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[每日听力]为什么比起法语字幕,法国人更爱法语配音?

2023-06-01

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Pourquoi la France préfère le doublage aux sous-titres


On se souvient tous des voix qu'on a écoutées dans l'enfance,
des voix très connues qui doublaient toujours les mêmes acteurs.



C'est vraiment incroyable !



Non, je m'en fiche Rachel !



Hé bordel, qu'est-ce qu'il se passe Philippe ?



Il y avait un côté chaleureux à retrouver ces voix-là.



Oh merde, tu fumes du hachiche ?



Bien fait !



C'est bête.



Pourquoi s'attache-t-on autant aux voix des versions françaises ?



Je vole !



Jack !



D'autres pays diffusent plutôt les versions originales sous-titrées au cinéma ou à la télé.



Alors pourquoi la France préfère-t-elle les versions doublées ?



Vous l'avez sans doute déjà vécu au moment de lancer un film ou une série,
en groupe ou en couple, c'est la querelle version originale versus version française.



Pour les films étrangers projetés dans les salles françaises en 2021, les versions sous-titrées représentent environ 29% des entrées seulement.



Et c'est comme ça au moins sur les dix dernières années.



Pour les plateformes, Netflix France nous indique que la majorité des spectateurs français regardent les programmes en version doublée,
sans préciser de données exactes.



Même tendance à la télé, où les contenus sont diffusés par défaut en VF.



Dans d'autres pays d'Europe, comme en Suède ou aux Pays-Bas,
ils le sont en VOST, à l'exception des programmes familiaux ou pour enfants,
qui eux, sont doublés.



Alors, pourquoi ?



La réponse la plus intuitive tiendrait en une phrase.



Because French people are BAD in english.



Sauf que c'est plus compliqué que ça.



Effectivement, la France se classe seulement 34e en termes de maîtrise de l'anglais.



Juste derrière l'Espagne et l'Italie, loin derrière les Pays-Bas ou la Suède.



Mais le niveau de langue n'est pas la seule explication.



Pour comprendre ce duel VOST-VF, il faut remonter presque un siècle en arrière.



1929, et le son fut.



Le chanteur de jazz, premier film parlant,
sorti deux ans plus tôt Outre-Atlantique,
atteint les salles françaises.



Le début de la fin pour le cinéma muet.



Comme par magie, des acteurs se mettent à parler dans le grand écran.



Le problème, c'est qu'ils parlent en américain.



Ça a complètement changé l'histoire du cinéma.



Alors que le cinéma muet était un langage universel,
le cinéma s'est ouvert à la babélisation des cinémas nationaux.



C'était poser la question pour les majors de savoir comment mon film américain allait pouvoir être diffusé en France.



Pour ne pas perdre leur part de marché,
les major companies, les gros studios américains,
planchent sur plusieurs options.



Il y a celle où des acteurs de cabaret ou des maîtres de cérémonie viennent sur scène pour expliquer ce qui se passe dans le film.



Il y a l'option des intertitres musicaux entre deux scènes, ce qu'on appelle la sonorisation.



Ces cartons, d'abord en anglais, sont mal reçus dans les salles, pour deux raisons.



Face à la méconnaissance de la langue étrangère,
mais presque aussi dans une ambiance nationaliste à l'époque,
de tension, donc il y a des cris dans certaines salles qui disent « en français, en français ».



Arrive alors une alternative, la version multiple.



On prend des acteurs de différents pays,
on les amène sur le même plateau, dans le même décor,
et ils vont faire le même scénario.



En version anglaise, italienne, française, allemande.



On dit qu'on est allé jusqu'à 11 versions de certains films.



C'est aux versions multiples qu'on voit le fameux accent de Laurel et Hardy.



On leur écrivait sur des panneaux qui étaient tenus hors champs les paroles en français,
en espagnol, en italien, et ils massacraient allègrement le français,
l'espagnol, l'italien, avec leur accent très fort.



Des studios s'installent autour de Paris,
pratiques pour centraliser les productions en langues européennes.



La Paramount, en provenance des Etats-Unis, pose ses bagages à Joinville-le-Pont.



C'est là qu'on tourne par exemple le film Marius,
écrit par Marcel Pagnol, qui est donc produit par des américains et tourné en France,
réalisé par un hongrois, le tout en trois versions.



Mais crise économique oblige, la parenthèse des versions multiples se referme.



Les techniques de doublage se perfectionnent au début des années 30 et c'est plus rentable de faire doubler des films après le tournage que d'y faire venir des comédiens pour retourner des scènes.



Les premiers doublages faits à Hollywood sont plutôt catastrophiques dans certains films,
du point de vue de la langue et de l'accent.



Alors les comédiens français se mobilisent pour que les VF soient faites en France par des acteurs français.



Le sujet devient politique.



On veut aussi se prémunir de l'hégémonie culturelle américaine et éviter qu'Hollywood ne déverse ses films en Europe sans contrepartie.



Tous les gouvernements en Europe et dans plein de pays du monde aussi vont essayer de limiter les exportations américaines en faisant des sortes de barrages à l'entrée.



Le doublage devient d'ailleurs un instrument de propagande en Italie ou en Allemagne,
où des lois interdisent carrément toute langue étrangère dans des films.



Sans en arriver là, la France règlemente dès 1928 l'autorisation des films étrangers.



Une politique interventionniste qui s'inscrit complètement dans la tradition de l'exception culturelle française.



Pas mal non, c'est français.



En 1932, un autre décret dispose que les doublages seront faits sur le sol français.



C'est sur cette base légale que va se construire la domination des versions françaises sur les VOST.



Car le décret règlemente aussi la projection des films parlant ou chantant de langue étrangère.



La diffusion des versions sous-titrées est limitée à 5 salles à Paris et 5 salles dans le reste de la France,
qui est ridiculement minime.



Cette répartition des films sous-titrés évolue par dérogation pour atteindre 2 ans plus tard 30 salles à Paris et 10 dans le reste de la France.



Et d'ailleurs cette répartition est la base du clivage géographique VOVF qui existe encore aujourd'hui.



Les grandes métropoles préfèrent la première,
les petites villes et les zones rurales préfèrent la deuxième,
selon des sources du milieu du cinéma.



Il y a toujours un petit peu aussi cette dichotomie entre version française,
version doublée associée au cinéma dit populaire ou de grand public qui fait beaucoup d'entrées et le sous-titrage souvent associé à des séries soit qui sortaient de l'ordinaire ou pour le cinéma,
au cinéma d'auteur ou d'art essai.



Après la guerre, le cinéma américain prend le pas sur son homologue français et de nouveau.



Il y a des manifestations avec des acteurs célèbres comme Jean Marais ou Madeleine Sologne qui disent il faut protéger le cinéma français,
on a laissé trop de films américains.



L'obligation de doubler en France est donc réaffirmée dans la loi en 1949.



Au-delà de la loi, il se crée en France une culture du doublage à partir des années 50.



Les acteurs de ce métier ont les moyens de faire les choses bien et vont jusqu'à se rendre sur les tournages à l'étranger.



Cet intérêt se double d'un savoir-faire technique,
notamment parce que les doubleurs français s'appuient sur ceci,
la bande rythmo.



Une bande horizontale qui défile en bas de l'écran avec les dialogues et des indications,
écrites à l'époque au crayon à papier,
aujourd'hui en version numérique.



Le comédien enregistre environ plus ou moins une minute de scène.



Il est plongé comme ça dans l'énergie et le ton de la scène.



On peut obtenir un résultat extrêmement précis,
ce qu'on ne fait pas en Allemagne, en Italie, en Espagne.



Ce sont des procédés très différents où le comédien a une feuille de papier et puis découvre le texte phrase par phrase,
ce n'est pas du tout la même chose.



Tandis que certains pays plus petits se spécialisent dans le sous-titrage,
la France et son industrie cinématographique deviennent un champion du doublage.



Dans le métier, certains se spécialisent et c'est ce qui fait qu'on a tous et toutes ces voix connues en tête.



Yippy Kay, pauvre con!



Je suis la baronne Blixen !



Je vous emmerde et je rentre à ma maison !



Tu couches avec un type et tu t'en souviens plus ?



Au service des animaux, laissez passer le détective !



Ajoutez à cela l'arrivée dans les années 80 de nombreuses séries télé-américaines,
diffusées en VF par automatisme.



Et par intérêt aussi, si un contenu n'était diffusé qu'en VO à la télé,
l'audience pourrait baisser de 30%.



C'est ce qu'évoquait un directeur de chaîne dans un article de Slate en 2018, incriminant le niveau d'anglais général.



Mais c'est un peu un cercle vicieux.



Si on ne propose que ou majoritairement une version française par rapport à une version sous-titrée,
évidemment le public va s'y habituer.



On arrive alors dans une logique de l'œuf et de la poule,
qui se retrouve aussi dans la question de la langue.



Est-ce qu'on ne diffuse pas de programme en VO parce que les gens sont mauvais en anglais ?



Ou est-ce que les gens ne parlent pas bien anglais parce qu'ils ne sont pas en contact avec des programmes en VO au quotidien ?



Vous avez 4 heures.



En attendant de résoudre cette équation,
les choses évoluent ces dernières années,
et la VO gagne du terrain.



Là où l'audience était captive d'un écran,
celui de la télévision, avant l'arrivée des plateformes,
elle a maintenant le choix.



Les salles de ciné aussi s'ajustent,
et pas seulement les salles labellisées A,
R et C. Le Grand Rex à Paris précise que dans leur salle,
chaque sortie américaine est désormais en VF et en VOST.



Mais la version doublée a encore de beaux jours devant elle,
si on en croit les nouvelles techniques qui apparaissent.



L'intelligence artificielle permet désormais deux choses.



Elle corrige le mouvement des lèvres d'une langue à l'autre,
et elle reproduit le grain original de la voix d'un acteur sur les voix traduites.



De la même façon nous allons prendre la voix d'un comédien et nous allons la teinter du timbre du comédien original.



C'est ainsi que je pense que nous aurons en français le timbre d'un De Niro,
le timbre d'un Travolta ou le timbre d'une Meryl Streep.



Des techniques qui inquiètent pour l'instant le milieu des métiers de la voix.



Mais qui, utilisées à bon escient, c'est-à-dire en complément de ces métiers et non à leur place,
pourraient améliorer ces décalages si fréquents et inévitables dans les doublages.



Je suis sincèrement désolée, je vous jure que je ne savais plus ce que je faisais.



Mais de toute façon, mieux vaut ne pas comparer VO et VF.



VO, VF, même combat, c'est vraiment chacun y trouve son compte.



Du moment que tout le monde va au cinéma, c'est ce qui compte.

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