法语助手
2019-12-17
Les fossiles nous disent qu'il y a environ 250 millions d'années, les arbres qui peuplaient la Terre ne pouvaient pas survivre à des températures en-dessous de zéro.
Ils étaient tous conçus pour un climat tropical, où il fait toujours chaud, l'eau est toujours liquide, et où, toute l'année, les feuilles ne risquent pas le gel.
Si vous prenez un arbre tropical (qu'il soit ancien ou nouveau) et que vous le transportez en Sibérie ou en Patagonie en hiver, l'eau qu'il contient gèlerai et les arêtes aiguisées des cristaux de glace endommageraient les cellules de la plante et de ces feuilles. C'est ce qui se produit sur la salade et les épinards quand ils gèlent.
Le temps froid signifie également que l'eau présent dans les tuyaux de l'arbre gèle, entraînant l'apparition de bulles de gaz, qui étaient précédemment dissous dans l'eau liquide.
La glace en elle-même ne provoque pas beaucoup de dégâts, mais quand elle dégèle, les bulles restent, et c'est embêtant parce que le système de tuyauterie s'appuie sur l'attraction moléculaire des molécules d'eau pour agir contre la gravité et les pousser vers le haut.
Les bulles d'air cassent cette chaîne de molécules, provoquant une coupure du flux de l'eau.
Donc pour survivre aux basses températures, les arbres ont besoin d'éviter deux choses : les bulles dans la tuyauterie et les dommages dû aux cristaux de glace sur les cellules.
Les arbres ont résolu le premier problème avant même de quitter le climat tropicale, parce que les bulles d'air sont aussi un problème en cas de sécheresse.
Quand les plantes travaillent plus dure pour pomper l'eau du sol, des bulles d'air présent dans l'environnement voisin peuvent accidentellement finir dans les tuyaux.
Pour combattre cela, les arbres des tropiques secs ont développé des tuyaux plus fin, ce qui, grâce à la physique contre intuitive des bulles et de l'eau, produit moins de blocages que les tuyaux plus larges à grande capacités de leurs voisins des tropiques humides.
Ainsi, la tuyauterie des arbres ancestraux adaptés à la sécheresse est aussi adaptée au froid, bien avant leur migration au-delà des tropiques.
En arrivant dans un climat plus froid, les arbres ont mis au point deux techniques qui permettent d'éviter encore aujourd'hui le gèle des feuilles : l'une consiste à combler les cellules des feuilles vivantes de sève concentrée sucrée, agissant comme antigel biologique.
Certains arbres, principalement des conifères comme les pins et les épicéas, n'utilisent que cette technique et gardent leurs feuilles d'épines décongelées toute l'année grâce à une version extrême de l'antigel.
Mais d'autres espèces comme les érables, les bouleaux ou les mélèzes, associent un niveau de sucre moins élevés dans leurs feuilles à la pratique de les perdre l'hiver venu pour éviter le gel foliaire.
Ces techniques ne sont que des adaptations pour lutter contre le froid !
Du moins, elles l'étaient, jusqu'à ce que les descendants des arbres à feuilles caduques se retrouvent dans les tropiques arides, où ces stratégies les aident à faire face aux longues sécheresses saisonnières des climats de mousson.
Cependant, à notre connaissance, la sève sucrée reste la seule adaptation utile uniquement dans les endroits froids.
C'est pourquoi il faut aller dans le nord si vous voulez profiter de cet antigel sucré, qui pourrait vous aider à survivre à l'hiver ! Ca s'appelle le sirop d'érable. Et c'est délicieux.
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