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[每日听力]「19世纪的巴黎改造计划」奥斯曼建筑由来

2023-09-25

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L'urbanisme selon Haussmann - La transformation de Paris au XIXᵉ siècle


Ces immeubles ne vous sont sûrement pas inconnus,
et vous avez sans doute pu en apercevoir en arpentant les rues de Paris.



Ils ont un style très spécifique.



D'abord, leur composition,
avec leur façade en pierre de taille et leur toit en ardoise ou en zinc.



Et puis leurs six étages, avec chacun leurs propres caractéristiques.



Le rez-de-chaussée, haut de plafond, abritant souvent des commerces.



Le premier étage, appelé entresol,
réservé au logement des magasins ou le stockage de marchandises.



Le deuxième étage, l'étage noble,
avec balcon et encadrements de fenêtres sophistiqués,
destiné aux ménages les plus riches.



Le troisième et le quatrième étage,
plus classiques, dépourvus de balcon.



Le cinquième étage et son balcon filant,
installé dans un souci d'équilibre esthétique.



Et enfin le sixième étage,
servant de combles ou d'appartements de service,
avec ses fameuses chambres de bonnes.



Cet immeuble unique en son genre
tient son nom du baron Haussmann.



Un homme, qui en l'espace d'une vingtaine d'années,
transforma complètement la physionomie de la capitale
pour en faire celle que nous connaissons aujourd'hui.



En 1850, Paris, c'est ça.



La capitale ne dispose alors que de 12 arrondissements
numérotés de gauche à droite,
et les limites de la ville sont définies par le mur des fermiers généraux,
une enceinte construite juste avant la Révolution française.



Paris a beau ne pas être aussi étendue qu'aujourd'hui,
sa population à cette époque ne cesse d'augmenter,
et elle ne compte pas moins d'un millions d'habitants,
ce qui en fait la ville la plus peuplée d'Europe derrière Londres.



Mais voilà : ces changements démographiques
mettent en évidence de nombreux problèmes.



Le premier, c'est que Paris est une vieille ville :
les rues sont trop étroites et forment de véritables labyrinthes.



Il est très difficile d'y circuler,
sans compter le manque de lumière qui
font d'elles de véritables coupe-gorges à la tombée de la nuit.



Également, Paris est sale :
elle est dépourvue de réseau d'égouts
et les Parisiens ont parfois recours à l'eau de la Seine pour se laver.



Cette saleté ambiante favorise évidemment
le risque de maladie, notamment le choléra.



Au total, entre 1832 et 1849,
on estime à 40 000 le nombre de victimes de la maladie.



Une hécatombe qui s'ajoute
à la réputation déplorable de la ville en France et à l'international.



Victor Considérant, philosophe et économiste,
écrira dans un de ses ouvrages que Paris est
« un immense atelier de putréfaction, où la misère,
la peste et les maladies travaillent de concert,
où ne pénètrent guère l'air ni le soleil,
un mauvais lieu où les plantes s'étiolent et périssent,
où sur sept petits enfants,
il en meurt quatre dans l'année ».



Remanier la capitale devient alors une priorité.



En 1852, Louis-Napoléon Bonaparte devient Empereur et décide de lancer les travaux.



Ayant vécu à Londres pendant deux ans,
il y a vu une capitale pourvue de grands parcs et de réseaux d'assainissements
dont il souhaite s'inspirer pour Paris.



Il nomme alors comme préfet de la Seine Georges Eugène Haussmann,
dont il avait eu écho des succès en tant que préfet de la Gironde.



C'est lui qui devra s'occuper de la métamorphose de Paris
et la mission qui lui est donnée est simple : aérer, unifier et embellir la ville.



Le premier travail d'Haussmann consiste à aérer la ville.



Pour ce faire, il annexe une douzaine de communes limitrophes à la capitale,
augmentant ainsi sa superficie de 40% et sa population de 350 000 personnes.



Il procède également à un nouveau découpage des arrondissements,
les faisant passer de 12 à 20 en les ordonnant cette fois-ci en forme d'escargot.



Pour lui, Paris doit se doter de grands boulevards harmonieux et structurés.



Assisté par l'architecte Deschamps,
il commence d'abord par tracer un axe du nord au sud,
qui sera traversé par le boulevard de Strasbourg et de Sebastopol au Nord,
et le boulevard Saint-Michel au sud.



Puis, il trace un axe est-ouest comprenant la rue de Rivoli et la rue Saint-Antoine.



Ces deux axes seront la colonne vertébrale de son projet,
et d'autres voies bien connues seront percées autour,
notamment le boulevard Saint-Germain ou encore le boulevard Magenta.



Au total en 20 ans, c'est plus de 70 voies et 9 ponts qui seront ouverts,
sous lesquelles sera érigé un réseau d'égouts et de canalisations d'eau de 585 kilomètres,
source des travaux de l'ingénieur Eugène Belgrand.



Pour organiser ces nouvelles grandes artères,
des places-carrefours sont créées ou réaménagées.



La plus emblématique reste la place de l'Étoile
avec son arc de triomphe à l'ouest de Paris,
où 12 larges avenues se rejoignent en son centre,
lui donnant cette fameuse forme d'étoile.



Non loin de là,
l'actuelle place du Maréchal Juin suit le même principe,
tout comme la place de la République,
dont seule la forme rectangulaire diffère du modèle.



Au total, c'est plus d'une dizaine de places
qui seront créées ou modifiées par la main d'Haussmann.



Enfin, aérer la ville se fait aussi par la création d'espaces verts.



Même si il existe déjà de nombreux parcs à Paris,
l'ingénieur Adolphe Alphand se chargera d'en créer deux autres :
le Parc des Buttes Chaumont au nord-est et le parc Montsouris au sud.



Il aménagera également deux grands bois :
le bois de Vincennes à l'est de Paris, et celui de Boulogne à l'ouest.



Mais ce n'est pas tout :
80 000 arbres d'alignement seront plantés
et 24 petits squares seront mis sur pied avec un rêve en tête :
chaque Parisien doit toujours pouvoir apercevoir un arbre.



Il est ensuite question d'embellir la ville,
et les plus gros changements ont lieu dans le centre historique de Paris :
l'île de la Cité.



La quasi intégralité de la zone est rasée
pour ériger des édifices imposants et modernes
comme le palais de Justice,
la caserne de la Cité où siège aujourd'hui la Préfecture de Police,
le tribunal de commerce ou encore l'hôpital de l'Hôtel Dieu,
reconstruit pour agrandir le parvis de la cathédrale Notre-Dame.



Dans tout Paris, de vastes constructions ont lieu,
en particulier sur la rive droite où sont érigés les 12 pavillons des Halles centrales
qui abriteront le marché de Paris jusqu'à leur destruction en 1971.



On y trouve aussi le cirque Napoléon que l'on connaît aujourd'hui
sous le nom du cirque d'Hiver,
ainsi que l'une des plus célèbres constructions du Second Empire :
l'opéra Garnier, édifice tant désiré par Napoléon III.



Le XIXe siècle est aussi celui de la révolution industrielle,
et les gares se révèlent centrales dans la restructuration de Paris.



Au total, six grandes gares sont construites ou réaménagées,
ces dernières desservant chacune une partie de la France.



Leur construction se veut comme des monuments à admirer,
des bâtiments avec une architecture à part entière.



Napoléon les considérant comme les portes de la ville,
il envisagera même de relier chaque gare par un chemin de fer,
mais il abandonnera finalement le projet
et se contentera de les relier par des axes routiers.



Il est enfin question d'unifier Paris,
et Haussmann, en homme d'ordre qu'il était,
tenait à ce que le paysage urbain de la capitale
soit parfaitement homogène et régulier.



Il commence par standardiser le mobilier urbain,
que ce soit les réverbères, les bancs
ou même encore les chasse-roues, tout doit être unifié.



La règlementation est également très stricte
pour l'aménagement des bâtiments et des rues.



En plus de devoir respecter une architecture particulière,
la hauteur des bâtiments doit être proportionnelle à la largeur de la voirie.



Dans la rue, les arbres sont
des marronniers, des platanes, des ormes ou des tilleuls.



Ils sont placés à 5 mètres au moins des façades,
à 1 mètre 50 des trottoirs et l'intervalle qui les sépare entre eux est de 5 mètres.



Il est alors clair qu'Haussmann ne laisse aucune place au hasard,
et c'est en grande partie pour cela que Paris donne cette impression d'ordre et d'harmonie.



La transformation de la capitale,
même si elle ne fait aujourd'hui plus aucun débat,
pose de nombreux problèmes à l'époque.



Il faut se rendre compte :
pour concrétiser ses projets,
Haussmann fait raser 18 000 bâtiments sur 30 000 que contient la capitale,
et supprime 57 rues du paysage urbain parisien, tout ça en l'espace de 20 ans.



Le coût social est énorme :
les habitants des immeubles à détruire
sont massivement expropriés et n'ont aucun recours.



En cause, une loi du 3 mai 1841
qui permet l'expropriation sur simple décision des autorités,
si elle est justifiée par une cause jugée d'utilité publique.



Les habitants dépossédés, très souvent ouvriers,
sont alors contraints d'abandonner le centre de la ville
pour s'installer vers les faubourgs du Temple, Saint-Antoine, et Saint-Marceau,
mais également du côté des communes nouvellement annexées à la capitale.



Mais même après les travaux,
les rénovations du centre-ville ont entraîné une hausse des loyers
qui a contraint les populations pauvres
qui avaient échappées à l'expropriation à s'installer ailleurs.



Au final, Paris s'embourgeoise et perd sa mixité sociale.



Aussi, on reproche à Haussmann
d'utiliser les grands travaux à des fins politiques.



Après les révolutions de 1830 et 1848,
la percée de grands boulevards serait stratégique
pour faciliter la répression en cas d'insurrection,
en traçant des lignes droites entre les quartiers ouvriers
et les casernes de pompiers pour une intervention rapide.



La largeur des voies permettrait quant à elle
d'empêcher la construction de barricades en cas d'émeute.



Enfin, on fustige les dépenses d'Haussmann pour ses travaux,
qui n'hésite pas à endetter la ville à coup d'emprunts bancaires et d'opérations immobilières
parfois fallacieuses et profitant aux proches du régime.



À la fin des travaux, la dette est abyssale et s'élève à plus de 1,5 milliards de francs.



Certaines personnalités dénonceront cette mauvaise gestion économique,
comme Jules Ferry qui publiera « Les comptes fantastiques d'Haussmann »,
un pamphlet à charge qui connaîtra un grand succès.



Toutes ces contestations auront raison de la carrière politique d'Haussmann,
et Napoléon III finira par le démettre de ses fonctions en 1870,
un an avant la chute de l'Empire.



Le Second Empire s'effondre,
mais les travaux d'Haussmann, de ses architectes
et de ses ingénieurs, restent eux immortels.



L'opinion publique garde aujourd'hui une vision positive de cet héritage urbain,
des ses avancées pour l'hygiène et de ses développements modernistes.



Et telle était la mission initiale,
l'espace, la beauté et l'homogénéité restent les préceptes
qui font de Paris une capitale qui rayonne aujourd'hui dans le monde entier.



Portée par son architecture et ses nombreux monuments,
celle-ci demeure une des villes les plus touristiques au monde.



Haussmann a réussi son pari.

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