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Page 18, Au cœur du quotidien

Homme : Et c'est quoi cette série danoise dont tu m'as parlé, c'était quoi déjà ?

Femme : « The Killing ».

Homme : Et c'est quel style, alors ?

Femme : Bah c'est des séries un peu thriller, un peu flippantes. . . heu. . . Si t'aimes les trucs qui foutent les pétoches quoi, regarde ça ! Pis j'aime bien tout c'qu'est un peu Scandinave, heu. . . les thrillers Scandinaves, y a toujours une atmosphère particulière. T'as des sueurs froides rien qu'en regardant le générique. . . euh, t'as la peur au ventre devant les têtes des personnages. . . Mais quand j'ai vu le premier épisode, ouh lala. . . j'en m'nais pas large, j'peux te l'dire !

Homme : Et tu dors bien la nuit, à part ça ?

Femme : T'es bête. . . Oui, je dors comme un bébé même ! Écoute, moi j'adore : avoir une bonne montée d'adrénaline, la chair de poule ou le cœur qui bat à 150. . .

Homme : Non, mais avoue qu'c'est un peu morbide quand même, non ? T'es un peu maso, en fait !

Femme : Mais j'suis pas la seule, hein : j'ai prêté le DVD de « The Killing » à Jacqueline, alors tu vois. . .

Homme : Ah ouais. . .

Femme : Ça ressemble un peu à « Broad Church ». . . T'as vu « Broad Church » ? Quoi t'as pas vu « Broad Church » ? Elle est anglaise.

Homme : Non, j'ai pas vu, désolé.

Femme : C'est une série anglaise, y a trois saisons.

Homme : Mais t'es vraiment au taquet sur les séries !

Femme : Oui enfin. . . En fait, depuis que j'ai l'appli - j'ai installé une appli sur mon portable, et ça sonne dès qu'un nouvel épisode est dispo. . . C'est vachement pratique ! Et comme ça, j'manque rien.

Homme : Ah oui, non mais t'es vraiment une geek !

Femme : Bon donc, alors, « Broad Church », alors le. . . , c'est. . . c'est des. . . attends, je sais plus si y en a un ou deux, un petit garçon qu'est assassiné, ça fait vaguement penser à l'affaire Grégory, si tu veux, mais en fait le. . . le pitch c'est un petit garçon est assassiné, c'est un prétexte pour. . . dans une petite ville toute tranquille, toute mignonne, et pis du coup, tu vois, tu découvres que la petite ville, elle est pas si tranquille que ça, et qu'y a plein de gens qu'ont plein de p'tits secrets. . . euh. . . inavouables ! C'est ce genre de scénario.

Homme : Hum !

Femme : Mais t'aimerais, j'suis sûre ! Et. . . et donc « The Killing », c'est un peu. . . un peu. . . le même style, en fait.

Homme : Ça ressemble à « Wallander » ou pas ? Ou pas trop ? Pour toi ?

Femme : Ah tu connais quand même « Wallander » ? !

Homme : Oui, tu vois, j'suis pas totalement inculte. . .

Femme : Bah c'est différent parce que « Wallander » c'est, en gros, c'est un ou deux épisodes égal une enquête. Tandis que là, la différence, c'est qu'c'est une seule et même histoire qui est tirée. . . étirée euh. . . sur 20 épisodes.

Homme : Vingt épisodes ? Et t'as le temps de regarder ça, toi ?

Femme : C'est énorme, c'est vrai. Moi, j'trouve qu'c'est un peu trop là, c'est pas la moyenne. La moyenne, c'est 8-10 par saison. Et Jacqueline, elle me dit qu'elle croyait que j'Iui avais prêté. . . euh. . . deux saisons. Et donc elle s'est speedée à tout voir. . . parce qu'elle voulait savoir la fin !

Homme : Et en fait, elle avait vu qu'la moitié !

Femme : C'est ça ! Quand elle s'est aperçue euh quand elle a compris, à la fin de la saison 1, elle m'a dit : « Mais si, si, on allait quand même en direction d'un coupable, là avec. . . » Non, j'te dis pas qui ! Elle croyait que ça y est, c'était bon !

Homme : Ah ouais, vous êtes à fond toutes les deux !

Femme : Pour les saisons 2, et 3, ils ont fait sur 10 épisodes. Quand même c'est mieux. . .

Homme : Pourquoi ? Tu suis plus ?

Femme : Y en a trois, encore deux pour Jacqueline. Moi je l'ai finie hier.

Homme : Et ils ont raccourci un peu alors. . . Donc ils ont accéléré le tempo ?

Femme : Jacqueline, elle me dit qu'ils se sont peut-être rendu compte que c'était peut-être un peu trop. . . euh. . . dilué. Et puis bon, on sent, quoi, qu'c'est. . . que c'est le principe des poupées russes : tu ouvres une poupée, tu crois avoir trouvé, et ainsi de suite.

Homme : Comme une matriochka : y en a une autre et une autre.

Femme : Y en a toujours une autre en dessous. Ils t'orientent vers un suspect, et bah non c'est pas celui-là, et puis y en a encore un, et encore un, et encore un. . . Mais c'est pas grave !

Homme : Vous êtes complètement tarées, toutes les deux. . .