法语助手

Ce matin, elle a convoqué une jeune femme pour une échographie.

Elle est enceinte de 6 mois.

Elle porte le bébé d'un couple d'Américains.

Mais elle ne veut pas montrer son visage.

La plupart des mères porteuses gardent le secret

car la société indienne considère cette pratique comme immorale.

- Elle a 25 ans.

Elle a 2 enfants.

Elle a choisi d'être mère porteuse car elle veut mettre ses enfants dans une meilleure école.

Et elle veut monter un petit business pour sa famille.

Pour porter un enfant pendant 9 mois et accoucher,

ces femmes sont payées 5 000 euros.

L'équivalent de 10 ans de salaire en Inde.

Alors quand un couple d'étrangers en fait la demande,

le docteur Conchal n'a aucun mal à trouver de nouvelles volontaires.

Chaque semaine, elle en recrute 4 à 5 dans les classes les plus modestes de la ville.

- Ce sont des femmes qui viennent des classes moyennes ou des classes pauvres de la population.

La plupart ont des maris qui n'ont pas de travail fixe.

Ils boivent, ils ne gagnent pas d'argent.

Alors elles recherchent d'autres sources de revenus pour faire vivre leur famille.

- Certains disent que c'est une forme d'exploitation du tiers-monde.

- Oui, je sais que certains disent cela.

Mais moi, je ne le pense pas du tout.

Nous ne les exploitons pas.

Nous les informons, nous les éduquons.

On le fait avec leur consentement.

Je ne force personne.

Seules conditions pour être mère porteuse :

avoir déjà ses propres enfants et n'avoir aucune maladie grave.

- L'enfant n'est pas le vôtre, il est le leur.

Il sera fabriqué avec leur ovule et leur sperme

que nous allons injecter dans votre utérus pour vous mettre enceinte.

Vous n'avez rien d'autre à faire.

Vous allez prendre les médicaments pour préparer votre utérus pour recevoir le fœtus.

Mais la clinique ne se contente pas de fournir des ventres à louer.

Elle propose des solutions clés en main pour tous les couples confrontés à un problème de fertilité.

Si par exemple, dans le couple, les ovules de la femme ne sont pas de bonne qualité,

la clinique va faire appel à une autre femme pour lui prélever un ovule. . .

qui sera ensuite fécondé in vitro par le sperme du mari.

Mais pour éviter que cette femme ne s'attache à cet enfant issu de son ovule,

l'embryon sera réimplanté dans le ventre d'une troisième femme, la mère porteuse.

C'est le directeur de la clinique qui se charge de prélever les ovules.

C'est une véritable opération réalisée sous anesthésie générale.

On a entre 30 et 40 donneuse dans notre programme,

toutes testées médicalement et qui donnent régulièrement.

Et pour chaque ovule prélevé, elles perçoivent un salaire.

Elles gagnent de 500 à 1500 euros à chaque opération.

Pourquoi cette différence de prix?

Si c'est une universitaire qui donne ses ovules,

quelqu'un qui travaille ou je ne sais pas, quelqu'un de très éduqué,

elle est plus payée que par exemple une mère au foyer.

Car le choix de la donneuse est essentielle, l'ovule c'est 50 % du patrimoine génétique de l'enfant.

Alors, sur son site internet, le docteur Alta Badia publie un catalogue de donneuses d'ovules,

pour que les couples étrangers puissent faire leur choix.

Voici quelques unes de nos donneurs anonymes.

Pas de noms, mais des photos, et une liste d'informations:

taille, poids, antécédents médicaux, mais aussi couleur de peau, travail et même religion.

La plus jeune a 18 ans et pose comme une starlette de Bollywood.

Souvent c'est que celle ci aura plus de succès parce qu'elle est jolie.

Du succès pour ça non, toutes sont en bonne santé.

Leurs ovules son sains.

Ça n'a rien à voir avec la beauté, mais plus la donneuse est jeune, meilleur est l'ovule.

Cette sélection sur catalogue peut paraître troublante, mais pour l'instant en Inde, aucune loi ne l'interdît.