法语助手
2021-08-16
De son côté, Georges ne s'arrête toujours pas. La nuit blanche ne semble pas l'avoir abattu.
Il est face au four à sortir de nouveaux pains, encore et toujours.
Un rythme qu'il va devoir assurer désormais tous les jours.
- C'est Monsieur qui a fait le boulot, c'est pas moi. - Non, non, non.
- Je n'ai fait que les spéciaux. Le pain blanc, c'est Monsieur. Tout en bas.
S'il vend tout aujourd'hui, faudra qu'il parte sur la même quantité, mais le problème, c'est qu'il va être tout seul.
En tous les cas, pour le moment, Georges semble avoir trouvé ses marques.
Il retrouve aussi le plaisir de pratiquer son 1er métier.
- J'ai comme l'impression que vous vous faites plaisir. Hein, Monsieur ? Vous êtes heureux. - Je m'amuse !
- Georges avait envie de la faire, cette affaire. Surtout lui. Suzanne un petit peu moins, peut-être.
Mais Georges beaucoup. Il y croyait, il voulait se faire plaisir, et j'ai eu envie de lui. . .
De faire ça avec lui.
C'est vrai qu'on s'est battus avec les banques. Ca a été compliqué.
- Les banques, c'est des charognards.
- Je dis pas ça, mais bon ! Il est brut de pomme.
Thierry, l'une des personnes qui les a aidés durant toute la nuit, est tout de même inquiet pour Georges.
Il sait qu'il a 84 ans et que le travail qu'il effectue sans interruption depuis hier soir est épuisant.
- La fatigue se fait pas trop sentir ? Hein ?
- Comme un jeune de 20 ans !
- Ca fait 12 heures de travail, déjà. Hein ?
- Non, pas tout à fait, quand même. Si ?
- Bah, il est 10h, vous avez attaqué hier soir à 10h.
En tous les cas, la résistance de Georges et son enthousiasme suscitent un grand respect pour tous les professionnels venus les aider aujourd'hui.
- Voilà. Ca mérite le respect.
- On n'est pas sorti de l'auberge.
- Depuis le début, de toute façon, ça méritait le respect. Je suis content du résultat. Bravo.
- Oh ! Je mérite tant de respect que ça ? - On est fiers.
Et la boutique ne désemplit pas, les clients ne cessent de défiler sous l'oeil des journalistes, la télévision, mais aussi les photographes de presse.
Suzanne va devoir faire également des interviews par téléphone.
Dans la vie, c'est une femme qui a du caractère et une patience toute relative.
Autant dire que l'exercice ne va pas vraiment lui plaire.
- Essayez de faire assez rapidement, quand même !
- Oui, bien sûr. Alors justement, est-ce que. . .
- Parce que là, vous parlez un peu dans le vide, tout de suite, là, soyez plus directe.
Allez, hein, annoncez la couleur !
- Non, mais parce que c'est dans 5 minutes, c'est pas tout de suite.
- Ah, mais alors pourquoi vous avez demandé si tôt ? Moi, j'étais occupée, là-bas, au magasin !
C'est dans 5 minutes ! Je vais tenir 5 minutes, comme ça, moi.
- Bon alors, je vous rappelle dans 3 minutes, d'accord ?
- Va falloir qu'elle fasse vite parce que là, j'ai pas la patience, moi.
- Madame, je vous rappelle dans 3 minutes.
- Et je raccroche, alors, hein. - 3 minutes. OK, à tout de suite.
Brutalité. . . Ca ne se passera pas comme ça. . .
- De quoi ? Qu'est-ce qu'elle a dit ?
Bah, je rac. . . Elle me dit 5 minutes, moi, j'ai du travail, enfin !
Elle a du. . . Je sais qu'elle a du travail, mais moi aussi, j'en ai. Elle rappellera si elle veut, hein.
Y en a marre.
C'est dans le laboratoire que Suzanne va retrouver sa bonne humeur en retrouvant son mari et le fruit de son labeur, les pains qu'il a fabriqués de ses propres mains.
Autant elle n'aimait pas ses choux il y a 2 jours, autant elle va avoir une autre opinion en goûtant ses baguettes.
- C'est bien. C'est bien.
Avec de la confiture de framboises, ça serait bien. Non ?
- Il se débrouille très, très bien. Le pain qu'il a sorti, il est plus que correct, vu les conditions.
Toujours pareil, il faut tout remettre dans le contexte, parce que, même, la pâtisserie ce qu'on a fait, c'est pas mirobolant, mais on l'a fait avec les moyens. . .
Les petits moyens qu'on avait, parce qu'il manque tout, on a fait avec quasiment rien.
Ils sont partis. . . Ça a été fait un peu dans l'urgence, et voilà.
- Attention, le pain !
Pour que leur magasin soit rentable, il faudrait que Georges et Suzanne assurent une recette d'au moins 400 euros par jour.
Une chose est sûre, pour aujourd'hui, l'objectif est largement rempli.
- On a trouvé à peu près 900 euros. De recettes ! - De recettes, hein.
- Est-ce que là, vous êtes satisfaits de la 1re journée ? C'est pas mal.
- Vous êtes. . . Ça va ? Ça vous fait plaisir, quand même, d'avoir fait une recette comme ça ?
- Bah oui, pour la peine qu'on s'est donnée, oui, bien sûr. Ouais, je pense bien.
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