法语助手
2024-02-07
Nous avons dû manger la chair humaine dès le début pour pouvoir nous en sortir.
Ces deux hommes font partie des survivants de la catastrophe des Andes en 1972.
Nous avons dû marcher pendant 100 km dans la neige, nous y enfoncions jusqu'à la taille,
nous avons dû escalader 5000 mètres en blue-jean.
Nous avons perdu 30 kilos, même en mangeant de la chair humaine.
En 1974, "l'émission Les dossiers de l'écran" reçoit deux des survivants du vol 571.
L'avion, qui transportait une équipe de rugby uruguayenne,
s'était écrasé sur un glacier, dans une zone reculée des Andes,
à 3600 mètres d'altitude.
Pendant 72 jours, les survivants du crash ont fait face au froid extrême avec des températures à moins 30 degrés,
à une avalanche et surtout à la faim.
Pour tenir, ils ont dû faire un choix terrible et franchir un tabou ultime:
manger les corps de leurs camarades.
Nous n'avons absolument pas choisi les corps.
Nous avons essayé d'utiliser les corps des parents qui se trouvaient encore dans l'avion le plus tard possible.
Nous avons mangé cette viande crue car nous n'avions aucun moyen de la chauffer et de la faire cuire.
Roberto Canessa, qui est alors étudiant en médecine,
montre à ses compagnons d'infortune comment prélever des morceaux de chair sur les corps.
Un dilemme moral que tous, sans exception,
finissent par accepter, guidés par leur instinct de survie.
L'homme est en fait un animal.
Il est composé de la même façon.
Il a les mêmes éléments biologiques et chimiques.
Je ne me souviens pas du goût, mais je crois que cela ressemble
à de la viande de bœuf surgelée.
Les secours lancent des recherches immédiatement après le crash de l'avion,
mais ils ne retrouvent pas de traces de la carlingue et abandonnent au bout de huit jours.
Les survivants ne perdent pas espoir pour autant, guidés par leur foi.
Deux d'entre eux finissent par alerter les secours
après une longue et périlleuse marche le long des sommets enneigés.
Naturellement, le fait d'être catholique a aidé à bien des personnes qui étaient avec nous.
Surtout parce que nous avons comparé ceci à la communion,
au corps du Christ, puisque le Christ a livré son corps à ses apôtres.
Dans cet avion, j'ai vu mourir ma mère et ma sœur,
et je savais que mon père était chez lui, était très triste.
Et bien moi j'ai dit, en une seule minute,
il faut que je fasse absolument l'impossible pour sortir de là où je suis.
Durant l'émission, les deux survivants rencontrent les parents de l'un de leurs camarades défunts
dont le corps a été "consommé".
Un acte que les parents approuvent totalement.
Le fait que notre fils ait réussi à faire que ses amis subsistent et survivent est énorme pour nous.
Et je crois qu'en fait,
c'est une des meilleures formes de mourir lorsque l'on peut être utile aux autres.
Ce récit de survie dans des conditions aussi extrêmes fascine le monde entier.
Et l'anthropophagie à laquelle les survivants ont eu recours
soulève une question éthique et théologique à laquelle l'Église répond favorablement.
Une fois que l'âme s'est séparée du corps,
le corps devient un assemblage de matières chimiques,
avec le respect naturellement que les chrétiens lui doivent
en raison de l'âme qu'il a animée et des sacrements qu'il a pu recevoir.
Et par conséquent, rien ne s'oppose,
ni sur le plan philosophique, ni sur le plan moral,
à ce que la chair humaine serve d'aliment pour la survivance des hommes.
La vie passe avant tout le reste.
Sur les 45 personnes que transportait l'avion initialement,
16 personnes ont survécu.
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