法语助手
2024-01-29
Il a joué avec Kylian Mbappé, Lionel Messi ou encore Ousmane Dembélé.
Et il a participé à plus de 950 buts en 2023.
C'est le ballon officiel de la Ligue 1.
Et depuis deux ans,
il est conçu par l'entreprise préférée des Français,
Decathlon.
Et c'est ici, au KipStadium, dans le nord de la France,
que le ballon de Ligue 1 est conçu,
mais aussi testé.
Venez avec moi.
On vous plonge dans les secrets de la conception du ballon emblématique du championnat français.
Ce monsieur qui est en train de se prendre un but sur le terrain,
c'est l'un des créateurs du ballon de la Ligue 1.
Moi c'est Florian Combes et je suis ingénieur produit sur les ballons de foot chez Kipsta.
Et un ballon de foot, ça se décompose en deux parties.
D'abord il y a la vessie, une sorte de chambre à air
qui se trouve au centre du ballon et dans lequel on vient mettre de l'air.
Cette vessie, on l'enroule sur 4 km de fil ou avec un patch textile
pour former une sphère bien compressée et aux bonnes dimensions.
Et la deuxième partie, c'est la partie visible, la carcasse.
Dans le cas du ballon de la Ligue 1,
il s'agit de 12 panneaux thermocollés,
donc sans coutures, composés de polyuréthane.
Une matière plastique résistante
qui protège l'intérieur du ballon et surtout l'imperméabilise.
Et le polyuréthane, il a un autre avantage.
Il permet une trajectoire de vol plus régulière,
et beaucoup plus précise qu'avec les ballons fabriqués en cuir,
beaucoup plus poreux.
Puis il y a les rainures qui apportent de l'aérodynamisme
et qui permettent au ballon d'atteindre les 130 km/heure.
En gros, un ballon de foot, ça doit remplir 5 critères.
Il y a le moelleux du ballon,
la stabilité de la trajectoire, l'adhérence, la restitution d'énergie,
la prise d'effet, non mais ça je sais pas faire.
Et le travail des concepteurs
c'est de trouver le juste équilibre entre ces différentes caractéristiques.
Et ça passe par le choix des matériaux.
La stabilité de trajectoire
c'est plutôt l'équilibre entre les différentes rainures
qu'on peut voir sur le ballon
et c'est aussi l'équilibre entre les points durs et les points mous sur le ballon.
Les assemblages de panneaux c'est des points durs
parce qu'il y a de la colle qui du coup durcit en séchant.
Et les points mous c'est le milieu du panneau où là on a vraiment juste le moelleux du ballon
donc c'est cet équilibre là qui fait à la fois la restitution d'énergie et la stabilité de la trajectoire
et ensuite la prise d'effet.
c'est plutôt la texture qui est à la surface du composant qui va plus ou moins agripper
au moment de la mise en rotation
pour un effet enroulé par exemple,
et donc c'est vraiment la texture qui va venir avoir cet effet là.
Pour la première partie, c'est plutôt la manière d'assembler le ballon,
le nombre de panneaux, la taille des panneaux, etc.
Et pour le deuxième, c'est plutôt les caractéristiques techniques du composant qu'on vient mettre dessus.
Et pour faire le ballon de la Ligue 1, il y a des règles à respecter,
comme la norme FIFA Quality Pro.
Et oui, pour que le ballon soit validé par la FIFA et utilisé par des joueurs professionnels,
il doit passer 6 tests analysant sa masse,
sa dimension, sa perte de pression,
son absorption d'eau, son rebond,
Et ça frappe !
Et c'est dans ce laboratoire que tout se passe.
Ici, la température est contrôlée à 23 degrés et l'humidité relative est fixée à 50%.
Ce contrôle, il permet d'assurer une pression constante du ballon lors des phases de test.
Moi, c'est Leïla Monnier et je suis ingénieure essai au Labo Ballon.
Alors oui, j'explose du ballon, mais pas que.
Je vais développer des nouveaux tests,
des nouvelles méthodes,
des nouvelles machines pour m'assurer que nos ballons vont passer les certifications,
les homologations des différentes fédérations.
Pour analyser les performances du ballon,
Leïla commence par le test de frappe,
où une machine va comprimer la balle à 10% de son diamètre
et l'éjecter 20 000 fois sur une dalle de béton à une vitesse de 50 km/heure.
Le ballon va ensuite passer le test d'absorption d'eau.
Sur cette machine, le ballon va être comprimé à 25% de son diamètre initial,
dont 2 cm d'eau, tout en tournant de manière aléatoire 250 fois.
Ce test permet de simuler le jeu dans les conditions de pluie et de mesurer l'impermabilité du ballon.
A la fin du test, le ballon va être pesé.
L'objectif, c'est que le ballon n'ait pas pris plus de 10% de sa masse initiale.
Il pesait 435 grammes.
Pour analyser son diamètre et s'assurer qu'il reste bien rond,
le ballon va ensuite passer dans une autre machine où il va tourner.
La machine va permettre d'analyser 4500 endroits
sur la surface du ballon appelés des points de diamètre.
Enfin, il y a le test de rebond où le ballon va être lâché à 2 mètres de hauteur
sur une plateforme qui va mesurer le temps entre deux rebonds.
En fonction de la dimension et de la masse du ballon,
on va pouvoir déduire la hauteur du rebond
qui doit être comprise entre 1,35 et 1,55 mètres pour être dans les normes FIFA Quality Pro.
Une fois tous les tests en laboratoire validés,
le prototype est ensuite testé par des joueurs dans des clubs sélectionnés
par la ligue de football professionnelle.
Et l'ultime épreuve pour le ballon, c'est le test de visibilité.
En moyenne, un match de Ligue 1 est regardé par environ un million de personnes.
Donc il faut que le ballon soit bien visible sur un écran de télévision.
Les diffuseurs vont donc filmer le ballon sur le terrain pour s'assurer qu'il passe bien à l'image.
Et une fois qu'on a fini tout ça et qu'on a validé la conception du ballon,
il faut ensuite qu'on décide où est-ce qu'on va le produire.
Et pour confectionner son ballon de façon industrielle,
Kipsta a choisi le Pakistan, plus précisément la ville de Sialkot.
Considérée comme la capitale mondiale du ballon et à Sialkot,
sur les 700 000 habitants de la ville,
60 000 travaillent dans la fabrication des ballons de football,
répartis dans un millier d'usines.
Lorsque le football s'est démocratisé en Angleterre,
il y a un siècle environ, le Pakistan,
qui était un pays colonisé par la Grande-Bretagne,
est devenu le pays du savoir-faire du ballon de football.
Résultat, c'est plus de 43 millions de ballons,
d'une valeur de 175 millions d'euros,
qui ont été fabriqués sur l'année 2021 à Sialkot.
Et les années de Coupe du Monde,
le nombre de ballons fabriqués grimpe à 60 millions.
Pour revenir à notre ballon de Ligue 1,
Kipsta en fournit près de 6000 chaque année aux 18 clubs du championnat français.
Ils sont destinés aux entraînements, mais surtout aux soirs de match.
Mais combien il coûte ce ballon ?
En boutique, il est vendu 80€, soit 50€ de moins
que les ballons des autres ligues européennes.
Bref, aujourd'hui le ballon est devenu un objet ultra sophistiqué,
symbole d'un sport qui génère des milliards d'euros chaque année.
Mais ça n'a pas toujours été le cas,
car au début du football, le ballon ressemblait plutôt à ça.
Le football ça date pas d'hier et ça fait des milliers d'années
que les gens aiment shooter dans un ballon.
La FIFA, la fédération internationale de football,
a officiellement reconnu le cuju comme le premier ancêtre du football.
Ce sport a été inventé il y a plus de 2000 ans en Chine
et à l'époque le ballon était déjà fait de cuir mais fourré en plumes.
Et lorsque le football moderne apparaît au 19e siècle en Angleterre,
on utilise plutôt des vessies de moutons ou de cochons
gonflés à la force des poumons
recouverts de cuir.
C'est d'ailleurs en 1872, lors du premier match international de football,
que le ballon va être normalisé par des règles strictes.
Il doit être sphérique, gainé de cuir,
avec une circonférence de 68 cm et enfin peser entre 396 et 453 grammes.
Pendant près d'un siècle, le ballon va être marron foncé,
mais pour nous un ballon c'est plutôt ça.
Pourquoi ?
Pour qu'il soit plus visible à la télévision.
En 1970, lors de la Coupe du Monde au Mexique,
c'est la première fois que les matchs sont filmés en couleur.
Adidas dévoile le Telstar, un ballon de football noir et blanc,
fait de 12 pentagones et 20 hexagones,
qui restera ancré dans l'imaginaire collectif,
comme le ballon de football traditionnel.
Aujourd'hui, le ballon de football, c'est un objet bourré de technologie.
D'ailleurs, celui qui sera utilisé pour l'Euro 2024 contiendra une petite puce
fixée sur un gyroscope à l'intérieur du ballon
et enverra 500 messages par seconde au corps arbitral.
Et il permettra de prendre des décisions optimum lors des matchs.
En attendant, je vous laisse avec le bêtisier de la vidéo que vous venez de regarder.
Et si jamais elle vous a plu, n'hésitez pas à nous le dire en commentaire,
à nous donner de nouvelles idées d'objets que vous voudriez voir dans le « C’est technique ».
Et surtout, abonnez-vous !
La restitution d'énergie !
Je fais, je...
Pfff...
Merde.
Trouver le juste équilibre.
La restitution d'énergie.
La restitution d'énergie.
Très bien.
L'adhérence !
C'est pas ouf.
Son rebond.
Au pire je ferais une voix off.
Et ça frappe !
Je pense que là, on en a assez, non ?
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