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Léna Situations visite l'atelier de couture Dior | Vogue Paris

Salut les gars, j'espère que vous allez bien, ici, Léna Situations chez Vogue. Je viens ramener du vlog chez Vogue en fait .

Aujourd'hui, on est sur une journée 100 % Dior, à quelques jours de la Fashion Week, et on est sur un défilé qui va être très particulier, vous allez voir. On va pouvoir aller voir les ateliers, les petites mains.

Ils ont dit que je pouvais poser toutes les questions que je voulais, donc je ne vais pas me gêner. Et je vais essayer de gratter une robe.

Oups ! Bonjour. C'est ma copine, on est toutes les deux habillées Maria Grazia, le look iconique. Je suis excitée. Je suis trop intimidée.

Bonjour. Toutes les petites mains se retrouvent ici. Il y a des hommes, des femmes, il y a tous les âges. Ici, c'est que atelier de tailleur, comme celui que je porte actuellement, c'est une très très très grande pièce chez Dior.

Bonjour. Si j'ai bien compris, l'atelier est divisé, c'est ça ? Oui, exactement. Ici, on est dans la catégorie des tailleurs.

Exactement, tout ce qui est structuré, les tissus un petit peu plus épais, tout ce qui a besoin d'une structure un peu plus technique, c'est au tailleur.

OK. Et pour faire un tailleur comme ça, vous prenez combien de temps ? 150-180 heures. Vous vous rendez compte ? À peu près. Ça, c'est une toile.

Le vêtement qui sera essayé sur la cliente, sur lequel on fera des retouches et ensuite on va couper dans le vrai tissu. Je vais chérir tous mes vêtements ce soir. Je vais tous aller les embrasser en disant : "Merci, merci", comme Marie Kondō, "merci de m'apporter de la joie."

De toutes les personnes qui ont travaillé dessus. C'est sublime. C'est la dame en bordeaux ? Je suis intimidée.

Bonjour, est-ce que j'ai le droit de vous déranger un petit peu ? Un petit peu. Un petit peu. On m'a expliqué qu'il y avait la catégorie tailleur, qui va s'occuper de tout ce qui est plus structuré. Tout à fait.

Et le flou ça s'occupe de quoi ? De choses plus… Légères ? Légères, les robes du soir, les robes de cocktail…

Le look de Maria Grazia, ça va être un mélange parfois entre l'atelier de tailleur, avec les vestes structurées, et après tout ce qui va être les tutus, les longues jupes. C'est fou, c'est de la folie, c'est de la folie

Bonjour, Monsieur. Bonjour, Madame. Je suis très très intriguée par ce mini mannequin. Oui ? Qu'est-ce qui se passe ? Nous sommes en train de faire une collection en mini modèles. Mini modèles. Oui.

Cette petite robe… C'est ça. … pour ce petit modèle. C'est ça.

Je n'avais pas vraiment compris, parce que je me suis dit : "Peut-être qu'ils font les robes d'abord sur des petits modèles pour après les faire pour des grands, mais là, c'est pour votre nouvelle collection, c'est ça ? Exactement, c'est la présentation de la nouvelle collection.

À l'origine de la couture, les vêtements étaient faits sur des petits mannequins et étaient envoyés dans tous les pays. Avant, ils faisaient les robes sur les petits mannequins pour les envoyer aux acheteurs ?

Du coup, ça va être présenté sur ces petits mannequins-là ? Ça sera présenté sur ces petits mannequins-là. Un tiers d'un mannequin classique. Un tiers ? Moi, il en faut plus que…

Il faut multiplier par 15 pour que je rentre dans la robe. Vous prenez combien de temps à faire ça ? Énormément de temps. C'est vrai ? Oui.

Les robes que je faisais à mes Barbies ne ressemblaient pas à ça. Ah non. C'est compliqué parce que tout est petit, on ne peut pas passer à la machine, on doit faire énormément de travail à la main. Il faut essayer de trouver le même tombé, le même aplomb que pour la grande.

Oh là là. C'est mignon, on a envie de jouer à la poupée. Oui.

Mais ça, du coup, par la suite, vous allez les réaliser en taille réelle ? Oui, bien sûr. Voyez sur les grands mannequins… Ça, cette petite robe, en taille mini ici, qui va être pour la présentation, c'est celle-ci.

Avec le détail des cordes sur le devant. Sur le décolleté, c'est très… C'est joli.

J'ai l'impression d'être au musée, je n'ose pas toucher. Sur cette robe-là, il y a combien de temps de travail à peu près ? On a mis deux jours et demi. On était en binôme, ma collègue s'est occupée du bas, moi je me suis occupé du haut.

Ce sont des tissus que vous avez tressés ? C'est le même tissu, on fait des longues bandes et après on les torsade dans les deux sens et on les tourne en même temps pour donner cet effet vraiment torsade. C'est sublime.

Un, deux, trois, quatre, cinq. Elle a quand même dit que le petit mannequin c'était le tiers d'un vrai mannequin !

Bonjour. C'est comme ça que vous effilez ? Normalement, c'est une brosse qui sert à nettoyer les brosses. Du coup, maintenant on s'en sert, justement, pour gratter le tissu pour pouvoir l'effilocher. Presque une journée sur l'autre robe… Oui. … pour venir effiler tout ça, waouh. C'est tellement satisfaisant à regarder. J'ai le droit ? Je le fais bien ?

Oui. Je suis une petite main ?

Oui. Je suis une mini main. Une mini main, OK.

Plus on parle avec les gens, plus on se rend compte du travail qu'il y a derrière et de toute l'énergie. On peut très facilement penser qu'un vêtement, c'est futile et que c'est facile… Mais il y a beaucoup d'investissement.

Ça fait combien de temps que vous faites ça ? 38 ans. Vous n'êtes pas lassée ? Non, non ça se renouvelle à chaque fois, donc… Oui.

Vous vous amusez bien depuis qu'elle est à la tête de Dior, Maria Grazia ? Je trouve ça intéressant. Je suis arrivée en même temps qu'elle. OK.

Et moi j'aime bien. Moi j'aime bien, c'est hyper féministe… Voilà, et c'est moderne, c'est vrai. J'ai ouï-dire que vous vous occupez des VIP. Oui.

Mais ça veut dire quoi ? Dans le monde entier, il y a des célébrités ou des égéries de la Maison Dior, qui ont besoin de participer à un événement ou pour les pubs. Vous avez habillé qui ?

Toutes les égéries de Maison Dior, Charlize Theron pour "J'adore", Jennifer Lawrence, Natalie Portman.

Elles étaient gentilles ? Toutes. Toutes ? Est-ce que vous aimez bien comment je suis habillée ? Très chic.

C'est chic ? Oui. Très chic. Ce ne sont pas les miens. Je dois les rendre après la vidéo. Mince.

Il fait les robes, mais que pour les stars. Si tu n'es pas une star, tu ne viens pas chez lui. Là, on va aller voir une petite robe, parce qu'apparemment, il y a des œuvres cachées dans les robes de cette collection de miss Maria Grazia. Et c'est là-bas.

Bonjour. Bonjour. "Blanche et muette, habillée des pensées que tu me prêtes." C'est inspiré d'une œuvre de Marcel Mariën qui était peinte sur une femme nue. Maria Grazia est venue récupérer le message pour le mettre sur une de ses robes.

Et je pense qu'on est dans toute la cohérence ou de tous les messages qu'elle est venue mettre sur des T-shirts dès qu'elle est arrivée chez Dior. Et elle a décliné version haute couture. Là, en dessous on ne met rien ? Non. Juste une culotte. Eh bah voilà.

Bonjour. Bonjour. Ça, c'est une robe qui va vous prendre combien de temps ? Pas mal de temps. Un bon deux semaines de travail. Deux semaines de travail ? Là, vous avez la version miniature.

-Ça vous donnera un aperçu. -Oh là là, on dirait une déesse grecque. Il faudrait que je fasse combien de vidéos YouTube pour que je puisse me l'offrir ? Pas mal, je crois. Pas mal ?

C'est aussi compliqué qu'un vrai modèle. Il y a un jupon en dessous, un serre-taille que vous voyez là. Puis là, vous avez la version pour un autre modèle.

-Mon bébé. -C'est la même matière, les mêmes techniques. C'est fou ce qu'il se passe dans cet atelier. Celle-ci qui est terminée en version mini est en train d'être faite taille réelle. C'est un mille-feuille, c'est fou. C'est trop bien.

Moi je veux arrêter YouTube, je veux venir travailler ici. Est-ce que vous prenez des stagiaires ? -Oui, bien sûr. -Qui n'ont aucune expérience ? Qui sont gentils, mais qui n'ont aucune expérience du tout. . .

Ils m'ont laissé ma chance, j'ai ma blouse et je vais prouver que je mérite ma place de stagiaire ici.

Alors, comment on fait un café ? Je suis une fayotte. Jacqueline, un café. Le stage va commencer. Le stage peut commencer ? Un petit magazine ?

Non merci, pas tellement, je n'ai pas vraiment le temps. Je suis là au cas où vous avez besoin de moi. J'ai gagné mon stage, mais je vous avoue que j'ai un peu utilisé mon privilège pour aller essayer une robe.

C'est parti. Où allons-nous ? Venez. On est chez Dior Heritage, ce sont les archives de Dior. Et on n'y va pas que vous et moi, on va voir une dame qui va tout nous expliquer.

Bonjour. Bonjour, Léna. Enchantée. Bienvenue chez Dior Heritage.

Je suis ravie, vraiment, je suis comme à Disneyland, c'est pour moi un bonheur d'être avec vous. C'est ici que vous habitez alors ? C'est ici que nous habitons, oui.

Le fameux tailleur de la première collection, le tailleur Bar du printemps-été 1947. Regardez ce que je porte. Exactement. C'est la version…

La version Maria Grazia de cette veste complètement emblématique. Monsieur Dior voulait absolument une silhouette tout à fait différente de celle que les femmes avaient pendant la guerre.

Beaucoup plus féminin, taille très fine accentuée par les basques, la poitrine haute, les épaules arrondies. Pour la première collection, il y avait la ligne en huit… Oui. … et la ligne Corolle.

D'où le J'adore huit ? Absolument. C'est ce fameux tailleur pour lequel Carmel Snow avait dit : "It's such a new look".

On a déjà toute cette histoire, on est seulement sur le premier mannequin qui est dans l'accueil. Voilà.

Qu'est-ce que ça va être aux archives ? Et vous, c'est quoi votre rôle dans la Maison ? Moi je suis la directrice de Dior Heritage, quatre missions principales.

La bonne conservation de tous les éléments que nous avons, c'est-à-dire des vêtements, des accessoires, des croquis de Monsieur Dior. Il faut d'abord que l'on conserve ces éléments.

Il faut qu'on les protège. Du temps ? Oui, absolument, et puis de la lumière aussi. Également, nous développons la collection, puisque nous rachetons aussi beaucoup de choses.

Et puis, il y a les propres projets de Dior, les grandes expositions organisées par Dior, -et de la conservation… -Il y a du travail.

Il y a des tas de métiers différents. Ce n'est pas juste l'armoire de Dior où on met les anciens vêtements. Non non. Je vous propose en premier la bibliothèque, ça vous va ? Avec grand plaisir. Tenez, je vous en prie. Pourtant à l'école je détestais aller à la bibliothèque, mais celle-là…

Ici, il y a des livres sur Monsieur Dior, sur la société Christian Dior. Il y a tellement… Celui-ci, c'est le tout premier que j'ai lu. Dior by Dior, son autobiographie, je l'ai même étudiée à l'école. Une paire de gants blancs.

Je fais partie de l'équipe, c'est bon. Puisque vous avez lu la biographie de Monsieur Dior, je vais vous montrer les exemplaires originaux qui ont été écrits en 1956.

Il y a en anglais, en allemand, en hollandais et Christian Dior et moi en français. Là, on voit encore le souhait de Monsieur Dior de communiquer au niveau international.

Monsieur Dior dans sa jeunesse, lui, il voulait être architecte. Comme il avait fait Sciences Po, ses parents ont accepté que le soir il voie tous ses amis artistes : peintres, musiciens, décorateurs. En plus, c'étaient les années 1920, tous les artistes du monde entier étaient là. Une bonne clique. Voilà.

Ensuite, ses parents ont accepté de financer une première galerie d'art. C'est même Monsieur Dior, par exemple, qui a lancé un certain nombre de peintres, par exemple Dali.

Et après, il a commencé à dessiner des chapeaux et c'est comme ça qu'il a eu son premier emploi auprès d'un couturier et c'était avec Robert Piguet. Est-ce que vous avez des Vogue ? Évidemment, on a des Vogue, bien sûr.

Dans la première collection, il y a un modèle qui s'appelle Vogue. Pour le magazine ? Qui évoque le magazine Vogue, donc voyez, il était vraiment le roi la communication.

Le guide l'élégance. Décembre 1956 - janvier 1957. Vogue, la mode et la vie de Paris. C'est quoi les Post-its, c'est là où ça parle de Dior ? Oui. 400 francs.

Noël dans un fauteuil avec la liste de Vogue. C'est lequel le Dior ? C'est celui-ci ? Oui.

Avec les fleurs ? Diorissimo de Dior, 40 000 francs. Tous les vêtements et accessoires que nous recevons sont contrôlés ici. Pour voir si tout va bien, s'il y a besoin d'avoir des restaurations quand on les reçoit.

Mais ils sont chouchoutés ces vêtements. Mais bien sûr. Ils ont une vie cinq-étoiles avec vous ! Ça, c'était une robe bleue. C'est la robe Périchole de printemps-été 1953, commandée par une cliente qui adorait les vêtements bleus.

Dans la collection, cette robe était en noir, mais elle, elle l'a commandée en bleu. Ici, là c'est du papier de soie non acide. Le suspens.

D'une part, il y a l'étole au-dessus, mais après, il faut absolument reconstituer un corps à l'intérieur. Vous avez fait un corps en papier de soie ? Absolument.

Voilà, et là venez voir. Ça, c'est fondamental pour la bonne conservation du modèle avec les bonnes formes. Elle est magnifique aussi…

Vous pensez qu'elle a eu une belle vie cette robe ? Moi je trouve qu'elle est… regardez comme elle est… Et une belle vie qui dure longtemps, qui va durer… C'est ça qui est fantastique.

Et vous l'avez récupérée comment ? Rachetée dans une vente aux enchères. Il y a une personne dans mon équipe qui s'occupe des achats dans les ventes aux enchères, en France, en Angleterre, aux États-Unis beaucoup aussi.

Mais les grosses robes comme ça, vous les rangez où ? Les quelques robes que nous avons à Paris, je vais vous montrer où elles sont. Il fait froid chez vous. 19 degrés.

Ça, c'est pour la bonne conservation des vêtements et des documents. Et la robe que nous venons de voir, elle est rangée ici. Mais oui, il y a un trou. Voilà.

Là, c'est une sélection de sept ou huit robes ou vêtements très fragiles qui doivent être conservés à plat. Sinon, les quelques vêtements que nous avons ici, une centaine, sont conservés dans des housses. Ça c'est Palais de glace. Palais de glace de l'automne-hiver 1947. Ça, c'est magnifique. Ça va jusqu'ici ? Oui.

Vous pouvez tuer un homme là. Vous voyez ? Il y a des robes… Ah oui, ces jupes qui ont fait fureur. Absolument, voilà. Ça vient de cette robe ? C'est ça.

Robe Moulin Rouge. Moulin Rouge. C'est beau. Oui.

Il faut faire quoi pour en essayer une ? Les robes anciennes, on ne peut pas les essayer. Les robes récentes, oui. Une robe récente, bien sûr. Sans doute. Oh ouais.

-Alors on y va ? -Je peux ? Bien sûr, bien sûr. Je suis dans les archives de Dior en train de tourner les manivelles, je n'arrive pas à y croire. La lumière elle s'éteint ? Elle va s'éteindre après.

-Voilà. -Et voilà. C'est une robe de Maria Grazia, et pour moi, c'est la toute première robe Dior que je porte, c'est magique. La vie est plus belle quand tu es en Dior. Vous aimez bien ?

Superbe, superbe, superbe Léna. Est-ce que je suis une Dior girl ? Comme ça.

Je suis sûr que vous ne voulez pas qu'on ouvre les portes, parce que vous les gardez pour vous. Chut !

Je n'ai pas le temps. Il y a quelqu'un qui m'a vu. C'est beau. C'est immense. Ça, c'est la pièce des accessoires historiques.

Là, vous allez voir, ce sont des escarpins d'intérieur de la duchesse de Windsor. Mais elle avait des tout petits pieds la duchesse. Elle avait des tout petits pieds, absolument.

Et là, nous avons racheté ceux-ci par exemple parce qu'il y a d'une part, les pois, et les pois c'est un des codes Dior, dès la première collection. Et puis le nœud, qui est aussi un des codes Dior.

-Ce beau talon, mais qui est tellement revenu. -Le beau talon pied de chèvre. Tout est déjà dans ces boîtes. Christian Dior, Roger Vivier. Avoir ces deux noms-là sur la même chaussure. Là, ce sont des bijoux fantaisie. Parce que Monsieur Dior ne faisait pas de bijoux…

-De haute joaillerie ? -De haute joaillerie. Et puis nous avons aussi des prêts, des parfums Dior. Le look de tous les jours, la pièce iconique de Monsieur Christian Dior.

Ça ne va pas être la pièce originale du tailleur Bar de son premier défilé de 1947, ça non, mais c'est la réinterprétation de Maria Grazia, version plus fluide, plus légère. Et c'est avec ce look que je vous dis au revoir.

Merci beaucoup d'avoir regardé cette vidéo. Merci Vogue et rembauchez-moi. Je veux faire la couverture de vos magazines. Pleins de bisous, des pouces bleus, abonnez-vous. Merci, Choisi, merci beaucoup.