法语助手
2021-12-22
Je m'appelle Hera, j'ai 26 ans.
J'habite à Paris et je suis auteure et interprète depuis peu.
C'est mon nouveau projet, c'est mon nouveau bébé
et je suis aussi mannequin.
J'ai toujours voulu faire de la musique.
Depuis que je suis petite, je casse les oreilles de ma famille
en chantant sous la douche, dans le salon, dès que je peux, dans la voiture.
J'avais peur de me lancer parce que c'est difficile.
Quand on se lance dans la musique,
on a un peu l'impression de se mettre tout nu devant tout le monde.
Du coup, j'ai réfléchi pendant de longues années avant vraiment de me lancer.
Et là, ça fait depuis quelques mois que je suis à fond dessus.
Et ça y est, je vais enfin sortir mon nouveau projet.
Je suis tout excitée de pouvoir le partager enfin avec d'autres personnes
que moi-même et ma famille.
Je suis énormément influencée par le RnB.
Après, c'est vrai que pour mon EP, et vous le verrez,
il y a un peu tout parce que j'essaie aussi d'explorer d'autres terrains.
Je n'ai pas envie de me cantonner qu'à un seul genre.
Mais je baigne dans la musique depuis que je suis petite.
J'ai un oncle qui est musicien.
Mon père et ma mère adoraient la musique.
C'est vrai qu'en grandissant avec de la musique tout le temps dans les oreilles,
j'ai pas mal d'influences.
Je peux être inspirée par 6lack, par Travis Scott, par des choses super urbaines
comme des choses un peu plus old school, comme Lauryn Hill, Aaliyah.
À l'époque des blogs, j'adorais écrire.
Je m'y suis mise à fond
et j'ai été recrutée, si je peux dire ça comme ça, dans un groupe de blogueuses.
On parlait de baskets, on faisait des looks autour de la sneakers.
J'ai fait le tour, je l'ai arrêté et je me suis mise à fond dans Instagram.
J'ai eu la chance de rencontrer plein de personnes super cool,
de faire plein de projets trop bien.
J'ai fait du mannequinat.
J'ai fait des campagnes pour Glossier.
J'ai fait le show Savage X Fenty, c'était waouh !
Mais je suis arrivée un peu au bout.
Donc là, je me dis : "Allez, go ! La musique".
Entre les deux, avec Roxanne qui est ma meilleure amie,
on était en train de boire un thé,
on s'ennuyait à mourir.
On s'est dit :
"Qu'est-ce qu'on pourrait faire ensemble ? Un projet qui nous réunirait".
On est parties du constat que dans la presse féminine, malheureusement,
on s'est rendu compte qu'au niveau de la beauté et du bien-être,
c'était difficile de trouver une sorte de safe place
où on ne se sente pas agressée par "il faut maigrir"
ou par "il faut effacer ci, il faut changer ça".
Et on s'est dit : "Pourquoi on ne créerait pas une plateforme en ligne
où on ne parle que de choses qu'on aime,
que de produits qu'on recommande,
de marques qui, pour nous, valent le coup d'être testées ?"
Et on s'est dit : "Allons-y".
Du coup, on a créé Standard magazine.
On l'a appelé Standard parce que, justement, on a décidé de mettre fin à cette idée
qu'il y a des standards prédéfinis dans la beauté.
Du coup, Standard est né comme ça.
Je pense à Alexander McQueen qui est un de mes designers préférés
qui, pour moi, avait un peu bousculé la mode telle qu'on la connaissait,
disons les défilés tels qu'on les connaissait.
Après, il reste encore plein de choses à faire.
On peut encore faire mieux, comme pour les modèles plus size.
Pour moi, la meilleure représentation d'un casting sur un show
qui a été faite jusqu'à présent,
c'est le show Savage X Fenty sur lequel je me suis trouvée.
Il y avait une fille qui avait des béquilles.
Il y avait une basketteuse qui n'était pas du tout une modèle.
Il y avait des gens dans le milieu de la musique.
Il y avait Aquaria qui est une drag queen incroyable,
des plus size,
il y avait des gens très fins, des gens avec des formes.
Il y en avait pour tout le monde, pour tous les goûts.
Pour moi, c'est ça que j'attends maintenant dans un casting quand je regarde un défilé.
Je trouve que l'idée de pouvoir se dire :
"OK, on fait un défilé et quelle que soit la personne qui soit devant ce show,
elle pourra s'imaginer dans les vêtements.
Elle pourra se projeter sur ce qu'elle va regarder".
Je trouve que c'est hyper important
et ça manque encore un petit peu, mais ça vient tout doucement.
C'est mon premier chez-moi, toute seule.
C'est-à-dire que j'ai déjà vécu sans mes parents, mais je n'étais pas seule.
Là, c'est mon premier, vraiment, cocon à moi.
J'y suis depuis juin, donc ça fait quatre mois.
Je tiens de mon père l'amour pour le blanc comme vous le constatez.
C'est ma pièce principale qui est mon salon.
C'est là où il y a mon endroit de déco préféré,
mon mur de magazines/vinyles/livres qui change un peu selon mon humeur,
selon mes influences du moment.
Il y a ce livre de Frida Kahlo auquel je suis très attachée.
Mon amour pour Frida Kahlo a commencé quand je suis partie en voyage au Mexique.
J'étais en colonie de vacances.
Et durant cette colonie, on a eu la chance de visiter sa maison.
Et ça a été pour moi un peu le déclic
parce que c'est là où j'ai découvert ce qu'elle faisait.
J'ai découvert son art, mais aussi sa vie.
Donc, on va dire que c'est celui qui ne bouge presque jamais de cette étagère.
Il y est tout le temps et, à mon avis, il y restera
parce que j'ai un peu ce lien particulier avec Frida Kahlo.
C'est vrai que j'y suis très attachée.
Il y a peu de déco sur les murs vu qu'il y a le mur qui est déjà bien présent.
La seule déco mur, en plus, c'est ma planche à laquelle je tiens beaucoup.
Je l'adore.
Je ne fais pas de skate.
Je ne tiens même pas debout sur une planche pour être honnête,
mais je trouve que c'est un élément de déco qui est sympa.
Et il y a ma pièce maîtresse qui est mon canapé.
J'adore vraiment ce design assez écru,
épuré, très doux, à l'œil comme à l'assise, je tiens à le dire.
Mon horloge Louis Vuitton, je l'aime déjà parce qu'elle tourne à l'envers
et je trouve ça excellent.
Deuxième anecdote sur ma personne, je ne sais pas lire l'heure sur une horloge.
Pardon, papa !
Il a essayé de m'apprendre, mais ce n'est jamais rentré.
C'est un beau souvenir parce que je l'ai reçue, c'était une invitation à un défilé.
Là, pour le coup, c'est un objet de déco que j'adore,
dont je ne me sépare pas même si je ne sais pas lire l'heure.
Ma première sneakers, je m'en rappellerai toute ma vie.
C'est ma mère qui me l'a offerte.
Un mercredi, je sortais du collège
et sur mon siège dans la voiture, il y avait une paire de TN noire et rose.
J'étais tellement contente de ce cadeau.
Je ne les ai plus lâchées.
Je les ai mises jusqu'à ce que mes pieds soient trop grands pour rentrer dedans.
Ma passion des sneakers est venue quand j'ai commencé à travailler chez Nike.
J'ai été vendeuse pendant un an et demi.
Ça a animé un petit truc en moi et je suis passée de "pas beaucoup de paires"
à "beaucoup trop de paires".
C'est-à-dire que ça remplissait un mur entier.
Je me suis calmée maintenant.
En plus, je trouve que c'est un peu au cœur des préoccupations,
c'est-à-dire de consommer un peu mieux.
Donc là, c'est le petit coin des boîtes qu'il me reste.
On commence à déballer ?
Celle-ci, j'y tiens énormément.
C'est des Air Force en collab avec Riccardo Tisci.
Elles sont sorties il y a un moment.
En fin de compte, à l'instant, je n'avais pas les sous pour les acheter.
C'est très récemment, une amie à moi qui s'en débarrassait.
Elle m'a dit : "On fait la même pointure.
Ça me ferait trop plaisir que ce soit toi qui les aies".
Du coup, 10 ans plus tard, j'ai enfin les miennes que je chéris beaucoup.
Ensuite, j'ai celles-ci.
C'est mes Air Force Kith.
J'y tiens quand même parce que…
pour l'histoire aussi, Kith a ouvert son premier magasin,
il me semble que c'était l'année dernière à Paris.
C'est une paire qui symbolise l'ouverture du shop
et c'est toujours très cool.
Ensuite, c'est une que je ne mets pas souvent,
c'est mes Jordan Château Rouge et j'y tiens parce que sur la boîte,
il y a un petit dessin de NJ qui est un illustrateur, un dessinateur
qui a, du coup, customisé la boîte pour l'occasion.
Elles ressemblent à ça.
Je les conserve plutôt bien parce que j'y tiens beaucoup.
Un de mes modèles préférés, pas chez Nike cette fois,, c'est les Bape Sta.
Quand je suis partie au Japon, c'était il y a trois ans,
en allant dans mon premier Bape store,
je suis tombée complètement amoureuse de ce modèle.
Mon oncle les porte depuis que je suis haute comme trois pommes.
C'est vrai que de l'avoir vu avec des paires de Bape Sta toujours différentes aux pieds,
déjà petite, j'avais une curiosité pour cette paire-là.
En allant au Japon, je suis tombée complètement amoureuse de ce modèle.
Tada !
Mon premier souvenir mode, c'est quand je piquais dans les affaires de ma mère.
C'est fouiller,
c'est lui demander l'autorisation 50 fois pour pouvoir mettre ses talons.
Entendre 45 fois "non" et cinq fois "oui"
où je pouvais me trimballer avec des talons beaucoup trop grands pour moi.
Je pense que c'est mes premiers souvenirs.
Ma relation avec la mode est un peu compliquée.
C'est vrai que petite, je n'aimais pas comment ma mère m'habillait.
Pourtant, quand je regarde maintenant les photos, elle m'habillait très bien.
Après, je n'ai pas su m'habiller pendant le collège.
C'est-à-dire qu'on a un peu cette zone, ce no man's land
où du coup, c'est un peu des expériences qui ne marchent pas à tous les coups.
Après, au lycée, j'ai porté l'uniforme.
Du coup, je n'ai pas forcément pu m'exprimer.
Ce n'est qu'en sortant du lycée, donc assez tardivement,
sur mes 19, 20 ans que j'ai pu vraiment commencer à m'intéresser à la mode,
de me rendre compte qu'il y a plein de coupes différentes.
C'est notamment avec mon copain de l'époque qui s'appelle Rudi,
sans lui, je ne sais pas m'habiller.
Il m'a vraiment appris qu'il y avait plein de marques super cool,
plein de choses à aller chiner dans des cultures différentes aussi.
Et petit à petit, c'est venu.
Avant tout, quand je constitue mes looks, je veux être à l'aise.
Je ne veux pas me dire : "Il y a ça qui me gratte
ou il y a ça qui pique ou ça me sert, je ne peux pas respirer".
Ça ne m'empêche pas de mettre des looks girly. Ça ne m'empêche pas de mettre des talons,
mais je veux juste être à l'aise.
Dès qu'on me demande comment décrire mon look, c'est comfy.
En ce moment, je suis obsédée par les ensembles de jogging.
J'ai des pics.
Parfois, je vais être obsédée par un truc
et je vais avoir envie de m'habiller pendant des semaines.
Parfois, il ne faut pas me parler de m'habiller.
Ce sera jogging, claquettes, et on ne parlera de rien d'autre.
Mon amour des tatouages, je pense que je l'ai eu de mes parents.
Mon père et ma mère sont tatoués.
À mes 18 ans, je savais que mon cadeau, je voulais que ce soit mon premier tatouage.
Et je ne me suis plus arrêtée.
Quand on vous dit qu'une fois qu'on en fait, on ne s'arrête plus, c'est vrai.
Je dois en avoir une trentaine.
Je ne sais pas le nombre exact. Entre 30 et 40, je dirais.
Je trouve que c'est une belle manière d'habiller mon corps
qui est pour moi une toile en fin de compte.
Je vois ça comme ça.
C'est aussi une mosaïque, un peu, de ce que je suis,
de ce que j'aime, de ce qui me nourrit culturellement parlant ou dans mes références.
J'ai, par exemple, un billet fait par Dylan Long Cho
qui représente Tupac qui est un de mes artistes préférés.
Sur mon ventre, j'ai un micro Travis Scott, en chérubin,
avec un petit sabre.
Là, il y a Tony Montana.
La scène finale où il essaie, tant bien que mal, de survivre.
J'adore ce film.
Là, c'est ma chanson préférée.
Tout ce que j'ai sur moi compose quelque chose que j'aime,
que j'apprécie.
Le petit dernier qui me tient énormément à cœur,
c'est le titre de mon EP que j'ai fait juste ici.
C'est un assemblage de plein de petits trucs qui me sont très chers.
Je perds mon pantalon.
Bêtisier !
Bêtisier !
沙发还没有被抢走,赶紧过来坐会吧