法语助手

视频播放地址

Jeanne Damas dévoile ses icônes, de Jacquemus à Jean Paul Gaultier

Bonjour Vogue, c'est Jeanne Damas et je vais vous parler de mes icônes.

Jeanne Moreau, que ma mère écoutait et comme elle s'appelait Jeanne, je trouvais ça extraordinaire.

On la chantait à tue-tête avec ma mère, toutes les chansons : "j'ai la mémoire qui flanche, je ne me souviens plus très bien".

Ensuite, j'ai découvert l'actrice incroyable et la femme aussi.

Elle a tellement bien vieilli aussi. Elle a ce franc-parler.

Elle est hyper inspirante !

Le truc qui revient souvent, c'est les films d'Almodóvar.

Il a vraiment ce perfectionnisme, mais aussi, je pense, avec les costumes et ses actrices, il y avait vraiment une recherche.

Toutes ces couleurs criardes ensemble, ces motifs, ces pois dans tous les sens, c'est hyper inspirant et ça m'a toujours inspirée, même pour ma marque.

Jean-Paul Gaultier.

Il y a un peu tout d'iconique chez lui.

Madonna avec les corsets avec les bouts de seins pointus…

Et j'aime bien, parce qu'il a toujours gardé cette simplicité, le petit gars de banlieue qui a gardé vraiment ses valeurs et sa simplicité.

Le jean seconde peau, c'est un peu mon uniforme.

Je pense à Gainsbourg, qui était tout le temps en total look jean : son jean cigarette, sa chemise en jean, veste en jean.

C'est un peu l'uniforme des Parisiens.

Il n'y a pas longtemps, Vogue Paris, il y avait Jane Birkin et ses deux filles, Lou et Charlotte.

Et je pense que c'est trois femmes iconiques.

C'était super beau de voir les trois ensemble sur une couv'.

Lauren Hutton.

Quand tu la vois, tu as envie de vieillir tellement elle vieillit bien.

Et elle avait déjà ce style dans les années 70 : hyper Saint Laurent, très 70 justement, avec ses cheveux, sa dent du bonheur.

Elle a une classe, une aura aussi.

Je me rappelle, il y a deux ans, au défilé Valentino Couture, je crois qu'elle a clôturé et c'était incroyable.

C'est marrant parce que mon père collectionnait les affiches de films, et collectionne toujours, et dans son resto, il y en avait une, Les Enfants du paradis, qui était au milieu du resto, une des premières éditions, je crois.

La Piscine, le défilé de Jacquemus.

C'était marrant parce que je pense que c'était un peu un tournant, déjà, dans son parcours, et en plus j'avais défilé pour lui à ce moment-là.

Ce n'est pas grâce à moi qu'il y a eu un tournant, mais au contraire, c'est drôle.

Pour la petite anecdote, je connaissais un peu tout le monde dans le public, on avait plein d'amis et Simon m'avait dit de regarder tout droit et de me concentrer.

Moi, bien sûr, je faisais coucou autour de moi et il m'avait engueulée.

Après, il m'avait dit : "Jeanne, tu ne regardais pas la caméra".

C'était mon premier et mon dernier défilé.

Pour moi, la meilleure série de tous les temps, c'est The Wire.

C'est assez lent, mais en fait, tu rentres tellement dans le truc et c'est tellement vrai que c'est captivant !

Pour rêver un peu : In the Mood for Love.

Classique.

Et sinon, j'adore les bandes-son de Xavier Dolan.

Je trouve qu'il y a toujours des musiques cool.

Dans Mommy : Céline Dion, Lana Del Rey.

Elles sont assez cool.

Christophe, j'adore, j'écoute tout le temps en boucle.

Il y avait une phrase qu'il disait qui résume bien ses chansons et que je trouve très belle, c'était : "les mots simples sont toujours difficiles à dire".

Et c'était assez beau, je trouve.

N'importe quelle chanson de Beyoncé.

Love on Top.

Tu me mets France Gall, je danse.

Diana Ross, même les Stones, j'adore !

Les Stones, que j'ai eu la chance de voir avec mon père au Stade de France.

Ils n'étaient pas tout jeunes, mais il y avait toujours le petit déhanché et la guitare de Keith Richards.

Il y a presque 15 ans.

Oups !

Virginie Despentes.

Je trouve qu'elle a ce franc-parler et cette manière d'être complètement elle-même qui est assez rare.

J'adore l'écouter en interview et j'adore aussi ses textes, ses romans.

On peut ne pas forcément être d'accord avec ce qu'elle dit, mais ça amène toujours à réfléchir, à se remettre en question.

J'adore cette femme.

Je ne sais pas si c'est iconique, mais les Buttes-Chaumont.

J'ai de la chance d'habiter à côté et je trouve que c'est un peu notre Central Park parisien.

Et je pense qu'il n'y a que les gens qui habitent autour qui y vont.

Il y a une magie, un mystère.

C'est assez cinématographique en plus.

Je dirais 2020 ou 2030.

Il faut tout réinventer.

Je pense que là, il y a beaucoup de choses à faire et j'y crois.

Je pense que, après ce confinement et ces années un peu bizarres, ça va faire des générations révoltantes, révoltées, qui vont faire plein de choses bien.

Icône ultime : ma mère.

Déjà, elle avait, avec mon père, ce resto, Le Square Trousseau, ce bistrot de quartier.

Elle avait ces grands cheveux blonds bouclés, et c'est marrant, elle avait vraiment ce côté mode, et pourtant elle travaillait dans un resto.

J'avais cette image d'elle.

Elle venait me chercher à l'école en face du resto, et j'étais hyper fière, et en même temps c'était la cheffe de famille et elle avait ce gros caractère.

Donc voilà : ma maman.

Merci, Vogue ! Et n'oubliez pas de vous abonner à la chaîne.