法语助手

Je m'appelle Samar.

Je vis à Paris depuis bientôt 18 ans.

J'ai créé, il y a dix ans, mon blog Libanaise à Paris.

Je suis née et j'ai grandi aussi en Côte d'Ivoire, en Afrique,

ce qui fait de moi un peu une citoyenne du monde si on peut le dire comme ça.

Ici, on est dans le 7e arrondissement de Paris.

C'est ma petite garçonnière que j'ai depuis deux ans.

Ça, c'est un paravent Rubelli fait main que j'ai d'ailleurs acheté

dans la boutique Rubelli qui se trouve juste à côté, dans le 7e.

J'avais demandé à des gens que j'interviewais, à l'époque,

de me donner leur définition du bonheur.

Et ça, c'est Inès de La Fressange qui l'a fait avec ses filles.

Et je trouve que c'est vraiment joli.

Il y a la "bonne heure".

Il y a "Tous les chiens sont roses".

Ça, c'est quand même la définition du bonheur.

Pour mettre de la joie dans la maison.

C'est hyper important de mettre de la joie.

Ici, ce petit tableau vient de la Galerie (Makt).

C'est une oeuvre d'un peintre libanais, (inaudible).

C'est un portrait de son papa et un autoportrait, je pense, aussi.

C'est vrai que j'aime beaucoup la lumière dans cet appartement.

Cet appartement me ressemble finalement parce qu'il y a un peu du Liban,

il y a beaucoup de Paris.

Je me suis vraiment rendu compte qu'il y avait vraiment un esprit français.

Et cet esprit français et cette impertinence, j'ai voulu le poser sur mes T-shirts,

donc j'ai lancé ma marque qui s'appelle Das Mot.

J'ai aussi cette casquette d'influencer sur les réseaux sociaux.

Récemment, il y a eu des explosions à Beyrouth.

Il se trouve que j'étais rentrée à Paris la veille.

Je me suis dit qu'il fallait lever de l'argent.

J'avais déjà commencé avant l'explosion.

Donc grâce aux réseaux sociaux, grâce à la générosité de toute ma communauté

que je remercie, j'ai pu lever plus de 100 000 dollars

pour le Liban et je suis très heureuse de servir aussi à ça

à travers les réseaux sociaux.

Je me rends compte que je suis vraiment une Libanaise à Paris.

Là, par exemple, c'est une ordonnance du Roy pour faire condamner

les filles de mauvaise vie qu'ils trouveront avec des soldats

à deux lieux aux environs de Versailles, à avoir le nez et les oreilles coupées.

Ils étaient fous à l'époque.

Et sinon, ça, c'est libanais.

C'est un sac de Sarah's bag, une femme incroyable.

Elle fait travailler les femmes qui sont en prison.

C'est un sac backgammon entièrement fait main.

Alors j'achète très peu de choses, mais j'achète de jolies choses

que j'aime et que je vais porter encore et encore.

Alors ici, c'est la salle à manger, la salle où je reçois.

Post-Covid, je reçois moins et je passe finalement beaucoup de temps à travailler ici.

J'aime beaucoup mes chaises Bertoia.

Ça apporte un peu d'exotisme.

Ici, nous avons une artiste égyptienne qui a fait il y a 20 ans ce que Lady Gaga

fait aujourd'hui, c'est-à-dire tout cet art d'avoir des vêtements scéniques très forts.

Elle s'appelle (Shahenn Ilham).

C'est un peu mon idole.

Ici, nous avons une photo que j'aime beaucoup.

Le photographe, c'est Paul (Ginies).

C'est une photographie donc Brigitte Bardot et Sacha Distel

prise dans les coulisses d'un spectacle.

J'aime tout de cette photo.

J'aime le fait que ses cheveux soient très coiffés,

qu'elle ait sa petite cigarette,

qu'elle ait une jolie robe noire et blanche,

qu'elle touche son amoureux.

On n'a pas l'habitude de voir Brigitte Bardot comme ça.

Une autre photo de mon idole de toujours, Nelson Mandela.

Je le trouve vraiment incroyable.

Parce que c'est le peuple qui s'approprie l'homme finalement.

Je n'aime pas dire l'homme fort parce qu'il était très humain

et que je trouve ça bien finalement d'avoir un peu de vulnérabilité.

Mon appartement finalement, je l'ai meublé avec le temps de manière très naturelle.

Il y a autant de jolies pièces comme ces chaises Bertoia ou la table,

mais j'ai aussi chiné le buffet.

Mais il y a aussi ce cendrier que tout le monde m'envie.

C'est un cendrier que j'ai trouvé en solde chez Zara Home.

Ma petite tasse très jolie de chez Monoprix.

BHV fait de très jolies lampes.

Moi j'adore parce que ce qui est génial, c'est que tu peux assembler.

Tu choisis la tête, tu choisis le support et tu as vraiment le choix

de pouvoir faire une lumière qui te correspond à 100 %.

J'ai longtemps été complexée par ma taille.

J'ai longtemps mis des talons, mais finalement, 10 ans dans le milieu

de la mode, les gens disent que c'est un milieu impitoyable.

Moi, ça m'a servi parce que j'étais entourée des gens qui m'ont appris

à accepter mon corps, petit à petit.

Notamment Inès de La Fressange qui fait deux mètres.

À chaque fois que j'étais avec elle, elle me disait : "Mais arrête.

Ce n'est pas parce que tu as deux petites jambes qu'elles ne sont pas jolies".

Ce qui compte n'est pas la taille de mes jambes ou mon tour de poitrine

ou mon tour de taille, c'est ce que je fais avec.

Je trouve que c'est tellement plus important de faire des choses.

D'agir, c'est tellement plus important, que de passer deux heures devant

son miroir à se dire : "Ça va ou ça ne va pas".

Mais je me regarde, comme tout le monde.

Il y a des matins où je me trouve très moche.

Il y a d'autres matins où je me regarde, je me dis :

"oh my god,

mais qu'est-ce que t'es belle Samar ce matin".

Et sinon voilà, c'est un peu mon uniforme.

Le pantalon flare qu'on porte tout au long de sa vie.

Et ça, c'est le dernier né de Das Mot, New normal.

Je fais de la barre au sol depuis deux ans.

Ça m'a fait beaucoup de bien.

C'est un sport très doux pour le corps.

Ça étire.

Et ça ne fait pas mal.

On ne force pas, on fait tout doucement.

Et petit à petit,

on y arrive.

Je prends soin de mon corps.

Je mange très sainement.

Je vais vous faire le houmous balila.

C'est le houmous beyrouthin, c'est-à-dire un houmous ultra-light

qu'on mange sans culpabiliser.

On dort bien après parce que c'est quand même lourd, le houmous.

À savoir.

C'est hyper simple.

Citron, ail.

On a une très bonne huile d'olive.

On ne se prend pas la tête, pois chiches en boîte qu'on fait

chauffer avec un peu d'eau, 20 minutes.

Les quantités, ne jamais demander.

C'est comme vous le sentez, comme vous avez envie.

On tourne, on tourne, on tourne.

Comme ça, on a l'impression d'avoir fait quelque chose de très élaboré.

Ensuite, on met un peu de cumin et voilà.

On peut l'écraser, mais ce n'est pas très bien d'écraser non plus

les pois chiches parce que c'est très important de mâcher la nourriture.

Donc moi non, je ne l'écrase pas.

Je ne peux pas vous dire que ce n'est pas bon,

c'est moi qui l'ai fait.