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C'est comme ça que la Question Santé d'Europe 1, Thomas Sotto. C'est le nouveau virus qui inquiète l'Organisation mondiale de la santé. Le MERS. Bonjour, docteur KIERZEK.

Bonjour, Thomas. C'est quoi, ce MERS ? Le MERS, c'est le syndrome respiratoire du Moyen-Orient, c'est l'acronyme en anglais

C'est un virus respiratoire, alors on allait dire c'est un virus respiratoire. De plus, nouveau pas forcément， ça fait trois ans qu'il est identifié. Les premiers cas ont été identifiés en 2012 en Arabie Saoudite, d'où ce nom Moyen-Orient. C'est un virus qui est proche du SRAS qu'on avait connu en 2003. Ah oui.

Et y a un peu plus d'une dizaine d'années, qui avait fait un certain nombre de victimes, et ce virus est responsable de pneumonie, de la fièvre, des symptômes respiratoires d'où ces syndromes de détresse respiratoire.

Mais alors, comment il se transmet comme une grippe ordinaire ? Alors, comme une grippe ordinaire, c'est un mécanisme de transmission et avec des symptômes qui sont assez proches de la grippe et surtout d'où il vient. Il vient comme les virus de la grippe et comme souvent ces problèmes viraux.

Il vient des animaux et en particulier du chameau et ce sont les gens au contact avec les chameaux, avec le lait, avec la viande qui ont développé des facteurs de risque et ce virus s'est développé…

Ça veut dire que sans être en contact avec l'animal directement, si on en contact avec le lait ou avec la viande, on peut attraper ce MERS?

A priori, les premiers cas contacts ont été en contact direct avec la viande ou avec, sous la forme respiratoire avec ces animaux, et ensuite de cette zoonose, puisque c'est une maladie qui touche les animaux, s'est passé à l'être humain.

Et tout l'enjeu est de savoir si la contagiosité est importante d'un être humain à un autre être humain, qui serait un facteur de risque, d'expansion de ce virus. Un bilan qui est déjà assez important, à ras bord en Corée du Sud. Il y a un risque qu'il s'exporte et qu'il arrive chez nous, pas ce MERS ?

Oui, il y a un risque qu'il s'exporte, puisqu'il est passé du Moyen-Orient à la Corée du Sud. La Corée du Sud qui a été d'ailleurs un… Qu'il paraît triste pour ses chameaux quand même.

Non, et qui a été un peu surprise par cette propagation du virus, puisque les mesures ont eu un peu de retard au démarrage et notamment les mesures d'isolement et voilà pourquoi l'Organisation mondiale de la santé parle de signal d'alarme pour tous les pays.

Tous les pays qui doivent se mettre en alerte. Alors ça veut pas dire qu'il faut paniquer avec ce virus, mais comme tous les virus, il est probable qu'il va muter et il est probable qu'il va se répandre au niveau de la planète, d'où rapidement isolés, traités les patients mais surtout l'alerte qui va permettre d'isoler ce virus.

Quelle est la différence, docteur, entre un virus et un coronavirus ? Là, c'est un coronavirus. Un coronavirus, c'est un virus. Vous savez qu'il y a plusieurs familles de virus, donc c'est un virus comme les autres.

Les symptômes sont à peu près identiques au virus de la grippe, sauf que c'est une grippe qui est grave et si on le compare au SRAS qui avait lieu il y a quelque un peu plus de dix ans, le SRAS c'était plus contagieux, mais moins dangereux. Et le MERS semble être moins contagieux.

C'est-à-dire une personne contamine peu d'autres personnes, mais il est plus dangereux en terme de symptômes. Donc, j'allais dire pas de panique, mais vraiment une vigilance armée parce que comme tous les virus, le risque c'est la transmission de masse, si le virus arrive à muter et c'est toute cette dangerosité-là qu'il va falloir surveiller.

D'où les mesures, alors, un peu à retardement, mais qui maintenant sont efficaces en Corée du Sud de contrôle de température et il n'y a pas de restrictions de voyage pour l'instant mais éviter d'être en contact, se laver les mains régulièrement et ne pas être en contact de foule par exemple, sont des mesures de sage précaution.

A chaque question, sa réponse tous les matins avec le docteur KIERZEK. Chaque question santé, docteur qui nous revient demain à 6h55. A demain, Gérald. Merci, à demain.