法语助手
2017-08-23
Vous connaissez certainement ces icônes, mais connaissez-vous celles-là ?
Le 20 juin, la création de 56 nouveaux emoji (ou émoticônes en français) a été autorisée.
On y trouve des elfes, des génies, des sirènes, des vampires, une femme voilée, une femme qui allaite, des nouvelles expressions, un bretzel, une pierre de curling, un cerveau, une noix de coco, et plein d'autres . . .
Tous ces emoji seront disponibles d'ici les prochains mois sur toutes les plateformes.
Mais, comment sont choisis au juste les nouveaux emoji ? Qui décide de ce qui peut être intégré ou non dans nos smartphones ?
En fait, la décision repose entièrement sur une entité : le Consortium Unicode. Une association américaine à but non lucratif qui définit, entre autres, les standards des emoji grâce à l'Unicode, un système qui permet de rendre lisible un caractère ou une image sur tout type de plateforme.
Reste que chacun peut proposer « son » emoji, ou faire pression sur l'association, souvent critiquée pour le manque de diversité dans ses choix.
C'est ainsi que sont apparus par exemple les visages de différentes couleurs, suggérés par plusieurs associations ou de nouveaux métiers pour les emoji féminins, qui se cantonnaient jusqu'alors à de la manucure ou à de la coiffure ou encore le futur emoji « femme voilée », une suggestion d'une lycéenne de 15 ans qui souhaitait davantage de diversité sur les claviers de nos téléphones.
Alors, d'où viennent les emoji ? Nés au Japon à la fin des années 1990, leur utilisation a en fait explosé après leur intégration par défaut au clavier des iPhone, en octobre 2011, puis par Android, en juillet 2013.
En 2015, 4,6% des messages que nous échangions en ligne contenaient des emoji.
Une utilisation qui n'a cessé d'augmenter : Instagram permet par exemple d'effectuer des recherches d'images par emoji et Facebook propose ses « réaction » qui, sans être des emoji à part entière, en copient un peu l'allure.
Mais le succès de ces symboles s'accompagne parfois de polémiques. En 2015, Instagram censure l'emoji aubergine, estimant qu'il est « systématiquement utilisé dans du contenu qui ne respectait pas leur charte ». En clair, comme symbole phallique. Devant le tollé, l'entreprise se ravise et réintègre l'innocente aubergine.
Même chose avec Apple et l'emoji pêche, assimilé à des fesses rebondies, retiré en 2016, puis réintégré dans la foulée. La même année, Apple remplace également l'emoji revolver par un pistolet à eau. L'idée : alimenter le débat sur les armes à feu, peu de temps après l'attentat d'Orlando.
Preuve que les emoji occupent une place de plus en plus importante dans notre quotidien : on les retrouve même dans les procès. En mars 2016, un tribunal français a considéré l'emoji revoler comme une menace de mort et condamné un homme à six mois de prison pour l'avoir utilisé dans un SMS envoyé à son ex-petite amie.
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