法语助手
2020-06-12
Le mot « francophonie » est inventé à la fin du XIXe siècle par le géographe français Onésime Reclus.
Comme nombre d'humanistes, il croit à une expansion coloniale civilisatrice et considère la langue comme le socle des empires.
Oubliée, l'expression renaît dans les années 60, cette fois-ci sous la plume d'intellectuels des anciennes colonies devenues indépendantes, qui militent pour la création d'une communauté francophone.
Selon le Sénégalais Senghor, il s'agissait d'édifier un Commonwealth à la française.
Mais la France est alors réticente.
À un système multilatéral, elle préfère l'établissement de relations bilatérales avec ses anciens territoires.
La francophonie s'organise donc d'abord de façon associative entre le Québec et l'Afrique, presque en marge de l'Hexagone.
En 1970, la proposition des chefs d'État africains et du Cambodgien Sihanouk conduit finalement à la création de l'Agence de la coopération culturelle et technique et à un premier sommet à Niamey, au Niger.
Il faudra attendre l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand, dix ans plus tard, pour que la francophonie institutionnelle se développe considérablement et devienne un outil de la diplomatie française.
À partir du milieu des années 80, des sommets rassemblent régulièrement la famille francophone et, en 1997, elle se dote d'une structure politique : l'Organisation internationale de la francophonie, avec un secrétaire général élevé à un quasi-rang de chef d'État.
Entre temps, le discours sur la francophonie a évolué.
De la défense du français comme langue universelle, l'institution est passée à la promotion de la diversité culturelle, au dialogue des cultures et même aujourd'hui, à la sauvegarde de l'environnement.
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