法语助手

Aïe ! Ouh ça va !

C'est juste une égratignure, heureusement que je suis vacciné contre le tétanos.

Avec toute cette rouille, c'est vite arrivé hein.

Mais bon je vais quand même vérifier et puis ce sera l'occasion de reparler

des bactéries, des virus, des vaccins.

Comment ils fonctionnent parce qu'en ce moment on entend des vertes et des pas mûres.

Allez une petite piqûre de rappel, ça fera pas de mal.

Alors . . . où je l'ai mit ?

Ah ! Le voilà, mon carnet de santé.

Il faut toujours savoir où on l'a rangé.

Faudra quand même que je pense à faire mon rappel.

Un vaccin, c'est une substance qui permet à notre système immunitaire,

autrement dit nos défenses naturelles

de s'entraîner à lutter contre certains microbes, des bactéries ou des virus,

et de les détruire quand ils pénètrent dans notre organisme. Je vais vous montrer.

Considérons que l'atelier représente l'organisme.

Les microbes, que ce soient les virus ou les bactéries, sont protégés par une enveloppe.

La surface des virus, vous le voyez, est parfois recouvertes de proéminence.

On parle de spicules.

Tiens, celui-ci vous le reconnaissez, on ne parle que de lui depuis des mois.

Le SARS Cov 2, un coronavirus.

On l'appelle ainsi parce que tous ces spicules forment une couronne autour de lui.

Leurs enveloppes, que ce soit pour le virus ou les bactéries,

sont constitués de protéines notamment, des molécules dont certaines sont propres à chaque microbes

et qu'on appelle des antigènes.

Je les aient représentés en orange sur ce virus, en rouge sur celui-ci et en bleu sur la bactérie.

Des antigènes propres à chaque microbes.

Très bien, je note ! An-ti-gène

Ça pique un peu hein, faudra bien penser à prendre de cachets hein, monsieur Jamy.

Alors le microbe pénétrer dans l'organisme par différentes portes.

Les voies respiratoires, la bouche, les muqueuses.

Tiens ! Ça tombe bien. Tu ressembles un virus toi, qui pénètre dans l'organisme.

Prenons l'exemple d'un virus. Une fois dans l'organisme, il pénètre dans les cellules.

Pas n'importe lesquels. Chaque virus a sa cible.

Certains visent les cellules du système respiratoire par exemple.

Comment rentre-il ?

Pour faire simple disons que chaque virus possède une clé spécifique et que les cellules visées possèdent la serrure.

Une fois dans la cellule le virus, prend le contrôle de cette cellule, il s'y multiplie et parfois la détruit.

Alors évidemment on ne se laisse pas faire, grâce à notre système immunitaire, on se défend.

On représente aussi souvent notre système immunitaire sous les traits d'une forteresse et d'une armée de petits soldats.

Dès que notre système immunitaire détecte un intrus, un virus par exemple, c'est branle-bas de combat !

En fait il reconnaît les fameuses antigènes dont on a parlé tout à l'heure.

Dès lors, toute une cascade de réactions s'enclenche, qui implique les fidèles soldats du système immunitaire :

les globules blancs. Certains d'entre eux disposent d'une arme redoutable : les anticorps.

Ils se lient aux antigènes et permettent aux autres globules blancs de repérer et d'éliminer le virus.

Éventuellement les cellules infectées.

Le bonus, c'est qu' une fois le microbe éliminé,

une petite population de cellules immunitaires, qui a été « activée » par l'intrus,

est stockée dans les ganglions lymphatiques,

sous les aisselles par exemple ou dans la moelle osseuse.

Elles gardent en mémoire, vous le voyez, l'antigène du microbe qui a été vaincu.

Résultat : si celui-ci a l'audace de nous attaquer à nouveau, le système immunitaire le reconnaît immédiatement

et se met en route beaucoup plus rapidement et plus efficacement que la première fois.

Il ne laisse alors aucune chance à l'envahisseur ! Cette mémoire immunologique peut durer des années, voire toute la vie !

C'est pour cela que la plupart des personnes qui attrapent la varicelle durant leur enfance en sont protégées pour le restant de leurs jours.

Et le vaccin dans tout ça ? Il faut que vous fasse une petite piqure de rappel ?

J'y viens !

Le problème c'est que notre système immunitaire a parfois du mal à faire face ou à se mettre en action.

Le virus ou la bactérie peuvent faire de gros dégâts avant d'être stoppé, voire ne pas être stoppé du tout.

C'est le cas avec le tétanos, la tuberculose ou le SARS-CoV-2 chez certaines personnes.

Le principe du vaccin consiste à simuler la première attaque d'un microbe pour que le système immunitaire s'entraine à le combattre.

Ainsi, le jour où nous sommes exposés, involontairement cette fois, à ce virus ou à cette bactérie,

notre système immunitaire réagit au quart de tour !

L'astuce, est bien sûr que le vaccin doit servir à créer une mémoire immunologique mais sans rendre malade !

On ne peut donc pas vacciner quelqu'un en lui injectant simplement le microbe en pleine forme.

Il a fallu biaisé, on lui injecte un leurre. Je vais vous montrer.

D'abord il y a ce qu'on appelle les vaccins atténués

comme ceux mis au point pour lutter contre les oreillons, la rougeole, la fièvre jaune.

Ceux-ci contiennent un microbe entier, vivant, mais qui a été sélectionné, vous le voyez,

parce qu'il n'est pas assez virulent pour rendre malade.

Ensuite il y a les microbes inactivés, c'est le cas du vaccin contre de la grippe.

Là, le virus est entier mais les chercheurs l'ont tué, en l'exposant par exemple à des rayons UV ou à la chaleur.

Certains vaccins ne contiennent que des morceaux du microbe, certaines protéines par exemple.

C'est le cas par exemple du vaccin contre le papillomavirus.

L'avantage de ces vaccins c'est qu'ils sont sans risque, même pour les personnes ayant un système immunitaire déficient.

L'inconvénient, c'est que la réponse immunitaire est souvent moins forte et que la mémoire immunologique dure donc moins longtemps.

C'est pour cette raison que pour certains vaccins, il faut de temps en temps faire un rappel,

histoire de rappeler le microbe aux bons souvenirs de nos globules blancs et se refaire une santé.

L' « ARNm » qu'ils ont dit, j'en vois pas moi de route nationale « m » ?

Mais non ARNm… acide ribonucléique « m » pour messager.

Cette fois il ne s'agit plus d'injecter le virus ou une partie du virus mais la recette

pour que nos propres cellules puissent fabriquer un morceau du virus.

Allez ! Suivez moi parce que là on peut vraiment en faire un fromage.

Le virus possède sous son enveloppe, son propre ADN. On parle parfois de génomes une succession de gênes.

Il s'agit en fait d'un programme sur lequel figurent toutes les instructions qui sont nécessaires

à la fabrication des différents éléments du virus et de toutes ces caractéristiques.

Le problème du virus c'est qu'ils ne possèdent pas d'outils pour lire et exécuter ce programme.

Voilà pourquoi il infecte les cellules humaines, qui elles possèdent leur propre ADN

et toute une machinerie pour exécuter ce programme.

En infectant les cellules humaines, le virus va détourner cette machinerie pour se multiplier.

Revenons à l'ARN messager. Eh bien c'est la copie d'un petit morceau de l'ADN du virus.

Un petit morceau qui correspond à un gène, le gène qui code pour la fabrication de l'antigène

ce fameux antigène qui se trouve à la surface du virus. Celui dont on a parlé au début de cette vidéo

et qui permet au système immunitaire de reconnaître le virus.

Le vaccin ARN messager consiste donc à injecter les instructions

pour que nos cellules se met à produire l'antigène caractéristiques du virus.

Une fois dans notre organisme, le système immunitaire va lutter contre lui

et s'entraîner à reconnaître et à combattre le virus.

C'est cette méthode qui est utilisée par plusieurs laboratoires pour lutter contre le SARS-CoV-2.

Elle ne date pas d'hier. Les chercheurs travaillent dessus depuis 30 ans et heureusement.

Il a seulement fallu trouver le moyen de transporter l'ARN jusqu'au cellules.

Là encore, comme il n'est pas présent en entier, il ne risque pas de se reproduire et de nous rendre malade !

Quant à l'ARN du vaccin, il est rapidement détruit par notre système immunitaire.

En quelques jours, il n'en reste plus de trace dans notre corps.

En revanche, la mémoire de notre système immunitaire est prête et attend désormais de pied ferme le véritable virus.

Ba je ne sais pas pour vous mais là, je me sens mieux.

Et je me sentirai encore beaucoup mieux quand je pourrais lire dans mon carnet de santé

que j'ai été vacciné contre la covid-19.