法语助手
2020-08-13
Je m'appelle Malu Dalla Piccola, j'ai 25 ans, je suis née à Rome, j'habite dans cet appartement depuis un an et demi et à Paris depuis huit ans.
Avant ça, j'ai beaucoup voyagé, j'ai vécu à Moscou pendant sept ans, un an à Londres avant, avant ça à Milan, Turin, Rome. J'ai commencé à peindre grâce à un peintre qui venait à la maison, à Moscou, qui m'a donné la passion de peindre.
Il venait une fois par semaine nous apprendre, à moi et ma sœur. Et ensuite, j'ai un peu continué en tant qu'autodidacte et puis en école d'art à Paris.
J'aime bien donner toujours un petit twist surréaliste dans mes tableaux. Je ne contrôle pas vraiment ce qui sort de ma tête quand je peins. J'aime beaucoup cette pièce, c'est la plus grande pièce de la maison. J'aime beaucoup ce contraste entre le miroir d'un côté et la grande librairie de l'autre, et ce mix de matières : bambou, rotin et velours.
Ce mix, je le trouve très chaleureux. J'essaye d'ajouter toujours des plantes et des fleurs, ça amène encore plus de chaleur.
J'ai voulu créer dans cet appartement un mix entre mes meubles de famille que j'ai fait venir d'Italie, des objets un peu plus contemporains et mes tableaux.
Ce canapé, par exemple, on l'a acheté en Italie dans une galerie, c'est une copie d'un Ico Parisi des années 60. Dans ce tableau, j'ai voulu rendre un fond un peu paradisiaque, mais toujours surréaliste, avec une femme nue, comme quasiment tous mes tableaux.
C'est inspiré de Salvator Mundi de Da Vinci, qui est le tableau qui a été vendu le plus cher au monde, 450 millions, je crois.
C'était un peu une satire, et du coup, j'ai mis à la place de Jésus une femme nue, elle bénit de sa main droite, et de sa main gauche elle se fait un selfie.
Donc, c'est un côté un peu subtil : la science, les technologies qui nous entourent. Je suis très inspirée par le transhumanisme, par exemple. Lors d'une performance que j'ai faite à Rome, j'avais peint sur tous les murs d'un palais ancien dans le centre de Rome, qui après a été démoli.
En fait, ça, c'est des bouts qu'on a retrouvés après la démolition. Ça, c'est un bar mappemonde. C'est mon mec qui l'a achetée sur Selency, une brocante online. Les deux consoles qu'on peut voir à côté de la cheminée sont faites par ma grand-mère dans les années 70.
C'est un mix entre acier, bronze, verre et plexiglas. Elles faisaient partie d'une table "componible" très grande. Ça, c'était les deux extrémités, et je les aime beaucoup.
Le buste au-dessus de la cheminée, d'une femme, c'est un buste en plexiglas qu'elle a aussi dessiné et qu'elle a reproduit après en plusieurs exemplaires ; et parfois j'en retrouve chez des amis, dans leur maison à Rome.
Cette lampe, un peu bijou, en forme de feuille, a été réalisée par Tommaso Barbi, dans les années 60 ou 70 : ma grand-mère lui a achetée directement à Londres.
Maintenant, c'est le moment de vous montrer la pièce maîtresse de la maison, mon atelier, l'endroit où je peins et là où je passe le plus de temps. À la base, c'était une chambre d'enfant. Cette couleur bleue était déjà là.
J'aime beaucoup ce côté un peu nuage. La plupart des toiles sont non finies, c'est un peu… je fais toujours plusieurs toiles en même temps.
Je travaille sur du coton, comme ici, du lin brut ici, du plexiglas ou du verre. On y voit des croquis que j'ai sélectionnés sur le moment, qui m'inspirent, accrochés au mur.
Le thème principal de ma peinture, c'est la femme. Ça, c'est une toile en cours d'une amie qui est enceinte, et je suis en train de la peindre un peu inspiration Botticelli, avec tout ce qui me sort de la tête.
J'aime beaucoup laisser un aspect non fini dans mes tableaux, un peu comme ça, cette chair qu'on peut voir, très brute. Ou ici, laisser le lin directement derrière le tableau. Là, on est dans la cuisine.
Moi je cherchais vraiment une cuisine spacieuse et où je pouvais cuisiner en face de mes invités. On a ramené cette grande table d'Italie, qui a pris des coups, comme vous pouvez le voir, en faisant des gnocchis la plupart du temps.
Après, en grattant la table après les gnocchis, ça colle toujours et je fais toujours la même faute, mais je trouve qu'elle a du charme comme ça.
Tout le monde se moque de nous parce qu'on a un tourne-disque dans la cuisine, mais pendant nos dîners je mets de la musique napolitaine et c'est marrant. Ma spécialité, ce que j'adore faire, c'est la pasta alla Nerano.
C'est des pâtes avec des courgettes, c'est assez simple, mais ça a toujours son effet. J'aime beaucoup recevoir, avoir des gens tout le temps à la maison, à la limite de cuisiner tous ensemble, d'apprendre des choses de l'un et de l'autre.
J'aime beaucoup faire des grands dîners tout le temps. En fait, la plupart des meubles, et dans ce cas-là les verres, les couverts, etc. , viennent d'une ville qui s'appelle Recanati et ma grand-mère vit là-bas, dans un palazzo historique.
Elle a plein d'affaires là-bas de génération en génération. Je lui ai demandé si elle pouvait m'envoyer des choses de la maison, car je suis très attachée à cette maison et j'aime bien avoir des affaires qui se suivent et qu'on passe de génération en génération, à la place d'aller acheter de nouvelles affaires.
Nous voici dans le petit salon vert. Ici, on a décidé d'utiliser le salon comme chambre d'amis - on a mis un canapé-lit - et salle télé, cinéma, lecture, comme ça.
Puis il y a cette cheminée en céramique typiquement parisienne, avec au-dessus des tableaux que j'ai faits lors d'une performance à Barcelone sur verre stratifié, où j'ai peint des petits seins et d'autres parties du corps.
L'acheteur avait l'obligation de casser lui-même son œuvre et c'était tout un raisonnement sur la destruction de la mémoire, un peu comme ça.
La télé, on a décidé de prendre une télé qui est comme un tableau. J'ai d'ailleurs mis un tableau de (Counalis) dedans. C'est comme si c'était un vrai tableau, on ne remarque pas trop que c'est une télé. Les canapés sont tapissés avec des soies de (inaudible), à côté de (Casata), ils viennent toujours de notre maison en Italie.
Pour les coussins, on a repris des vieux foulards Hermès ou Gucci et on les a repliés et cousu les bords, comme ça, avec ma mère. Ça, c'était, je crois, un Hermès, et ça, c'est un Gucci. D'ailleurs, il faudrait que je recouse ici.
Le tableau ici, c'est un des premiers tableaux que j'ai faits. C'est ma période transhumaniste, et du coup j'avais fait un petit détail d'un chip sur son bras, comme si on pouvait y injecter des informations ou en retirer.
C'est ma représentation d'Ève, avec la pomme dans sa main, en haut. Monet, on l'a pris juste avant le confinement. On était trop content de l'avoir pendant le confinement, c'était une joie tous les jours.
On a décidé de l'appeler Monet, comme le peintre, et c'est notre petit bébé. Nous sommes dans la chambre à coucher. Ici, il y a un tableau d'Éva Jospin, comme dans le salon vert. Et ce qui est intéressant, c'est le dressing.
Je vous montre juste quelques pièces qui appartenaient à ma grand-mère, qui était un peu une it girl dans les années 60. C'est des robes faites sur mesure sur elle, que j'ai un peu rétrécies. Ça, c'est une Christian Dior. Ça, c'est une Yves Saint Laurent. Valentino.
Et une robe de bal en soie fuchsia cerise, qu'elle portait à Buckingham Palace. Peut-être que mon premier souvenir mode vient du palais de ma grand-mère, à Recanati, dans les Marches, où elle garde toutes ses robes et habits faits sur mesure pour elle au cours de sa vie.
Je pense que je m'habille beaucoup par rapport à mon humeur. Mes copines, par exemple, savent que si je suis habillée tout en noir, c'est que soit je me sens triste, soit je me sens chic, ça dépend.
Mais en général, je m'habille quand même assez coloré. Mon dressing, c'est un mix entre des pièces de ma grand-mère, de ma mère. J'adore reprendre des pièces vécues, et quelques pièces que j'achète, mode, parce que j'aime bien.
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