arinar
2016-07-17
Adolphe, pourquoi vous acharnez-vous sur moi?
Quel est mon crime?
De vous aimer,
de ne pouvoir exister sans vous?
Par quelle pitié bizarre n'osez-vous rompre un lien qui vous pèse,
et déchirez-vous l'être malheureux près de qui votre pitié vous retient?
Pourquoi me refusez-vous le triste plaisir de vous croire au moins généreux?
Pourquoi vous montrez-vous furieux et faible?
L'idée de ma douleur vous poursuit,
et le spectacle de cette douleur ne peut vous arrêter!
Qu'exigez-vous?
Que je vous quitte?
Ne voyez-vous pas que je n'en ai pas la force?
Faut-il donc que je meure, Adolphe?
Eh bien, vous serez content;
elle mourra,
cette pauvre créature que vous avez protégée,
mais que vous frappez à coups redoublés.
Elle mourra,
cette importune Ellénore que vous ne pouvez supporter autour de vous,
que vous regardez comme un obstacle,
pour qui vous ne trouvez pas sur la terre une place qui ne vous fatigue;
elle mourra:
vous marcherez seul au milieu de cette foule à laquelle vous êtes impatient de vous mêler!
Vous les connaîtrez, ces hommes que vous remerciez aujourd'hui d'être indifférents;
et peut-être un jour,
froissé par ces coeurs arides,
vous regretterez ce coeur dont vous disposiez,
qui vivait de votre affection,
qui eût bravé mille périls pour votre défense,
et que vous ne daignez plus récompenser d'un regard.
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arinar
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