法语助手
2018-02-27
Il y a 7 ans, après un mois de révolte, la population tunisienne mettait à terre le régime de Ben Ali, au pouvoir depuis 1987.
A l'origine de ces événements qui feront 338 morts : le suicide d'un marchand de fruits et légumes dans le centre du pays pour protester contre les brutalités policières.
Mais cette révolte, devenue la révolution du Jasmin, ne se limitera pas à la Tunisie. Très rapidement, c'est l'ensemble du monde arabe qui fait face à des revendications de liberté et de démocratie c'est le "printemps arabe".
Regardons une carte pour constater l'ampleur du mouvement.
Déclenché en Tunisie, le printemps arabe va ensuite se propager en Egypte, au Yemen, à Bahreïn, à la Libye et à la Syrie.
C'est dans ces pays que les mouvements seront les plus importants et les plus violents. Tous vont entraîner la chute des régimes en place.
Tous, sauf la Syrie où la révolte s'est muée en guerre civile. Le bilan y est aujourd'hui de près d'un demi-million de morts.
Mais le printemps arabe ne se résume pas à ces 6 pays. C'est bien tout le monde arabe qui est touché.
Mais les manifestations ne se transformeront pas partout en révolution.
Au Maroc, en Jordanie, au Koweit et à Oman, des réformes sociales et constitutionnelles permettront de calmer les revendications populaires.
En Irak, au Liban ou en Algérie, le mouvement s'est transformé en contestation larvée. Pour ces trois derniers pays, des conflits sanglants récents ont pu dissuader les populations de prendre le risque d'une révolution.
Mais 7 ans après cette formidable poussée de liberté et de démocratie, les résultats sont plutôt maigres… Seule la Tunisie a réussi à maintenir le processus démocratique mis en place en 2011.
En Egypte, les premières élections libres de 2012 ont été remportées par l'islamiste Mohamed Morsi, qui sera déposé dans le sang un an plus tard par Al-Sissi, un militaire encore aujourd'hui au pouvoir.
En Libye, la chute de Kadhafi a entraîné le chaos. Aujourd'hui, le pays est morcelé et administré par des milices qui luttent entre elles.
Au Yemen, la guerre fait rage. Tandis qu'à Bahreïn, l'intervention de l'Arabie Saoudite permet de maintenir le régime et de museler la contestation.
Aujourd'hui, le printemps arabe, synonyme de démocratie et de volonté populaire, a laissé la place à un automne difficile, synonyme lui, de guerre, d'islamisme et d'exode.
Mais si le bilan est contrasté, il ne doit masquer le succès de la transition tunisienne… là où tout avait commencé.
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