法语助手
2023-10-19
Des déserts hostiles aux îles solitaires en passant par les plus hautes montagnes,
partout où il y a de l'espace pour s'étendre,
les humains le font.
Il n'est donc pas surprenant que nous nous préparions déjà à poser le pied sur Mars
et à créer la première colonie permanente en dehors de la Terre,
voire à terraformer une autre planète pour en faire une seconde maison bleue.
Mais avant d'en arriver aux belles choses qui nous attendent dans le futur,
nous devons d'abord achever la deuxième phase de la colonisation :
créer un avant-poste semi-permanent pour préparer le terrain à une présence humaine plus importante.
Mais cette tâche sera effroyable.
Même pour une espèce expansionniste comme la nôtre,
Mars est une planète hostile.
À première vue, Mars semble familière :
des calottes polaires, de grandes vallées,
de l'eau liquide sous sa surface, et un jour à peine plus long que celui de la Terre.
Un endroit idéal pour nous.
Malheureusement, Mars est en fait un désert froid et radioactif
où le sol est toxique et où il est impossible de respirer.
Mars est horrible.
Vous n'avez sûrement pas envie d'y aller.
Les pionniers qui effectueront le plus dur du travail sur Mars auront une vie extrêmement stressante,
jonchée de problèmes incroyablement compliqués jamais rencontrés auparavant.
Mais il y a beaucoup de gens prêts à faire ce travail
et nous disposons de la technologie nécessaire pour cela.
Pour cette vidéo, nous supposerons que des missions sur Mars ont déjà eu lieu pour repérer un endroit propice à l'installation d'un avant-poste,
stocker des ressources et du matériel,
et qu'il existe déjà une base lunaire servant de plateforme aux missions martiennes.
Le premier défi majeur pour notre avant-poste, c'est que Mars est très pauvre en énergie.
En raison de sa distance par rapport au Soleil,
l'énergie solaire n'est efficace qu'à 40 % par rapport à la Terre.
Mais même cette lumière solaire affaiblie est souvent obscurcie
pendant des jours à cause d'énormes tempêtes de poussière.
L'énergie solaire seule ne suffira probablement pas.
D'autres sources d'énergie, telles que l'énergie éolienne et l'énergie géothermique,
ne peuvent être utilisées car il n'y a pratiquement pas d'atmosphère et que l'intérieur de Mars est beaucoup trop froid.
Au départ, la technologie nucléaire pourrait être la seule option.
Comme Mars ne dispose pas d'éléments radioactifs facilement accessibles,
le combustible nucléaire doit provenir de la Terre,
de même que le réacteur.
Si nous l'installons, il pourra alimenter notre petit avant-poste pendant les premières années.
Malheureusement, toute cette énergie ne sera pas très utile si nous ne pouvons pas respirer.
L'atmosphère de Mars est 100 fois moins dense que celle de la Terre
et principalement composée de CO2.
Nos habitats doivent donc être pressurisés et remplis d'une atmosphère artificielle,
composée d'azote et d'oxygène.
Ce qui pose d'autres problèmes.
Les coins et les murs plats sont des points faibles.
Les habitats auront donc des formes arrondies
et lisses pour supporter les grandes différences de pression entre l'intérieur et l'extérieur.
Les sas doivent être très étanches et fonctionner parfaitement à chaque fois.
En l'absence d'une magnétosphère étendue ou d'une atmosphère dense,
la moitié des radiations provenant de l'espace atteint le sol.
Une personne sur Mars serait soumise à 50 fois plus de radiations que sur Terre.
Trois ans de vie à la surface de Mars dépassent
les limites de dose de rayonnement imposées aux astronautes de la NASA pour l'ensemble de leur carrière.
Cela augmente considérablement les risques de cancer.
Pour éviter cela, nous pourrions protéger nos habitats avec une épaisse couche de CO2 glacé
qui peut être récolté directement dans l'atmosphère.
Recouvrir la glace sèche d'un mètre de sol martien augmenterait encore le niveau de protection.
Malheureusement, cela signifie qu'il n'y aura pratiquement pas de fenêtres.
De l'intérieur, la plupart des espaces de vie seront des tunnels sans fenêtres.
De l'extérieur, ils ressembleront à des tumulus.
Ces mesures ne retiendront pas toutes les radiations,
mais les réduiront pour qu'il soit possible de survivre pendant de longues périodes.
Mais cela ne protégera pas les personnes qui s'aventureront à l'extérieur.
Des robots télécommandés seront donc utilisés pour les travaux de routine,
tandis que notre équipage restera à l'intérieur.
Rester à l'intérieur est une bonne idée pour une autre raison : La poussière martienne.
Elle est beaucoup plus fine que sur Terre
et pourrait donc s'infiltrer dans les engrenages ou l'électronique de nos machines.
Comme elle est également très sèche,
elle est chargée électrostatiquement et colle à tout,
y compris aux combinaisons spatiales.
Il sera impossible d'empêcher qu'une grande quantité de poussière martienne
ne s'infiltre dans notre habitat et dans les poumons de notre équipage.
Pour ne rien arranger, le sol de Mars est rempli de sels de perchlorate très toxiques.
Une exposition constante pourrait être mortelle.
Mais cela peut être surmonté.
Les combinaisons spatiales pourraient être fabriquées de sorte à ne jamais vraiment rentrer dans la base,
elles resteraient attachées à l'extérieur des habitats.
Tout ça, c'est très bien.
Maintenant que nous avons mis les humains en sécurité en les isolant de l'énergie et de l'air,
et que nous les avons protégés du cancer,
il faut les nourrir.
L'eau est facile à trouver si la colonie est située près des pôles martiens
et de leurs épaisses couches de glace.
En revanche, cultiver de la nourriture est un autre problème.
Les sols martiens sont alcalins et n'ont pas les composés azotés vitaux dont les plantes ont besoin pour pousser.
Avant de pouvoir cultiver quoi que ce soit,
nous devrons décontaminer le sol, ce qui est difficile et coûteux.
Ensuite, le sol pourra être fertilisé à l'aide de déchets biologiques recyclés.
Tout cela prend beaucoup de temps et requiert beaucoup d'énergie.
Nous pourrions donc utiliser l'aquaponie pour élever à la fois des poissons et des plantes,
ce qui rendrait l'alimentation des astronautes plus variée et plus savoureuse.
Ce sera un important stimulant psychologique pour notre équipage surchargé de travail.
Mais tout cela ne résout pas un problème fondamental :
Mars n'a que 38 % de la gravité de la surface terrestre,
ce qui peut entraîner une fonte musculaire,
une perte osseuse, et des problèmes cardiovasculaires.
Bien que ce problème puisse être résolu à l'avenir par la mise en place d'espaces de vie rotatifs,
pour l'instant, notre équipage doit vivre avec une faible gravité et faire beaucoup d'exercice pour ralentir la dégradation.
Les équipages devront sûrement être renouvelés régulièrement,
après être restés enfermés dans des espaces étroits sans fenêtres,
avec les mêmes personnes, à effectuer les mêmes routines jour après jour,
avec peu de contacts avec le monde extérieur,
et beaucoup de préoccupations.
Comme les scientifiques de l'Antarctique ou du personnel des sous-marins,
ils seront soumis à un examen psychologique approfondi
afin de s'assurer qu'ils peuvent supporter ce mode de vie durant plusieurs années.
La mise en place de la première véritable infrastructure sur Mars sera un travail extrêmement éprouvant
que seul un groupe de personnes très déterminées et compétentes pourra accomplir.
Heureusement, nous en avons suffisamment sur Terre.
Et voilà !
Une petite base martienne qui survivra au moins quelques décennies,
tant qu'elle bénéficie constamment de ressources,
pièces détachées, combustible nucléaire,
et équipages en provenance de la Terre.
Malheureusement, Mars et la Terre sont séparées par des millions de kilomètres
avec des périodes orbitales qui ne laissent qu'une étroite fenêtre de voyage tous les deux ans.
En cas d'urgence dans la colonie,
la Terre ne serait pas en mesure d'apporter son aide avant la prochaine fenêtre de voyage.
Les secours risquent d'arriver sur une planète remplie de cadavres.
La colonisation de Mars sera le défi le plus difficile jamais rencontré.
La mise en place de l'infrastructure nécessaire demandera un travail épouvantablement difficile.
Mais nous sommes têtus et nous aimons les défis extrêmes.
Si nous parvenons à franchir la deuxième phase de la colonisation,
tout est possible.
Des villes illuminant la sombre nuit martienne,
une plaque tournante pour les voyages entre les planètes,
des industries en orbite, la terraformation d'un véritable avenir multiplanétaire.
Aller sur Mars est difficile, mais cela en vaut la peine.
Et si nous avons de la chance, nous serons peut-être là assez longtemps pour le voir
et encourager les personnes qui relèvent ces défis pour notre bien à tous.
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