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Bienvenue à tous sur Looking 4.

Aujourd'hui, nous allons nous intéresser au prochain terrain de sport
où les yeux du monde vont se poser
après la Coupe du monde de football au Qatar.

Vous l'aurez compris,
nous allons parler des JO 2024.

Dans un peu moins de deux ans,
Paris accueillera la prochaine édition des Jeux olympiques et paralympiques d'été.

Pendant près d'un mois, des milliers d'athlètes se défieront en France
pour tenter de devenir champion olympique.

Mais pour pouvoir accueillir cet événement planétaire,
la capitale de la France et sa région vont devoir se modifier en profondeur.

Sortez votre plus belle tenue de sport car dans ce nouvel épisode,
je vous emmène faire un tour dans le futur Paris des J.O 2024.

Mais avant de s'intéresser au futur,
remontons un peu le temps...

S'il est exceptionnel pour une ville
de recevoir les Jeux olympiques,
ce n'est pas une nouveauté pour la Ville lumière.

Depuis le renouveau des J.O. à l'ère moderne,
Paris a déjà accueilli deux fois cet événement sportif.

La première fois en 1900
et la seconde en 1924.

Et ces deux éditions ont laissé des traces dans l'histoire de la ville.

C'est par exemple lors des J.O. de 1924
que le Vélodrome d'Hiver dans le 15ᵉ arrondissement
a été construit.

Conçu pour accueillir les épreuves d'escrime,
d'haltérophilie et de boxe,
le bâtiment accédera à une funeste notoriété durant la Seconde Guerre mondiale.

En effet, il deviendra le point névralgique
de la rafle du Vel d'Hiv en 1942.

Il sera ensuite détruit en 1959.

Mais un siècle plus tard, certains équipements sportifs
construits pour l'occasion vont être réutilisés.

C'est le cas du stade Yves du Manoir, situé à Colombes.

Le stade olympique avait accueilli les épreuves d'athlétisme.

Il doit être rénové pour 2024
où il servira d'écrin pour les compétitions d'hockey sur gazon.

Difficile de ne pas évoquer le grandiose Stade de France
qui consacra Zizou et compagnie sur le toit du football mondial un soir de juillet 1998.

Mais loin d'appartenir au passé,
l'enceinte située en Seine Saint-Denis servira de décor pour le rugby
et les épreuves d'athlétisme.

Comme le Stade de France,
d'autres lieux immanquables du sport à Paris
vont d'ailleurs être mis à contribution.

Le Parc des Princes,
le stade qui accueille l'équipe de football du Paris Saint-Germain
recevra une partie du tournoi de football.

Les joueurs de tennis, quant à eux, seront en terrain connu
puisqu'ils évolueront sur les courts en terre battue de Roland Garros,
servira aussi de lieu de performance pour les boxeurs.

D'autres sites de la ville vont être aménagés
pour accueillir des compétitions sportives durant ce mois de fête.

Le complexe Paris Expo, situé dans le 15ᵉ arrondissement
au niveau de la porte de Versailles
est aujourd'hui l'un des centres d'exposition les plus attractifs en Europe.

Mais a l'été 2024, les foires et les conventions laisseront place
aux tournois de ping pong, de handball ou encore de volley ball
dans un regroupement baptisé Arena Paris-Sud.

Un chiffre résume la volonté des organisateurs de Paris 2024 :
95% des lieux de compétition
sont des sites déjà existants ou seront des infrastructures temporaires.

Autre chiffre à retenir, 878
soit le nombre d'épreuves
qui se dérouleront tout le long des Jeux olympiques et paralympiques.

Pour pouvoir accueillir cette multitude d'épreuves,
certains bâtiments vont tout de même devoir être construits spécialement pour l'occasion
comme le centre aquatique olympique de Saint-Denis
ou le centre d'escalade qui se trouvera au Bourget.

C'est aussi le cas de l'immense village olympique
qui s'étendra sur 52 hectares entre l'Ile-Saint-Denis,
la ville de Saint-Denis et Saint-Ouen.

Comme pour les autres constructions,
le but est de pouvoir reconvertir les bâtiments
une fois les festivités terminées.

Le village olympique sera ainsi réhabilité en habitations,
résidences étudiantes ou locaux pour accueillir des bureaux.

La volonté affichée est de ne pas laisser à l'abandon
les infrastructures après l'événement,
comme cela a pu être le cas après les Jeux d'Athènes en 2004
ou à Rio de Janeiro en 2016.

Regardés par des milliards de spectateurs dans le monde,
Les J.O. sont aussi une formidable occasion de faire la publicité d'une ville.

Et pour que la carte postale parisienne soit totale,
plusieurs sites touristiques importants de la capitale vont être investis et rénovés.

Le Champ de Mars qui jouxte la Tour Eiffel
verra le Grand Palais éphémère déjà en place se convertir en une aréna de 10 000 places
pour accueillir les lutteurs et les judokas.

Le Grand Palais, aujourd'hui en rénovation,
devrait recevoir les épreuves d'escrime et de taekwondo.

Dans ce quartier très prisé des touristes venus du monde entier,
les manifestations sportives seront multiples.

Avec la tour Eiffel en première spectatrice,
la compétition de beach volley
se tiendra dans le stade de la Tour Eiffel,
construit pour l'occasion.

À quelques encablures de là, aux Invalides,
il faudra faire attention aux flèches perdues,
l'endroit accueillant, entre autres, la compétition de tir à l'arc.

La place de la Concorde, quant à elle, servira de rampe majestueuse
pour les futurs exploits des skateurs du monde entier.

Cette célèbre place de Paris sera d'ailleurs l'un des épicentres des J.O.

puisque dans des constructions temporaires se dérouleront aussi
les épreuves de BMX, de basket ball à trois contre trois et de breakdance.

De quoi avoir l'esprit tout retourné...

La volonté des organisateurs de cet événement
semble de plagier l'écrivain américain Ernest Hemingway,
pour que les spectateurs puissent dire : "Paris est une fête"
car du château de Versailles à la tour Eiffel en passant par le Stade de France,
c'est bien toute la ville et sa région qui seront le décor de cette olympiade.

Pour donner un peu plus de corps à cette volonté,
la traditionnelle cérémonie d'ouverture qui a généralement lieu dans un stade,
remontera la Seine.

Une première olympique qui verra les quelque 10 500 athlètes
partir du pont d'Austerlitz pour remonter six kilomètres
et finir devant le Trocadéro.

Plus de 600 000 personnes sont attendues pour assister à l'événement.

Au total,
c'est plus de 13 millions de spectateurs qui devraient faire le déplacement,
dont un grand nombre de touristes étrangers.

Pour accueillir tout le monde et montrer son plus beau visage,
la Ville de Paris entreprend aussi des changements extra sportifs...

Premier point essentiel : les transports.

Pour améliorer l'interconnectivité entre les villes entourant la capitale,
plusieurs nouvelles lignes de métro et de RER sont en cours de construction.

Baptisé Grand Paris Express,
ce projet titanesque représente un budget de 36,1 milliards d'euros.

En 2024,
c'est le prolongement de la ligne 14 qui devrait être fini.

Elle descendra au sud jusqu'à l'aéroport d'Orly
et remontera au nord jusqu'à Saint-Denis, non loin du village olympique.

Un axe essentiel
pour les futurs athlètes et spectateurs qui débarqueront à l'été 2024.

En outre, la gare de Saint-Denis Pleyel sera mise en activité.

À l'image d'un nouveau Châtelet,
la nouvelle station devrait accueillir cinq lignes de métro et de RER,
faisant du quartier Pleyel le nouveau hub du nord de Paris.

Pour couronner le tout,
le gratte-ciel emblématique du quartier d'affaires de la Plaine-Saint-Denis,
la tour Pleyel, arborera pour l'occasion un tout nouveau visage.

Néanmoins,
ce chantier démesuré a pris du retard sur les deux lignes de métro restantes.

Il faudra donc encore attendre pour voir la ligne 16
relier Saint-Denis à Clichy-Montfermeil
et la ligne 17 fonctionner entre Saint-Denis et Le Bourget.

De plus, la ligne du RER B
devait elle aussi faire peau neuve
en remplaçant notamment les anciennes rames par des rames duplex.

Malheureusement, les retards s'accumulant, celles ci ne voyageront pas avant 2025.

Un véritable coup dur pour Paris 2024
car ces lignes devaient desservir des sites olympiques et les aéroports
afin de désengorger au mieux la circulation durant les festivités.

Les travaux du Grand Paris Express
doivent continuer jusqu'en 2030.

Autre sujet d'inquiétude, la sécurité.

Dans un rapport provisoire dévoilé par Le Canard enchaîné
et Libération à l'été 2022,
la Cour des comptes a jugé que la préparation de la France dans ce domaine
devrait être accélérée.

En clair, face aux innombrables menaces,
les réponses françaises ne sont pas encore à la hauteur...

En mai 2022, lors de la finale de la Ligue des champions
qui s'est tenue au Stade de France,
de nombreux dysfonctionnements étaient alors apparus au grand jour.

Mais il n'y a pas que les transports ou la sécurité
qui sont repensés pour l'occasion.

De nombreux bâtiments emblématiques sont en cours de ravalement
ou de modernisation.

Le Grand Palais bien sûr, dont nous avons parlé plus haut
mais aussi l'hôtel des Invalides
ou la cathédrale Notre-Dame, qui doit normalement rouvrir pour 2024
après le terrible incendie survenu en 2019.

Enfin, citons aussi le gratte-ciel "préféré" des Parisiens, la tour Montparnasse,
dont la mue doit prendre fin pour 2024.

Le calendrier paraît serré, notamment pour la tour Montparnasse.

Les travaux auraient dû débuter en 2019
mais une décision de justice a retardée le début des opérations.

En cause, une serre de production agricole sur le toit de la tour,
qui doit surélever de 20 mètres le bâtiment déjà existant.

La justice a finalement donné son accord
en prenant en compte l'impact bénéfique de la serre
sur la consommation énergétique de cette tour de 209 mètres de haut.

Pour autant, à ce jour, les travaux à l'extérieur du bâtiment
n'ont pas encore commencé.

Difficile de voir cette icône urbaine de Paris être remodelée à temps.

Il faudra notamment remplacer la totalité des vitres
pour rendre l'ensemble plus clair, plus transparent et mieux isoler les locaux.

Les espaces intérieurs de la tour vont être aussi complètement repensés.

Il est prévu que la tour Montparnasse
ferme bientôt ses portes pour plusieurs années de travaux
mais ne vous inquiétez pas,
la chaîne Looking 4, elle, n'a pas prévue de fermer ses portes.

Donc, si vous ne voulez pas rater les prochaines vidéos,
c'est encore le moment de vous abonner.

Cette fête sportive,
en dehors des travaux de rénovation des autres sites de Paris,
a tout de même un coût important.

Le Comité olympique estime qu'il va falloir mettre sur la table
6,8 milliards d'euros pour mener à bien cette aventure olympique.

Un budget prévisionnel déjà colossal
qui a déjà été revu une première fois à la hausse
à 8,3 milliards d'euros.

Mais la facture sera peut-être encore plus salée au final...

Rien qu'avec l'inflation ou l'augmentation des prix de l'énergie,
la note devrait grimper considérablement...

Pour l'instant, l'exécutif se refuse à un " impôt J.O. "
pour financer ce surplus de dépenses
et assure que les revenus générés par les jeux
suffiront à rembourser
les dépenses engendrées pour l'organisation.

À titre d'exemple, pour l'organisation des derniers Jeux olympiques,
la ville de Tokyo avait prévu un budget de 2,3 milliards d'euros.

Au final, il a fallu débourser plus de 13 milliards.

Pire encore, depuis 1988,
aucune ville n'a réussi à tenir le plafond du budget prévisionnel.

Si l'on espère que Paris 2024
ne reproduira pas les errements financiers de ses prédécesseurs,
elle va devoir, comme les autres, délocaliser des épreuves.

Car aussi grandiose que soit Paris et sa région,
certains sports ne pourront pas s'y dérouler.

Difficile, par exemple, de demander aux surfeurs
de montrer l'étendue de leur talent dans la Seine ou sur le canal de la Villette,
l'absence de vagues rendant l'exercice assez périlleux...

Pour le bien de la compétition, ils se rendront donc à Tahiti
pour surfer la très renommée vague de Teahupo'o.

Les athlètes participant aux épreuves de voile
se rendront quant à eux à Marseille,
et pour les champions de tir,
c'est le centre national de Châteauroux qui a été privilégié.

Enfin, le tournoi de football se déroulera un peu partout en France
puisque les villes de Bordeaux,
Nantes,
Marseille
ou encore Lyon
devraient aussi recevoir des matchs.

Une façon aussi,
de répandre un peu de la ferveur des Jeux sur tout le territoire
et faire de toute la France
une terre olympique fertile,
pour 2024...

Voilà, c'est la fin de cette vidéo,
j'espère qu'elle vous a plu.

Si c'est le cas
et que vous voulez me soutenir, n'hésitez pas à mettre un petit pouce vers le haut
et à la partager autour de vous.

Sur ce, je vous laisse et vous dit à très bientôt
sur Looking 4.