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C'est en plein de cœur de Bruxelles, dans une rue très fréquentée par les créateurs que Carine Gilson a niché sa boutique bruxelloise. Ici, on ne vient pas par hasard.

Carine Gilson, c'est avant tout un écrin, un univers où la lingerie devient un vêtement à part entière, une pièce unique que ces dames viennent s'offrir comme un bijou sur le corps.

C'est quelque chose très très unique, très sublime, bien effectué. Quelque chose dont on peut rêver, quelque chose magique.

La marque Carine Gilson vit surtout de ses exportations. Près de 95 % de sa production part à l'étranger. Trois boutiques portent le nom : à Bruxelles, Paris et Londres. Trois boutiques pour deux styles de clientèle.

On a plutôt la clientèle « achat compulsif » qui, voilà, elle veut absolument repartir avec un produit sur l'instant T. Et puis après, on a la cliente qui réfléchit à son achat, qui a besoin d'être sûre d'elle et qui prendra son temps, qui reviendra peut-être plusieurs fois avant de se décider sur les produits qu'elle achètera.

La lingerie Carine Gilson est demandée aux quatre coins du monde et depuis quelque temps, les stars aussi ont jeté leur dévolu sur ces pièces que l'on retrouve régulièrement dans les grands magazines féminins, mais aussi au cinéma.

J'ai le grand privilège de pouvoir participer à des film comme dernièrement le dernier James Bond Skyfall, on a habillé Bérénice Marlohe. Et puis là, prochainement, on va habiller Nicole Kidman pour son prochain film, donc c'est vrai que ce sont des moments extraordinaires de pouvoir contempler, admirer ses pièces portées par de telles actrices.

Bien entendu cette lingerie de luxe a un prix. Pour cet ensemble, il faut compter 1900 euros, un prix qui se justifie à quelques pas seulement de la boutique bruxelloise, là où tout se crée : 28 personnes travaillent pour cette entreprise, et il faudra compter entre 4 et 10 heures pour créer une seule pièce de pure soie.

En moyenne, y a 5 métiers qui interviennent par pièce et donc quand j'appelle métier, ça passe de la coupe, c'est très important d'être très précis dans la coupe et respecter les droits-fils et la découpe.

Et ensuite, nous intervenons avec le placement de dentelle. Pour le placement de dentelle, y a déjà 3 métiers : donc, le placement, l'incrustation et la découpe. Ensuite, y a l'assemblage et la découpe de tissu.

Travailler dans cet atelier demande rigueur, concentration et précision pour que chaque année, 8000 pièces soient au final commercialisées. Des pièces faites entièrement à la main.

C'est quelque chose artisanal. C'est pas du travail à la chaîne, à la chaîne comme les autres industries, mais c'est vraiment du travail minutieux et y a la qualité et c'est ça qui me fait plaisir de travailler cette matière.

La matière, c'est ce qui fait aussi la renommée de la marque puisque porter du Carine Gilson, c'est avoir la garantie de glisser sur sa peau de la dentelle de Calais et de la soie Hermès tissée exclusivement à Lyon.