法语助手

Les amis, je commence par une petite devinette :
quel est le point commun entre le marché de Noël de Strasbourg et une brasserie de station de sports d'hiver ?

Dans les deux cas, ça sent le vin chaud !

Mais le problème avec le vin chaud, c'est que c'est le plus souvent une boisson de foire... un peu foireuse.

Autrement dit, du mauvais vin qui donne un peu mal à la tête,
mélangé avec un mix d'épices tout prêt.

C'est pas super digeste, c'est pas très agréable.

Moi, je vous propose au contraire un vin chaud fait dans les règles de l'art,
avec un joli vin, avec des épices et surtout avec de la fraîcheur.

La fraîcheur du gingembre frais, mais également la fraîcheur d'un peu de citron.

Allez, on s'y met, vous allez voir c'est vraiment une affaire de quelques minutes.

Pour mon vin chaud, il me faut évidemment du vin.

Alors, le choix du vin, c'est important.

Plutôt fruité, avec quand même une certaine matière.

Et moi, en l'occurrence, je me suis tourné vers une cuvée que j'adore.

"Il fait soif" de Maxime-François Laurent, c'est le fils du domaine de Gramenon.

On est dans la Drôme et c'est un très joli vin.

Un vin de soif, un vin de copains à partir de grenache, cinsault, syrah.

Un petit peu de sucre, 80 g de sucre blond de canne naturel.

6 bâtons de cannelle.

1 morceau de gingembre frais, c'est super important de l'avoir frais.

J'adore le côté un peu frais, juteux et poivré, justement, du gingembre frais.

Une badiane, anis étoilé.

3 capsules de cardamome.

3 clous de girofle, un peu de muscade que l'on va râper.

De l'anis vert, environ une cuillère à café, et une cuillère à café de fenouil.

Plus des agrumes. Pas de vin chaud sans agrumes !

Et là, en l'occurrence, ce seront 2 oranges et 1 citron.

Je vais m'occuper de mes épices.

Je vais légèrement les piler dans mon mortier pour libérer les composés aromatiques.

C'est toujours mieux de partir d'épices entières que d'épices en poudre.

Les épices entières gardent encore tout leur parfum.

Je mets vraiment toutes mes épices au fond d'un mortier
et ces épices seront beaucoup plus intenses quand elles infuseront dans le vin chaud.

Quand on n'a pas de mortier, évidemment, on peut écraser ses épices avec un objet lourd
sur un plan de travail ou une planche à découper, comme par exemple
un cul de bouteille, ou évidemment, un rouleau à pâtisserie.

Ensuite, je vais m'occuper de mes agrumes.

On va prélever le zeste d'une orange.

On ne prélève que le zeste et pas le ziste,
c'est-à-dire cette partie blanche qu'on appelle aussi albédo.
Parce qu'elle est trop amère.

Nous, ce qui nous intéresse, c'est vraiment la peau orange de l'orange,
qui contient toutes les huiles essentielles de cet agrume.

Je choisis évidemment des agrumes non traités
pour ne surtout pas me retrouver avec des pesticides.

Je prends également le citron dont je vais prélever le zeste.

Je vais presser mes agrumes.

Alors, je n'ai prélevé le zeste que d'une orange,
mais en revanche, j'ai besoin du jus de deux oranges.

En l'occurrence, j'ai des oranges légèrement sanguines qui ont quasiment la couleur du vin.

Et je vais mettre le jus d'un demi-citron.

Peut être que je recitronnerai un petit peu quand je goûterai mon vin chaud à la fin.

Mais pour l'instant, je vais me contenter uniquement d'un demi-citron.

Je veux un vin chaud avec un peu de fraîcheur.

Le vin chaud, c'est réconfortant. Il y a évidemment la chaleur des épices douces.

Il y a le côté fruité très hivernal de l'orange.

Et cette fraîcheur, c'est le citron qui va jouer ce rôle-là
et également, très important, j'aime beaucoup ça, du gingembre frais.

Je vais découper une phalange de gingembre frais en très fines lamelles.

Et la suite de l'histoire, ça se passe dans une cocotte en fonte.

La fonte n'est pas obligatoire.

En revanche, il faut vraiment, vous allez comprendre pourquoi,
un récipient ou une casserole avec un couvercle.

Je fais chauffer ma cocotte à feu moyen.

Je débouchonne ma bouteille de vin
et je la verse dans ma cocotte.

Je verse le jus et les zestes de mes agrumes,
mes épices concassées.

Le sucre de canne,
mes lamelles de gingembre frais,
ma noix de muscade.

Vous mélangez.

L'idée, c'est d'atteindre une ébullition.

Alors là, on est carrément soit, au choix,
au moment de Noël, soit carrément dans des vacances de sports d'hiver.

Quand le gros bouillon apparaît, je vais vraiment laisser bouillir une grosse dizaine de secondes.

Pas trop non plus. Il ne faut pas perdre trop de liquide d'évaporation.

Et lorsque les 10 secondes sont passées, j'éteins mon feu
et je recouvre ma cocotte. Je vais laisser infuser mon vin chaud pendant 25 minutes.

Nos 25 minutes sont passées
et là, vous pouvez même pas imaginer, il y a des effluves épicées et fruitées
dans toute ma salle à manger.

En plus, après 25 minutes d'infusion, vous n'avez même pas besoin de réchauffer votre vin chaud.

Il est pile à la température qu'il faut, surtout dans une cocotte en fonte.

Et ensuite, on va se servir un petit verre pour le goûter, évidemment !

Très important, toujours se munir d'une passoire pour chinoiser son vin chaud.

On ne veut pas de petits bouts d'épices entre les dents.

Je sais pas vous, mais moi, j'ai une grosse envie de sports d'hiver.

À défaut un vin chaud, comme au pied des pistes.

Des notes de poivre, pas trop sucré,
un vin assez rond, bien chaud et épicé.

Ce que j'aime aussi, c'est que c'est un vin chaud qui souffle le chaud et le froid, finalement.

Il y a la chaleur épicée des épices douces,
l'anis, la cannelle, la cardamome,
qui apportent également cette petite note un peu verte.

Et en même temps, vous avez la fraîcheur, la fraîcheur des agrumes
et notamment du citron, le zeste de citron qu'on sent bien.

Mais ce qui fait pour moi toute la différence, c'est ce gingembre frais,
piquant, poivré, citronné.

Franchement, c'est un vin chaud extraordinaire !

Alors, à la maison ?
Vous êtes chauds pour un vin chaud ?