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[每日听力]热浪来袭,巴黎热似火炉!

2022-06-21

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Canicules 2022 : nos villes sont-elles condamnées à devenir des fours?


Chacune de ses courbes montre le nombre de morts quotidiens,
chaque année, en France.



Sur celle de 2003, il y a un pic.



Ici, ce sont les 15 000 morts causés
par une canicule exceptionnelle
pendant une dizaine de jours au mois d'août.



Bonjour à tous.



La canicule et ses conséquences dramatiques depuis le début de
cette vague de chaleur sans précédent.



Le personnel fait son maximum.
Les malades décèdent.



C'est une réalité.



La situation en Île-de-France est critique.



À Paris, la mairie a réquisitionné trois camions frigorifiques pour
y entreposer 150 corps, mais ce sont 700 à 800 places qui manquent.



L'Île-de-France a bien été la région la plus touchée.



La mortalité y a été de 141 %, supérieure à la normale.



Quant à l'échelle nationale, la hausse de la mortalité a atteint 54 %.



Pourquoi une telle différence?



Plusieurs facteurs ont joué.



L'un d'eux, c'est qu'en ville, et surtout dans les grandes métropoles,
il fait plus chaud, en particulier la nuit.



Comparons Paris et Melun, 40 000 habitants.



Le 11 août 2003, lors de la canicule meurtrière, la différence de
température entre les deux villes n'était que d'un degré,
mais la nuit suivante, l'écart s'est creusé.



Il a fait presque cinq degrés de plus à Paris.



Le problème, c'est qu'avec le changement climatique,
les températures risquent encore de monter.



Alors, une question se pose : pourra-t-on encore
vivre en ville dans le futur?



Une question d'autant plus importante qu'aujourd'hui,
8 Français sur 10 vivent en zone urbaine.



Pour savoir si on pourra encore vivre en ville demain,
il faut d'abord comprendre pourquoi il y fait plus chaud.



Prenons le cas de Paris.



Paris, c'est tout un tas d'infrastructures et tout un tas d'activités humaines,
des activités qui génèrent déjà pas mal de chaleur.



Mais ce qui fait vraiment la différence,
c'est que tous ces bâtiments et toutes ces routes
reçoivent les rayons du soleil,
et comme ils sont souvent constitués de matériaux
comme la pierre, le béton ou l'asphalte,
ils retiennent la chaleur.



La nuit, ils restituent cette chaleur accumulée.



À cela, s'ajoute un autre problème.



Cette chaleur peut rester piégée dans les rues étroites,
au lieu d'être naturellement ventilée en altitude.



Résultat : la température moyenne reste élevée.



C'est ce qu'on appelle l'effet d'îlot de chaleur urbain.



Météo France a simulé la moyenne des cinq nuits
les plus chaudes de 2003
dans différents quartiers de Paris
en prenant en compte ce phénomène.



Le pic de chaleur se trouve là où la ville est la plus dense,
mais à quelques kilomètres de là, dans le bois de Boulogne,
il faisait jusqu'à trois degrés de moins.



Pourquoi?



Eh bien, c'est grâce aux végétaux, en particulier les arbres.



D'abord parce qu'en journée, le sommet des arbres réfléchit
une partie des rayons solaires dans l'atmosphère.



Ensuite, l'ombre qu'ils prodiguent limite
la transmission du rayonnement sous l'arbre.



Et surtout, l'arbre absorbe la moitié de l'énergie solaire
en la convertissant pour se nourrir.



Cette énergie combinée à l'absorption du CO2 de l'atmosphère
lui permet de fabriquer du sucre pour grandir,
c'est la photosynthèse.



En parallèle, il aspire l'eau des sols pour faire circuler la sève,
ce qui conduit à une transpiration de cette eau par les feuilles.



Cette vapeur d'eau contribue à refroidir l'air
car elle absorbe de la chaleur pour s'évaporer.



De la même manière, la végétation basse et les sols
évaporent aussi l'eau qu'ils contiennent.



Tout ça, c'est le phénomène d'évapotranspiration.



Mais en ville, il y a beaucoup moins d'arbres et
les sols imperméabilisés par les constructions ne peuvent pas transpirer.



Alors, comment faire pour avoir moins chaud?



Première idée, la climatisation, sauf qu'elle a trois gros inconvénients.



Elle utilise beaucoup d'énergie,
elle coûte donc cher et n'est pas accessible à tous.



Et elle rejette de l'air chaud à l'extérieur des bâtiments,
beaucoup d'air chaud, à tel point qu'elle réchauffe les villes.



Voilà les températures nocturnes pendant la canicule de 2003,
et voilà ce qu'elles auraient été sans clim.



Une différence de 0,5 degré en moyenne.



Et avec deux fois plus de climatiseurs,
c'est parfois plus de deux degrés qu'il faudrait ajouter au thermomètre.



Bref, plus il y a de clim, plus les villes sont chaudes et
plus on pousse la clim.



Un véritable cercle vicieux qui peut être moins atténué en isolant
mieux les bâtiments, par exemple, pour moins utiliser la clim.



Face au changement climatique, on peut aller plus loin,
comme en transformant les villes
pour qu'elles génèrent moins de chaleur.



Météo France a modélisé l'impact de plusieurs solutions
appliquées à l'épisode de canicule de 2003.



D'abord, l'utilisation de matériaux qui réfléchissent le rayonnement
solaire au lieu d'emmagasiner la chaleur.



Dans la simulation, il s'agit surtout de revêtements clairs.



Aujourd'hui, de nouveaux matériaux qui stockent moins la chaleur sont
aussi développés, comme ici, dans l'écoquartier de Clichy-Batignolles.



Si ces revêtements étaient généralisés sur toutes les façades et toitures
d'immeubles parisiens, cela aurait permis de gagner un
degré en moyenne sur l'épisode de canicule de 2003.



L'autre piste modélisée par Météo France, c'est la végétalisation.



Et ce, partout où c'est possible.



À Paris, voilà ce que ça donne.



Ici, les artères déjà arborées où la végétalisation pourrait être renforcée.



Et là, les axes sans végétaux où il est néanmoins possible de planter.



Concrètement, les voies de chemin de fer, les allées de cimetière
ou encore les chaussées larges pourraient être plantées.



Dans la modélisation de Météo France, un scénario comparable de verdissement
aurait permis de faire baisser la température jusqu'à deux degrés
lors de la canicule de 2003, à condition que les végétaux soient
plantés et irrigués correctement.



Et oui, car on peut planter des centaines de milliers d'arbres,
pour remplir leur rôle de climatiseur naturel,
ils doivent avoir de la place et de l'eau,
car c'est leur processus de croissance qui génère leur transpiration.



Sauf qu'en ville, les arbres sont souvent plantés comme ça.



Lorsqu'il pleut, l'eau s'écoule dans les caniveaux, puis dans le
tout à l'égout et n'atteint que peu les racines des arbres.



À présent, certaines villes essayent plutôt de recréer des écosystèmes,
comme ici, le long du boulevard périphérique à Paris.



Avoir un écosystème entier autour des arbres,
d'avoir plusieurs espèces, des espèces diversifiées d'arbres,
d'avoir différentes couches de végétaux
avec des arbustes, des plantes grimpantes, de l'herbe,
ça permet d'avoir un écosystème qui sera plus résilient
face aux effets du changement climatique.



Et des sols naturels capables d'absorber l'eau de pluie participe à cela.



Mais on ne peut pas créer des forêts partout.



En parallèle, de grands chantiers de désimperméabilisation
et de verdissement ont été lancés,
par exemple dans les cours d'école de plusieurs grandes villes.



L'asphalte a été retiré et remplacé par de la terre, des plantations,
des arbres, du sable, des copeaux de bois.



À Paris, 760 cours d'école et de collège vont être transformées,
soit 73 hectares, l'équivalent d'un dixième du bois de Boulogne.



Bon, rendre des parties de la ville à la nature, c'est une bonne idée.



Mais en parallèle, il faudrait aussi protéger les espaces
où il y a déjà de la nature, comme les espaces en friche,
les jardins ouvriers, les parcs ou encore les terres arables.



Sur cette carte, une association a répertorié plus de 1 300 hectares
de terres faisant l'objet d'une mobilisation citoyenne pour les préserver,
car ces espaces naturels attirent les promoteurs immobiliers.



Depuis 2018, la France s'est donné l'objectif de zéro artificialisation
nette à l'horizon 2050, c'est-à-dire que chaque espace
construit devrait être compensé par un espace renaturé.



La région Île-de-France est encore loin du compte.



Chaque année, 590 hectares sont grignotés sur des espaces naturels
sans trouver de compensation.



Réduire l'effet d'îlot de chaleur urbain demande donc une réponse multiple :
la mise en place de matériaux qui stockent moins la chaleur,
ramener massivement la nature dans la ville et
pour les quartiers trop étroits ou contraints par leur sous-sol,
on peut aussi asperger de l'eau sur l'asphalte.



L'évaporation engendrée permettrait de baisser la température de 0,5 degré.



En combinant ces scénarios, Paris aurait pu profiter d'une
température plus fraîche de trois degrés lors de la canicule de 2003.



Bien sûr, cela n'empêchera pas les vagues de chaleur,
mais pourrait aider les citadins à mieux les vivre, voire à y survivre.

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