arinar
2016-07-02
Chapitre 5
Chiens et chats
Minuit. Le ciel est sombre. Il n'y a pas d'étoiles, pas de lumière. Il fait tout noir. Papa est dans le jardin, sous une tente. Il ne dort pas ; il attend. Moi, je regarde par la fenêtre. Je ne peux pas sortir.
Les chiens sont dans le jardin, avec lui. Ils sont cinq. Spoutnik, le vieux chien de madame Germaine, le gros chien de M. Vincent, le beau chien de Mme Ledain, le chien de garde de M. Berthier.
Papa attend, immobile. Les chiens aboient de temps en temps. Bientôt, je m'endors. C'est Papa qui me raconte la suite, le lendemain. Les heures passent, dit-il : deux heures, trois heures, quatre heures, cinq heures du matin. Rien. Pas un bruit dans la rue. Parfois, le chant d'un oiseau, le bruit d'un moteur au loin.
Tout à coup, un gros camion apparaît. Un camion à cette heure-là ? se demande papa. Les chiens aboient tous ensemble. Ouah ! Ouah ! Ouah ! Ouah ! Ils sont furieux, explique Papa. Le camion freine, s'arrête, puis repart. Il passe devant notre jardin, s'arrête de nouveau cinquante mètres plus loin.
-Les ordures ! se dit Papa. Ils passent tous les jeudis au petit matin, vers cinq heures trente.
Bientôt, le jour apparait. Les chiens reviennent dans la maison de leurs maîtres. Papa doit se préparer pour le travail. Une douche, le petit-déjeuner, des vêtements propres. Par curiosité, il regarde dans la boite aux lettres.
Il y a une enveloppe avec quelque chose à l'intérieur.
Du poison ! pense mon père. le suis sûr que c'est du poison ».
Papa réfléchit : « Depuis cette nuit, je suis dehors, dans le jardin. Comment cette enveloppe. . . ».
Soudain, il comprend : « Mais bien sûr, ce sont eux » !
-Qui, eux ? je lui demande.
-Attends, tu vas comprendre. . .
Il revient à la maison, parle à maman de sa découverte.
-Tu crois que c'est possible ? lui demande-t-elle.
-Il n'y a pas d'autre explication.
-Mais, pour quelle raison ?
Nous allons bientôt le savoir.
Quelques jours plus tard, les gendarmes arrêtent les coupables. Ce sont deux hommes. Ils ont entre trente- cinq et quarante ans. Le premier est petit, plutôt maigre et très nerveux. Le second est grand et fort. Ils font le même métier : éboueurs.
-Pourquoi ces lettres de menace ? demandent les gendarmes.
Chaque semaine, les sacs-poubelles sont déchirés, dit le petit. Ce sont les chiens les responsables ! Nous, on passe, il y a des papiers, des boîtes, des objets en plastique partout sur la rue. Les gens racontent que nous ne faisons pas notre travail. Ce n'est pas notre travail. Notre travail, c'est de ramasser les ordures dans les poubelles, c'est tout !
On finit tard, vous savez, reprend l'homme fort. C'est à cause de ces chiens. Dans cette rue, il y a une dizaine de chiens. Les propriétaires ne pensent pas à nous. Ils ne nous voient pas. Quand nous passons, ils dorment.
Papa est là, dans le bureau des gendarmes. Il écoute les deux hommes. C'est vrai, leur travail est difficile, mais il ne comprend pas leur réaction. Aujourd'hui, tout le monde sait qui sont les véritables responsables de ces sacs déchirés. Ce ne sont pas les chiens.
-Alors qui ? demande l'homme fort.
-Vous n'avez pas une petite idée ?
-Ce sont les chiens ! insiste le petit.
-Je vous dis que non : nos chiens ne sortent pas la nuit.
-Alors qui ? demande, impatient, l'homme fort.
-Les chats !
2016/9/9 3:42:35
arinar
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