法语助手
2022-05-13
L’Afrique connaît une transformation numérique à grande vitesse.
En un peu plus de 10 ans,
Internet s’est répandu partout sur le continent.
Et c’est principalement grâce à la téléphonie mobile
que le continent a rattrapé son retard.
La 4G est en effet accessible pour 60 % des abonnés mobiles.
Et l’arrivée des smartphones chinois
vendus à moindre coût a permis aux foyers africains de s’équiper.
400 millions d’africains, soit un tiers du continent,
possèdent désormais un téléphone portable.
Cette révolution numérique a su proposer des services dématérialisés
qui répondent aux usages et simplifient la vie des habitants.
Alors que les Africains sont peu nombreux à posséder un compte en banque traditionnel,
ils peuvent désormais virer de l’argent ou payer leurs factures
grâce à l’envoi d’un SMS.
On recense aujourd’hui plus de 100 millions de comptes d’argent mobile actifs.
Le secteur de la santé a lui aussi bénéficié de cette révolution numérique.
Les patients peuvent désormais être diagnostiqués et suivis en ligne.
Ce qui est particulièrement utile pour les populations rurales
qui n’ont pas accès aux soins de proximité.
Le domaine de l’éducation a également évolué
grâce à la mise en place de cours et de formations à distance
qui connaît une croissance de 15,2 %.
Enfin, le commerce en ligne a explosé.
Même si ses recettes restent pour l’instant faibles,
elles connaissent une forte croissance.
Cette révolution numérique a évidemment boosté la croissance et l’emploi.
L’écosystème de la téléphonie mobile
a créé 500 000 emplois en Afrique subsaharienne.
En 2018,
les technologies et les services mobiles représentaient 8,6% du PIB de l’Afrique subsaharienne.
Les start-ups africaines spécialisées dans les services numériques
sont de plus en plus nombreuses et lèvent des fonds toujours plus importants.
Il existe toutefois des freins à la révolution numérique africaine.
Tout d’abord, le retard d’alphabétisation
et le manque de connaissances numériques nécessaires à l’usage d’Internet.
Selon la Banque mondiale,
le taux d’alphabétisation atteint seulement 30% au Niger et au Mali par exemple.
Autre limite, le coût des forfaits.
En Côte d’Ivoire, l’abonnement à l’Internet mobile s’élève à 65 euros par mois,
soit presque la moitié du revenu mensuel brut par habitant.
Conséquence : les trois quarts de la population africaine n’a pas accès à Internet.
Si la révolution numérique est bien en marche en Afrique,
elle crée des inégalités entre les régions.
Reste aux pouvoirs publics d’investir dans la transformation numérique
pour rendre les outils accessibles au plus grand nombre.
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