法语助手
2019-03-11
Je poursuis avec Jean Lapointe, c'est notre expert en aviation civile. Bonjour monsieur Lapointe.
Donc, c'est la deuxième fois en six mois que ce type d'appareil est appliqué dans un écrasement.
La dernière fois, c'était en octobre, un avion de la compagnie Lion Air en Indonésie.
Dans les deux cas, c'est le même type d'appareil, d'un Boeing 737 Max 8 qui s'est écrasé quelques minutes après le décollage.
Donc, est-ce qu'on peut penser que l'appareil est en cause ?
Au début de chaque enquête pour des gens qui vont mener l'enquête, l'avion est toujours en cause et les membres d'équipage sont toujours en cause.
Au cours de l'enquête, on n'éliminera des points qui nous emmèneront à trouver la ou les raisons.
Sans vouloir être alarmiste aujourd'hui, ce que je trouve inquiétant, c'est les similitudes qui ont lieu avec ces deux accidents.
C'est-à-dire, vous avez des avions neufs qui décollent dans des conditions de vol excellentes, et sont menées par des équipages compétents.
Et que dans les deux cas, l'avion ne pourra voler plus de 12 et 6 minutes aujourd'hui sans pouvoir prendre de l'altitude.
Alors oui, évidemment, aujourd'hui, on pourrait dire qu'il y a peut-être un problème avec ce 737 Max.
Parce que ce qu'on pense c'est ce que les autorités ont dit ce matin, c'est-à-dire l'avion a contacté la tour de contrôle en disant que l'appareil avait un problème.
Donc, on a autorisé le retour à l'aéroport, et c'est là que ça s'est passé.
Oui, lorsqu'on regarde au site de lieu d'écrasement, on nous fait dire que l'avion s'est écrasé d'un seul morceau, donc il n'y aurait pas eu de perte de contrôle de vol avant l'écrasement.
Mais, le problème, c'est que ce qui différencie le Boeing 737 Max des autres familles de 737, c'est un nouveau système automatique, s'appelle MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System).
Ce sont des sondes qui sont à l'extérieur de l'avion, et qui sont branchées dans des ordinateurs que l'on retrouve dans la cabine de pilotage.
Et le but de ce système-là, c'est d'empêcher l'avion de décrocher, et un décrochage d'un avion, on sait que ça peut être mortel, c'est lorsqu'il n'y a plus assez de vitesse.
Alors dans le cas de la Lion Air, le système étant défectueux, l'avion voulait constamment aller vers le bas pour prendre la vitesse.
C'est les pauvres pilotes, eux, se battaient contre l'avion pendant 12 minutes en attirant la manche, pour lui faire gagner de l'altitude pour ne pas s'écraser.
Alors les similitudes de ce matin amène énormément de doutes et de questions.
Et dans une industrie aussi bien rodée, qui va de la sécurité aérienne à ses passagers, il va falloir réagir très rapidement alors.
D'ailleurs, en novembre une association des pilotes aux États-Unis a réclamé une meilleure formation pour ce type d'appareil, donc le 737 Boeing Max 8.
Alors, meilleure formation et meilleure information aussi. Semble-t-il que même dans le manuel qui accompagne ce type d'appareil, on n'a pas toutes les informations voulues pour faire face à ce genre de situation ?
Oui, l'association des pilotes d'American Airlines, c'est de l'association qui représente au-dessus de 100 000 pilotes.
Ils ont mentionné qu'ils étaient inquiets suite au premier rapport préliminaire de l'accident de Lion Air, que il était potentiel que les pilotes n'étaient pas formés adéquatement. Lorsqu'on est formé, il faut bien informé au départ.
Lorsque des associations de pilotes parlent, et c'est ce qui est très rare, ce sont des professionnels, il faut les écouter.
Parce que le premier témoin d'un accident, celui qui arrive le premier sur ce accident, c'est le pilote, ce n'est pas l'administrateur, ce n'est pas le constructeur d'avions.
Et je pense qu'avec la similitude avec l'accident d'aujourd'hui, Boeing et l'agence fédérale américaine qui ont certifié, homologué l'avion sont imputables, et je pense ils vont falloir disséminer tout doute très rapidement.
Parce qu'on pense que c'est un avion qui est à la fine pointe de la technologie et qui est très populaire à travers le monde.
D'un autre côté, je connais des commandants informateurs sur cet avion-là, et puis ils n'ont aucune crainte.
C'est-à-dire qu'ils sont formés, ils comprennent ce que les ordinateurs de voleur leur disent.
Parce que, les pilotes, il faut pas oublier qu'il est là pour piloter.
Comprendre ce qui se passe dans une urgence, et lorsque l'ordinateur est rendu, a pensé plus vite que le pilote, l'interface entre l'être humain et l'ordinateur n'est peut-être pas à point à ce moment, si pour cet appareil-là.
Est-ce que ces deux écrasements en l'espace de six mois, vont avoir un impact pour Boeing ?
Je pense qu'ils vont. . . , oui, dans le sens qu'ils en ont vendu plus de 5300 et en ont livrés 375 à ce jour.
Il faut pas oublier que Boeing a une excellente réputation. Ce soit avec leur Boeing 777 787 et les 737.
Alors cette nouvelle technologie-là, où les ordinateurs de vols peuvent potentiellement prendre une partie de contrôle de cockpit.
Alors, si, il va falloir que ce soit peut-être revu, corrigé, mieux informer et mieux former les pilotes.
Jean Lapointe, merci beaucoup d'avoir été avec nous.
Avec plaisir. Merci.
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