法语助手
2024-12-27
Il paraît que c'est dans les vieilles marmites que l'on fait les meilleures soupes.
Et ce n'est pas Nordine qui vous dira le contraire.
Ce chef parisien qui, dans son restaurant,
marie cuisine du terroir français et souvenir de Tunisie,
ne jure que par un ustensile la bonne vieille cocotte en fonte.
Donc ces cocottes, toute l'année, toute la vie, depuis vingt ans.
Ratatouille, moules frites et les verbes et tout, bourguignon, métagine.
Toute l'année, toute l'année.
Mon seul problème:
quand je vais chez les autres, je trouve toujours leur cocotte est petite.
En tout cas, chez lui, ça ne risque pas d'arriver.
Nordine est tellement fan des cocottes
qu'il en a de toutes les tailles pour tous les plats.
J'en ai partout des cocottes comme ça.
C'est magique comme outil de travail.
On peut jouer au boule et mettre la cocotte, on arrive, c'est prêt.
Et c'est l'idéal.
Vive l'intelligence.
Vive l'intelligence et la fidélité.
Car pour ses cocottes,
Nordine n'utilise qu'une seule marque française,
la Staub, une des plus connues du marché avec le creuset ou Prima.
Nordine les empile comme un collectionneur jamais rassasié.
Aujourd'hui, d'ailleurs, il reçoit sa 79e cocotte, un trésor.
J'ai pris un assurance avec celle-là, 79, fabriquée en France, en plus.
Ça, ça me touche beaucoup.
Ça je n'ai plus besoin d'économiser parce que je connais par coeur.
Allez hop là. Super!
Nordine nous parlait de ses cocottes avec une telle passion
qu'on a évidemment voulu en savoir plus sur leur histoire.
Direction le nord, à côté de Béthune, où elles sont produites.
C'est une aventure tous les jours et franchement, on s'amuse.
À la tête de l'usine, Emmanuel, le directeur général.
Il n'est pas tombé dans la marmite quand il était petit,
mais c'est tout comme.
Il travaille ici depuis 17 ans.
Les gens nous voient plus comme un membre de la famille
parce que quand il y a une cocotte qui arrive dans un foyer,
elle y reste.
C'est surtout un produit qui a beaucoup d'émotion
et c'est une cocotte qui a sa place tant sur le fourneau que sur la table.
Et je pense que quand on peut rapprocher les gens autour d'un repas
et qu'ils se parlent et qu'ils passent un bon moment,
franchement c'est génial.
Et avec une cocotte c'est toujours réussi.
C'est chaud, c'est bon et on se resserre.
Un ustensile convivial, la promesse d'un bon plat
et surtout un objet solide qui dure dans le temps.
D'ailleurs, alors que la marque fête cette année ses 50 ans,
tout le monde a l'impression que ses cocottes sont beaucoup plus vieilles.
Effectivement, on me raconte des cocottes staubes des arrières-grands-mères,
ce qui est tout simplement pas possible,
mais c'est vrai en tout cas que la cocotte,
je peux faire une, deux, voire trois générations.
En fait, tout a commencé en 1974 en Alsace,
lorsque Francis Staub, issu d'une famille de commerçants,
choisit de tracer sa propre voie et de créer une cocotte révolutionnaire.
Une cocotte en fond émaillé,
un matériau peu utilisé qui l'aidera à se démarquer.
Il séduit ainsi les plus grands chefs tels que Paul Bocuse.
Garder cette tradition tout en modernisant le produit, c'est le job de Thomas.
Il a pour mission d'imaginer de nouvelles couleurs,
de réinventer les formats,
mais avant tout de garantir une qualité exemplaire.
Ce qui me plaît tant, c'est que d'apparence, on a un produit qui est simple.
Mais en fait, quand on regarde de plus près,
à chaque étape, on peut découvrir une complexité.
Au départ, du métal, de l'acier et du charbon,
le tout est fondu à 1 400 degrés pour ensuite être moulé.
Donc ici, on est en conduite, c'est ici que tout commence.
On a la matière première, donc la pompe liquide qui est préparée.
On revient la pouler dans des boules en sable qu'on a préalablement formées.
Et c'est à partir de là que le produit commence à prendre forme
et qu'il va suivre sa vie dans les différentes étapes à venir.
La cocotte passera ensuite par l'étape du dessablage,
puis de l'émaillage, qui lui donnera son aspect vintage et sa couleur.
Finalement, c'est après cette étape qu'on a ce mariage forfait entre la fonte et l'émail.
C'est vraiment un fondant de l'industrie .
C'est le mariage de l'industrie et de cet artisanat où chaque pièce est finalement unique.
Mais la signature de la marque,
c'est aussi la promesse d'un outil qui permet de mieux cuisiner
grâce à ses picots censés mieux retenir l'humidité
et à l'intérieur noir émaillé permettant une cuisson uniforme.
C'est du vert qui a une couleur particulière
et on vient créer une rugosité pour avoir cette réaction
que les chefs apprécient tant au niveau du brisage de viande et des aliments.
C'est vraiment quelque chose qui est particulier et qui plaît beaucoup.
Mais est-ce qu'au niveau cuisine, la différence se sent réellement ?
Nous avons voulu vérifier avec Nordine, évidemment.
Là, on a des cocottes.
Ma cocotte et une cocotte.
Les déenfantes, les défabriquées en France.
Moi, je préfère celle-là.
C'est plus rapide.
Il nous prépare une tchatchouka, un plat à base de sauce tomate,
d'épices et d'œufs pochés dans 2 cocottes différentes.
J'augmente le feu.
C'est parti.
Donc le résultat entre ces deux cocottes,
celle-là, la première, elle est plus rapide et les cuissons les plus homogènes.
Donc on a les mêmes températures de quatre coins de cocotte.
Avec celle-là, les cuissons étaient plus longs et on a plus de chaleur sur l'extérieur et l'intérieur,
on n'arrive pas à le cuire.
Donc celles-là, elles sont à la cave en bas, on ne s'en sert pas.
J'ai fait mon choix.
Si Nordine a fait son choix, il ne vous reste plus qu'à faire le vôtre.
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