法语助手
2023-02-22
Salut les Épicurieuses et les Épicurieux.
Vous avez vu où je me trouve ?
Dans un endroit exceptionnel, je suis au Palais Garnier.
Bon, je vous avoue que je connais un peu les lieux.
C'est ici que nous avons tourné la vidéo pour célébrer le million d'abonnés de la chaîne Épicurieux.
En même temps...
Je suis à peine rassuré, on raconte que les lieux seraient hantés par un fantôme.
Le Fantôme de l'Opéra.
Alors, existe-t-il vraiment ?
Toujours est-il qu'il a sa loge ici.
Allez, suivez-moi, on part à sa recherche.
Ce personnage hanterait les sous-sols de l’Opéra,
et serait à l’origine de plusieurs drames…
C’est l’écrivain français Gaston Leroux qui le rend populaire.
Il apparaît pour la première fois en 1909 dans un feuilleton publié dans le journal “Le Gaulois”,
puis, un an plus tard, devient le héros d'un roman.
Le succès est tel qu'il sera adapté dans le monde entier :
21 pièces de théâtre lui seront consacrées.
7 films et 16 comédies musicales.
Il se passe des choses bizarres ici...
Mais s'agit-il d'une invention ?
Eh bien pas si sûr, car l’écrivain s'inspire de faits bien réels, des événements troublants qui vont semer le doute.
Le 28 octobre 1873, un terrible incendie se déclare, non pas au Palais Garnier
mais au conservatoire de musique de la rue Le Peletier, qui se situait tout près d'ici.
Le bâtiment est entièrement détruit et l'incendie fait de nombreuses victimes.
Ernest, un jeune pianiste prometteur, est grièvement brûlé au visage.
Totalement défiguré, il se serait réfugié dans les souterrains du Palais Garnier,
alors en construction, avant de disparaître sans laisser de traces.
La légende raconte qu'il y aurait achevé la marche nuptiale qu’il était en train de composer pour sa fiancée,
morte dans l'incendie et avec laquelle il devait se marier quelques jours plus tard.
Fou de chagrin,
le jeune homme aurait hanté les lieux de ses cris déchirants...
Voilà qui fait forcément penser à Erik, le fantôme imaginé par Gaston Leroux,
lui aussi est musicien, lui aussi vit dans les souterrains et lui aussi est défiguré.
Pour dissimuler son visage, il porte toujours un masque :
noir dans le roman,
blanc au cinéma, pour contraster à l'image...
Erik ?
Erik !
Avec ce premier drame, la légende du Fantôme de l'Opéra est en marche.
Désormais, chaque nouvel événement inexpliqué lui est attribué :
c'est le cas lorsque le cadavre d'un machiniste est retrouvé sous l'Opéra...
Ou bien lorsque la chanteuse suédoise Christina Nilsson jure avoir entendu
une voix mélodieuse l'appeler durant la nuit.
Elle affirme même avoir déjà aperçu plusieurs fois un homme mystérieux dans sa loge.
Cet ange de la musique, comme elle l'appelle, portait une cape noire et un masque sur le visage.
On retrouve ces événements inexplicables dans le roman de Gaston Leroux.
Mais le drame le plus saisissant s'est déroulé dans cette salle, le 20 mai 1896.
Ce soir-là, en pleine représentation,
un contre poids de 700 kg servant à maintenir l'énorme lustre, tombe, suite à la rupture d'un câble.
Il s'écrase sur la tête d'une spectatrice, Mme Chomette, qui meurt sur le coup.
C'est la stupeur.
Une enquête est aussitôt diligentée :
elle révèle, sans le moindre doute, qu'un incendie est à l'origine de la catastrophe.
Mais...
Cette explication ne satisfait pas tout le monde.
Beaucoup sont persuadés que c'est un coup du fantôme.
Preuve de ce qu'ils avancent,
la victime était assise dans un fauteuil portant un numéro maudit :
le numéro 13 !
Gaston Leroux n'hésite pas à reprendre cet événement dans son roman.
Son fantôme menace même de faire tomber à nouveau le lustre
si le directeur de l'Opéra ne lui verse pas la somme de 20 000 francs par mois.
Son fantôme aimait l'argent.
Et c'est toujours sur la 13ème marche du grand escalier qu'en 1932,
un petit rat du ballet aurait atterri après une terrible chute.
Selon la légende, un éclat, toujours visible sur la marche, daterait de l'accident.
Décidément, le nombre 13 ne porte pas chance au Palais Garnier,
à tel point qu'il n'existe pas de loges d'artistes portant ce numéro.
En revanche, dans la grande salle, une loge spectateur
suscite l'attention de tous :
la loge numéro 5.
On y est !
C'est la loge du Fantôme de l'Opéra.
C'est écrit dessus.
Ici, la fiction rattrape la réalité.
Malgré sa position idéale pour profiter du spectacle,
aucun spectateur, dit-on, ne s'y aventure jamais.
On tente ?
Dans le roman, cette loge est toujours réservée,
mais elle n'est jamais occupée...
Sauf, peut-être, par le fantôme !
Voilà de quoi entretenir le mystère,
D'autant que la malédiction du Fantôme de l'Opéra semble se poursuivre aujourd'hui...
À Broadway, en 1986,
en pleine représentation de la comédie musicale consacrée au Fantôme,
un grand chandelier se brise et manque de blesser des spectateurs.
On passe à deux doigts de la catastrophe.
Le 25 septembre 2016,
c'est à Paris, au Théâtre Mogador, qu'un incendie se déclare juste avant la toute première représentation...
Le spectacle est reporté et finalement, il n'aura jamais lieu.
Est-ce le dernier coup du célèbre Fantôme de l'Opéra ?
Rien n'est moins sûr...
Mais cette histoire continue de passionner de nombreuses personnes aujourd'hui encore.
Tenez, en 2018, un escape game a même été organisé dans les couloirs du Palais Garnier,
le but était de débusquer le célèbre fantôme.
Les participants l’ont-ils trouvé ?
Merci d'avoir regardé cette vidéo jusqu'au bout,
c'est vraiment le meilleur soutien que vous pouvez apporter à la chaîne.
J'espère qu'elle vous a donné envie de lire le roman de Gaston Leroux
et de venir au Palais Garnier pour le visiter ou assister à une représentation.
Qui sait ?
Vous y croiserez peut-être le Fantôme de l'Opéra.
En attendant, n'hésitez pas à laisser un pouce bleu
et à vous abonner à la chaîne pour rejoindre la grande famille des Épicurieuses et des Épicurieux.
À bientôt !
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