法语助手
2025-05-14
L'armée indienne a bombardé trois régions du Cachemire dans la nuit du 6 au 7 mai.
Une attaque qui pourrait engager l'Inde et le Pakistan dans une guerre de haute intensité,
car jusqu'alors, les tensions prenaient la forme d'attentats et de menaces nucléaires.
Le conflit entre les deux pays pour cette région remonte à plus de 70 ans.
En 1947, l'empire des Indes décline,
naissent alors l'Inde, le Pakistan et certaines régions,
dont le Cachemire, peuvent décider de se rattacher à l'un ou à l'autre.
Les habitants de cet État princier sont à plus de 90 pourcent musulmans comme au Pakistan.
Mais le Maharadjah, lui, est hindou, l'ethnie majoritaire en Inde.
Il décide son rattachement à New Delhi, débute la première guerre indo pakistanaise jusqu'en 1949.
Un cessez-le-feu de l'ONU divise la région entre une partie pakistanaise et une autre indienne.
Des conflits s'enchaînent en 1965, en 1971 et en 1999 avec le conflit de Kargil.
La particularité de cette guerre réside dans sa localisation,
en pleine montagne, mais surtout dans son risque de nucléarisation.
Car depuis la fin des années 80, l'Inde et le Pakistan disposent de l'arme nucléaire,
ce qui impose une forme d'équilibre entre les deux États.
Ces conflits successifs ont causé des milliers de morts et des millions de déplacés.
Aujourd'hui, le Cachemire est la région la plus militarisée du monde,
avec plus de un demi-million de soldats déployés.
Depuis 2014, avec l'arrivée au pouvoir de Narendra Modi,
premier ministre nationaliste indien, les tensions se sont accrues,
fin de l'autonomie du Cachemire ou encore menace de couper l'accès à l'eau de cette région au Pakistan.
La chercheuse à l'IFRI, Sylvia Malinbaum, s'inquiète de cette rhétorique martiale, selon elle:
Nous sommes face à une crise particulièrement grave, avec un risque réel d'escalade.
Après les récents bombardements en réponse aux attentats de fin avril
d'autant plus dans un contexte international affaibli par l'isolationnisme de Trump et un désengagement progressif dans la région.
L'Inde affirme n'avoir ciblé que des camps terroristes et non des infrastructures militaires.
En face, le Pakistan affirme avoir abattu cinq avions indiens.
Le Premier ministre Shahbaz Sharif a appelé les forces armées à venger la perte de vie pakistanaise.
Il suffit d'un incident, d'une erreur ou d'un sursaut nationaliste pour faire basculer la région dans une nouvelle spirale de confrontation,
conclut Sylvia Malinbaum.
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