qu'à la lumière des résultats de ce soir,
bon nombre de Français ressentent une forme d'incertitude sur l'avenir,
puisqu'aucune majorité absolue ne se dégage.
Notre pays connaît une situation politique sans précédent
et se prépare à accueillir le monde dans quelques semaines.
Aussi, j'assumerai bien évidemment mes fonctions aussi longtemps que le devoir l'exigera,
il ne peut en être autrement à la veille d'échéances si importante pour notre pays.
Sens du devoir et respect de la souveraineté du peuple,
voilà l'image que je me fais des fonctions de Premier ministre.
Mesdames et Messieurs, ce soir, une nouvelle ère commence.
Une nouvelle ère pour notre Nation.
À compter de demain, le centre de gravité du pouvoir sera,
par la volonté des Français, désormais plus que jamais entre les mains du Parlement,
entre les mains des représentants de la Nation,
et donc entre les mains de nos concitoyens.
Notre responsabilité est immense.
Je ne me résous pas et ne me résoudrai jamais
à ce que l'offre politique soit scindée en trois blocs dont chacun cherche la disparition des deux autres.
Parce que ce n'est pas la France et parce que ce n'est pas le peuple français.
Je ne me résoudrai jamais et plus particulièrement ce soir
où l'extrême droite réalise un score historique à ce que des millions de nos concitoyens fassent le choix de voter pour les extrêmes.
À ces Français,
je l'ai toujours dit, et je le redis ce soir.
Je respecte chacun d'entre vous, quel que soit votre choix.
Car il n'y a pas plusieurs catégories de Français,
ceux qui auraient raison et ceux qui auraient tort,
ceux qui voteraient bien et ceux qui voteraient mal.
Il y a des vies plus difficiles que d'autres,
et ce sont ces vies que nous avons l'obligation de rendre meilleures.
Là où je serai, j'aurai toujours le même objectif, apaiser, unir et agir.
Avec une méthode claire, ne jamais trahir nos valeurs,
ne jamais nous allier avec ceux avec qui nous ne partageons rien.
Une nouvelle ère commence aussi pour les valeurs que nos candidats ont incarnées.
Il faudra inventer quelque chose de neuf, de grand, d'utile.
Pour cela, nous devrons assumer de tout remettre en question.
Dès demain, notre espace politique devra se mettre au travail pour bâtir une offre politique nouvelle,
penser toujours et avant tout aux Français,
à leur vie, et incarner à nouveau l'espoir pour eux,
avec des valeurs claires, garantir l'union et ne jamais céder à la division,
incarner l'autorité tout en conservant notre humanité,
agir pour la sécurité, être du côté de ceux qui croient en la France,
toujours, et du côté de nos compatriotes,
sans cesse.
Dans cette aventure qui nous attend,
celle de reprendre le flambeau de nos idéaux,
je sais pouvoir compter sur le soutien de millions de Français qui refusent de voir nos valeurs disparaître.
Je sais pouvoir compter sur nos députés nouvellement élus
qui m'ont dit combien nous devions changer pour répondre vraiment aux attentes qui parcourent notre pays.
Toujours, nous refuserons de nous soumettre aux extrêmes,
de laisser se déchirer le pays à force de nous débattre dans un chacun pour soi.
Toujours, nous chercherons à apaiser face à ceux qui veulent que les esprits s'enflamment et font le jeu des populistes,
des polémistes, des communautaristes.
Toujours, nous chercherons à nous hisser à la hauteur de l'attente des Français.
Toujours, nous resterons fidèles à nos valeurs.
Mes chers compatriotes, montrons la grandeur et la force de notre pays.
Montrons tout ce dont la France est capable.
Montrons que nous sommes prêts à tout rebâtir,
parce que nous sommes la France et que rien ne résiste au peuple français.
Je vous remercie.
Voilà pour Gabriel Attal qui dit voilà aucune majorité absolue ne peut être conduite par les extrêmes.
Il remettra dès demain matin sa démission au président de la république ainsi que le veut la tradition en cas d'élection législative perdue.
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