arinar
2016-05-17
Les Mots de l'Actualité avec le CNDP
Yvan Amar
Barak Obama et Angela Merkel mettent tout leur poids dans la balance pour faire adopter le traité de libre-échange transatlantique.
Voilà l'image qui a été utilisée par RFI pour montrer à quel point l'Allemande et l'Américain usent de leur influence pour que ce traité soit accepté.
Ils mettent tout leur poids dans la balance, ce qui indique bien que, au moment où on prononce cette phrase, on est encore dans une situation incertaine.
On ne sait pas exactement de quel côté va pencher cette balance, on ignore donc ce que sera la décision finale.
Alors on voit bien que la balance ce n'est pas uniquement un instrument de mesure, qui sert à déterminer le poids de quelque chose.
C'est aussi un symbole qui évoque souvent la justice, mais aussi – et c'est le cas ici – l'affrontement entre deux idées, deux principes, dont l'un doit l'emporter.
Et celui qui l'emporte, c'est le plus lourd, celui qui fait pencher la balance juestement.
Et voilà une dernière expression – faire pencher la balance – qui est plus fréquente encore que mettre son poids dans la balance, pour indiquer qu'un argument est décisif pour qu'un des partis l'emporte sur longtemps.
Alors il est évident que l'image renvoie à une balance à deux plateaux, dont l'équilibre est représenté par le fléau, qu'est-ce que c'est le fléau, cette petite tige métallique située entre ces plateaux.
Elle est verticale quand les deux plateaux sont à l'équilibre, elle penche du côté du plus lourd quand celui-ci descend.
Et on a de scènes nombreuses historiques ou mythologiques qui reviennent à l'esprit : Vae victis ! par exemple.
C'est-à-dire en latin « Malheur aux vaincus » !
C'est l'exclamation légendaire bien sûr de Brennus, qui était un guerrier gaulois victorieux des Romains, qui leur avoir imposé une rançon terrible.
On leur demande un poids d'or extrême imposant.
Et puis le ton monte, pendant la négociation, Brennus finit par rajouter son épée dans le plateau de la balance, pour savoir plus lourd pour l'alourdir encore et en disant : Vae victis, c'est à dire malheur aux vaincus.
Mais la balance est aussi l'instrument du va-et-vient, d'un ajustement qui est en train de se faire, d'une détermination qui va se fixer, ce qu'on retrouve dans de nombreux emplois figurés.
Par exemple, on dit : « Entre les deux, mon cœur balance ! »
Et l'image est celle de l'hésitation.
C'était d'ailleurs le sens courant du verbe balancer dans un français un peu ancien, qui est celui des auteurs classiques.
Un autre sens existe, qui correspond à un niveau de langue très différent : « je m'en balance », en français familier – un peu désuet, c'est vrai ça fait un peu argot des années 60 – signifie « je m'en fiche, je m'en moque, je n'en ai rien à faire ».
Autre image qui évoque ce qu'on balance par-dessus son épaule, d'un geste désinvolte, et qui rappelle cet usage du verbe également familier : on balance quelque chose, c'est à dire qu'on jete, on s'en débarrasse.
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