法语助手
2025-10-24
La Dordogne, un fleuve majestueux et sauvage,
il serpente entre falaises, villages et forêts.
Le chant des oiseaux apaise et le bruissement des arbres vous berce.
Et sur l'eau, une barque fend la rivière,
celle de Patrick, l'un des derniers pêcheurs professionnels du fleuve.
Quand tu arrive sur la rivière, que tout se réveille en même temps que tu es présent là.
Si bien les oiseaux, tout à l'heure, on a vu passer des milans noirs qui sortaient,
qui étaient perchés là-dessus, c'est magnifique.
C'est au petit matin, quand la brume se dissipe sous la douceur d'un soleil de début d'automne,
que l'on retrouve Patrick.
Il s'apprête à partir, relever les filets qu'il a posés la veille.
C'est apaisant, quand tu es sur la rivière, quand tu es sur l'eau,
tu peux dire, tu te vides la tête, de tous tes tracas quotidiens et compagnie.
Enfin, c'est magique, quoi, d'être sur l'eau et de pouvoir voir tout ce milieu aussi sauvage.
Allez, on va s'approcher d'un cordeau, j'ai l'impression qu'il a bougé un petit peu,
alors avec un peu de chance, on va avoir un poisson, j'espère.
Allez, c'est toujours la surprise.
Un petit silure.
Voilà!
Oui, je suis content, malheureusement, je fais toujours le même constat,
c'est qu'on va attraper ce type de poisson.
Alors tu vas me dire, c'est déjà un poisson, c'est vrai.
Mais je préférerais avoir des perches, des brochets,
et malheureusement, ceci dur a pris la place des autres poissons.
Le silure, considéré comme une espèce invasive, est originaire du Danube.
Il a été introduit dans la Dordogne comme dans beaucoup d'autres rivières françaises pour la pêche sportive.
Aujourd'hui, c'est le plus gros poisson d'eau douce de Dordogne, capable d'atteindre 2 mètres 70.
Et son appétit impressionnant en fait un poisson très controversé.
Il a un régime alimentaire très varié.
Il va aussi bien manger des oiseaux, des ragondins, des écrevisses.
Mais si les poissons disparaissent de la Dordogne, c'est aussi à cause du réchauffement climatique.
Donc nous avons eu une période,
c'est vrai récente où il a fait très chaud, plusieurs jours sans pluie,
des températures qui avoisinaient les 40 degrés,
la température de l'eau donc est montée en flèche,
on est à peu près 25, 26 degrés.
Ça fait qu'effectivement nos appas ne vivent plus,
ils sont plus attractifs pour le poisson qui pourrait le chasser.
Quand j'ai commencé à pêcher, moi, il y a 30 ans,
je veux dire, on était plus de 60, 70 pêcheurs professionnels en Dordogne,
on est plus qu'une poignée.
À 57 ans, Patrick ne lâcherait pour rien au monde sa Dordogne,
ce compagnon de vie qu'il connaît depuis tout petit.
En fait, la Dordogne, moi, je suis tombé dedans quand j'étais petit.
C'est pas une image, ça veut dire que tout gamin,
je pêchais à la ligne et parfois, maintenant savoir pourquoi,
à force de voir mon bouchon, j'arrivais à m'endormir et à tomber dans la Dordogne, voilà.
Bon, enfin, c'est pour la petite histoire.
Et sa rivière, il en connaît le moindre recoin.
Et là, ce qu'on peut constater sur cette berge très sauvage,
pleine de végétation, c'est que nos poissons en fait.
Ils sont cachés dans ces arbres, la journée ils sont là-dessous,
et la nuit, qu'est-ce qu'il va faire,
il va forcément se déplacer pour se nourrir.
Alors c'est pour ça que j'ai mis mon filet ici.
Et c'est ça qu'il faudrait que je puisse dire à un jeune qui voudrait reprendre mon activité,
mon fils par exemple.
J'ai essayé de l'amener, de le tirer un petit peu comme ça pour l'amener sur le bateau.
Il vient, mais je sens qu'il vient pour me faire plaisir,
il ne vient pas par passion, et ça, c'est dommage, quoi.
Donc là, c'est un carpeau qui peut se faire farci, je pense trouver le client pour ce poisson.
On n'est pas bredouille, ce coup-ci, ça y est!
Le compteur est lancé, allez, on continue.
Aujourd'hui, la vente de ces poissons ne couvre pas les charges de son activité de pêcheur.
Alors Patrick est aussi agriculteur et gère avec son fils et son frère une exploitation
qui complète son activité et lui permet de vivre de la terre autant que de la rivière.
Et avouons le, les vaches et les chèvres, c'est autre chose que les poissons.
La chèvre, ce qui est très particulier, c'est très familier,
donc en plus d'être en contact avec elle matin et soir pour la traite.
Et tout ça effectivement nous donne cette force de faire des journées à rallonge,
mais ça, c'est pas grave.
Si les difficultés du métier de pêcheur ont freiné son fils Arnaud,
Patrick a réussi à lui transmettre sa deuxième passion.
Oui, oui, pour moi, l'agriculture, c'est depuis tout petit,
ça me plaît, oui, c'est ma passion.
Et c'est sûr que je suis fier de, c'est pas encore fait encore,
mais de reprendre l'exploitation agricole, quoi.
Ça fait plaisir aussi de pouvoir finir,
en fait, sa vie professionnelle en préparant une autre vie,
celle d'Arnaud, quoi, en fait, voilà,
c'est ça qui est bien.
Eh oui, allez, c'est parti.
Je commence à fatiguer un petit peu,
j'ai les cheveux blanc maintenant, ça y est.
Mais cette force, c'est de pouvoir côtoyer ce monde vivant,
aussi bien végétal qu'animal.
Cette richesse, je veux dire, elle ne se traduit pas forcément sur mon compte bancaire.
Cette richesse, je veux dire, elle est morale, elle est intérieure,
et c'est cette force qui te permet de te lever avant le lever du soleil et d'y aller, quoi,
d'aller traire tes chèvres, d'aller sur le bateau,
relever, déplacer tes bassines, sortir le poisson,
c'est ça.
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