法语助手
2021-11-03
Dans cette maison habite un grand enfant, Stéphane, 34 ans et toutes ses dents.
- Je vous amène dans ma cabane à bonbons.
Suivez-moi.
Vous avez bien entendu , une cabane à bonbons.
Sur ces étagères , Stéphane a réuni plus de 600 variétés de friandises.
Des soucoupes volantes, des Frizzy pazzy, du Tubble gum ou des Têtes brûlées.
Tous ces bonbons ont un point en commun, mais lequel ?
- Les bonbons des années 80, évidemment.
C'est ma génération, j'ai baigné dedans, donc. . .
Donc voilà, c'est un peu la nostalgie.
Je crois que tout le monde, actuellement, recherche un petit peu de nostalgie, un retour un peu dans l'enfance.
Vous les croyiez disparus, Stéphane les a retrouvés .
Après un an de recherche s dans toute l'Europe, il les vend aujourd'hui sur Internet.
- Moi, ça me fait plaisir de les retrouver aussi, de les proposer aux gens qui sont contents de retrouver ces bonbons-là, qui m'écrivent :
"Merci de nous avoir fait découvrir ce bonbon-là, "je cherchais partout, on n'en trouvait plus."
Alors que c'est des bonbons qui existent encore et que les. . . Que les supermarchés ne proposent plus.
Stéphane reçoit entre 300 et 400 commandes par mois.
Le bonbon qui se vend le plus, c'est celui-ci.
Souvenez-vous, ou plutôt . . . écoutez.
- Ma clientèle est surtout féminine.
C'est assez impressionnant.
Qui ont connu ces bonbons-là en étant enfants et qui veulent redécouvrir un peu les plaisirs .
Comme Stéphane , nombreux sont les adultes qui recherchent les bonbons de leur enfance.
Un souvenir d'école buissonnière, un moment à partager avec ses enfants ou une douceur entre collègues.
Pourquoi n'oublie-t-on jamais un bonbon ?
Notre relation avec les sucreries a été étudiée par Michel Manson, historien.
- J'ai souvent interrogé des personnes autour de leurs souvenirs d'enfance , et elles se rappelaient beaucoup plus les bonbons qu 'elles se rappelaient leurs jouets .
Comme si le bonbon portait en lui-même des pans entiers de leur enfance.
Il me semble que ça, c'est très fort, et que cette relation du goût et de la mémoire est une relation très forte et très intéressante.
Rencontre gourmande avec des passionnés de friandises.
Dans le monde gris des bureaux de la Défense à Paris, difficile de trouver un peu de réconfort, sauf pour Catherine, 38 ans.
- Ça, c'est vraiment les bonbons de notre enfance.
C'est vraiment les bonbons que nos grands-mères préfèrent.
J'en mange pas mal.
Les sucreries préférées de Catherine sont des petites billes à l'anis, un bonbon très ancien créé par les Bénédictins.
- Voilà un amateur.
Non mais. . . entre, entre.
- Bonjour.
- On travaille pas ensemble directement, donc je pense pas qu'il vienne pour le boulot.
Donc je pense qu'il venait juste pour goûter un anis.
- Oui, c'est ça, exactement.
C'est pas pour elle que je viens, c'est pour les bonbons.
- Antoine qui arrive. . . C'est aussi un adepte.
Alors c'est pas de chance, Antoine, j'ai pas ton goût préféré.
J'en ai plein.
Catherine a fait des réserves jusque dans son sac.
Elle a même installé un distributeur pour faire profiter tous ses collègues.
- Je t'en prends un de chaque.
- Je fume pas, donc effectivement, c'est un moment où. . .
Et puis, je sais qu'on fait une sorte de pause , quoi, ils viennent manger un bonbon.
Je leur dis toujours qu'ils ont pas besoin de me demander s'ils peuvent en prendre .
Pour refaire ses stocks , dès qu'elle le peut ,
Catherine descend dans sa campagne bourguignonne, à Flavigny-sur-Ozerain.
Accompagnée de sa fille Marie, elle retrouve une amie d'enfance,
Catherine Troubat, la propriétaire de la fabrique d' anis.
- Hum, ça sent bon ! Ça sent bon.
C'est étonnant l'odeur.
L'odeur est vraiment très forte, j'adore cette odeur, mais surtout, j'associe aux abeilles .
Tu te souviens, Catherine, quand y avait plein d'abeilles, et on passait là-bas, y avait tellement d'abeilles qu'on n'osait même pas passer la porte.
Ce qui plaît le plus à Catherine, c'est qu'ici, on fabrique les dragées de manière traditionnelle.
Comme vous pouvez le voir sur ces images filmées en 1923 par le grand-père de l'actuel propriétaire, la méthode n'a pas changé.
- La petite graine d'anis, on la met dans une grande bassine en cuir , on croirait une bétonnière.
Le petit grain , il roule, il roule, il roule. . .
Je fais chauffer de l'eau.
Dans l'eau, je fais fondre du sucre, et après, je mets le sirop tout doucement sur les graines d'anis .
Et les graines d'anis, c'est comme des boules de neige qui grossissent, qui grossissent, qui grossissent.
Tu vois, comme ça.
Faut 15 jours pour faire un anis.
Grâce à ce distributeur installé dans le métro parisien au siècle dernier, ce bonbon est devenu une star dans le monde entier.
Une vedette qui pousse même la chansonnette.
- Nous sommes de tout petits anis
Que nul ne peut apprivoiser
Alors mange-moi !
On retrouve ce bonbon à Paris, dans cette confiserie.
Georges en est le patron.
Avec lui, chaque douceur est un voyage.
- On va partir sur Lyon, bien sûr, avec les coussins, les quenelles. . .
Les coco pour la Bretagne , à Avignon avec les papalines, avec Bourges, la forestine, les calissons, les coucougnettes. . .
Ici, les cassissines de Dijon.
Travaillé dans la restauration pendant 28 ans et puis arrivé à la crise de la quarantaine, je me suis dit Allez hop, on réalise notre rêve d'enfant.
Et voilà, j'ai mis un an pour retrouver tous ces bonbons et recréer cette ambiance de classe d'école.
Georges, c'est un peu le Willy Wonka des bonbons de nos régions.
C'est un bonbon avec des éclats de noisette et d'amande.
C'est un bonbon au cacao et non pas au chocolat.
Et là, on va avoir toute une panoplie de parfums.
Je me suis dit que 80 pour cent de la population parisienne venait de province.
Et donc, l'idée, c'était de retrouver la madeleine de Proust de chacun.
Dans mon enfance que j'aimais, c'était une sorte de chocolat avec du praliné ou de la nougatine et des negus.
Lorsque les clients retrouvent leurs bonbons d'enfance aussitôt, les souvenirs refont surface.
Ça n'évoque vraiment les grandes occasions.
Mon père offrait à ma mère des grosses boîtes de négriers. Les enfants qui achètent tant.
Et si ces bonbons d'enfant devenaient des bonbons pour adultes? C'est le pari de Philippe Géner, les petits chefs d'un restaurant étoilé en forêt de Fontainebleau.
Bienvenue à Barbizon.
Foie gras tenant au croustillant carambars, caviar de poivre, biscottes de pain d'épices Focan un peu comme goût Barbapapa sur sa mousse au point de Tasmanie et son sorbet Betty.
C'est original, ça change un petit peu.
Tout est résumé par le chef.
Vous avez gardé votre âme d'enfant?
Le chef vous invite à un voyage surprise.
Philippe a créé avec son pâtissier une recette de crème brûlée avec de célèbres bonbons.
Un dessert facile à refaire à la maison. 171 grammes de crème et 57 grammes de lait.
Je vais incorporer les bonbons à la banane 82 grammes.
On va avoir vraiment une texture de crème brûlée sans jaune d'oeuf.
La prochaine étape est le moulage dans les verrines. Je vais tranquillement mon appareil à crème brûlée.
On a tous dans la tête, en fait des odeurs quand on rentre chez soi ou des choses qu'on a goûté dans son enfance.
Robert habitait à dix minutes de chez moi quand j'allais la voir.
Elle avait toujours un petit paquet de bonbons pour moi.
Après deux heures au frais.
Ajoutez un peu de cassonade flambait.
Ben voilà, c'est tout simple, c'est une barbapapa.
Ces adultes vont ils apprécier?
C'est amusant comme ça vous transporte.
C'est le goût, mais super bon.
Si passez 20 ans, vous craquez toujours pour les bonbons.
Ne vous inquiétez pas, c'est l'enfance qui parle.
沙发还没有被抢走,赶紧过来坐会吧