法语助手
2024-04-09
Par là-bas, on passe sous la Seine,
on est sous le lit de la Seine.
Il faut bien s'imaginer qu'ici,
il peut y avoir un peu comme un tsunami de flotte
qui débarque à un moment ou à un autre,
sans trop d'ailleurs le savoir.
Le personnel qui descend doit être formé
et surtout avoir fait un protocole de préparation avec la supervision centrale.
Attention, toc !
Donc là, on arrive à l'extrémité de l'intercepteur,
un peu son embouchure si on veut, où le flux d'eau très important,
d'eau usée et pluviale, s'écoulera dans le bassin.
Aujourd'hui, pour Brut, je me trouve dans les infrastructures
qui vont permettre de rendre la Seine baignable pour les Jeux Olympiques de Paris 2024
et pour le grand public à partir de 2025.
Le bassin dans lequel je me trouve ici va être rempli d'ici quelques semaines
par 50 000 mètres cubes d'eau.
Ça fait environ 20 piscines olympiques.
Là c'est inside, inside.
Personne n'est venu là.
Vas-y.
L'objectif, clairement, c'est d'améliorer la qualité d'eau de Seine,
puisque la Seine va être la scène, c'est le cas de le dire,
de la cérémonie d'ouverture des Jeux,
des épreuves de paratriathlon.
de triathlon et de natation marathon.
Tout ce qui est mis en oeuvre,
ça change le fonctionnement du réseau d'assainissement pour la suite aussi.
Les Franciliens pourront se baigner dans la Seine,
dans la Marne, dans différents sites de baignade.
L'ouverture au grand public de la baignade
en milieu naturel dans des sites encadrés est prévue pour l'été 2025.
Là-bas, tu peux voir l'arche du déversoir d'orage de la rive gauche.
Si on a des pluies qui font déborder ce réseau d'égouts,
pour pas qu'il déborde dans la ville,
c'est la Seine qui servait beaucoup de soupapes de sécurité.
Aujourd'hui, on a réduit d'un facteur 10.
Et ce qu'on cherche à faire, c'est réduire encore.
Bonjour Nourdine, ça va ?
T'as la forme ?
L'héritage de la baignade en Seine, quelque part se joue un peu ici,
parce qu'il y a un grand puits qui est réalisé là,
qui va jusqu'à 25-30 mètres sous nos pieds.
Donc là on descend dans les accès au puits Valhubert.
Derrière ce panneau temporaire,
il y a la vanne de régulation et donc c'est par là que les eaux d'orage arriveront
et vont faire cette chute de 25 mètres environ
jusqu'au fond du puits pour rejoindre l'intercepteur.
Alors c'est pas de l'eau de Seine qui va couler là,
c'est de l'eau du réseau d'égouts
avec beaucoup d'eau pluviale et de l'eau usée.
Donc c'est vraiment des eaux chargées,
des eaux pas propres qui vont être détournées
pour pas rentrer dans la Seine justement.
C'est bon, tac. Il y a encore quelques années,
on avait vraiment des facteurs de pollution qui étaient très pluriels,
entre les eaux usées des habitants ou de l'industrie, etc.
Maintenant, on a un état écologique de l'eau de Seine
qui s'est tellement amélioré que ce qui nous reste
pour atteindre les critères sanitaires de baignabilité,
c'est de réduire la concentration bactériologique de certaines bactéries fécales.
Et ces bactéries, elles arrivent lors des épisodes pluvieux.
Pour pas que les égouts ne débordent, on les rejette dans la Seine.
Et là, au lieu de les rejeter dans la Seine, on les rejette dans ce bassin.
L'ensemble des deux interceptions, Tournaire et Valhubert,
permettent d'acheminer les eaux gravitairement jusqu'au bassin Austerlitz.
On est vraiment dans une pièce importante du dispositif en termes d'ingénierie.
Là, on fait 2,50 mètres de diamètre,
600 mètres de long, entre 20 et 30 mètres de profondeur,
mais on n'est pas au milieu des champs.
Passage à proximité du RER C. Passage à proximité du métro ligne 10.
On a le viaduc de la ligne 5.
Bref, on est dans le tissu urbain parisien.
On a la nappe phréatique qui est derrière.
Derrière la paroi, il y a plus d'un bar de pression de poussée.
Dans quelques jours, l'ouvrage va rentrer en service.
On ne sera plus isolé du réseau d'assainissement.
Donc clairement être ici, c'est danger de mort hyper élevé,
sans avoir préparé son intervention.
Et d'ailleurs, c'est des interventions qui sont très rares,
même par le personnel aguerri du service de l'assainissement.
Donc là, en fonctionnement,
on aura plusieurs mètres cubes/secondes d'eaux usées et pluviales
qui vont arriver et se déverser dans le volume bassin.
Donc, il faut bien imaginer que dans quelques temps,
il n'y aura plus cette échelle parce que
c'est par là que les eaux usées et pluviales vont arriver avec des débits très importants.
Là, l'ouvrage, en fait, il est encore très propre.
Dans pas très longtemps,
il sera un ouvrage insalubre comme un ouvrage d'assainissement.
Et du coup, tout a été pensé
dans des détails assez fins de réalisation
pour que l'ouvrage ait une capacité d'autocurage assez bonne.
C'est-à-dire qu'il faut que tous les déchets,
et d'ailleurs au passage, les déchets
dans les réseaux d'assainissement, ce n'est pas fait pour,
vos toilettes, vos éviers, etc. ne sont pas des poubelles.
Et donc on retrouve malheureusement des quantités phénoménales de déchets,
de macro-déchets solides dans les eaux usées.
Et donc pour que les eaux s'écoulent et les déchets s'écoulent au maximum,
plein de détails de réalisation: tous les bords des ouvrages,
etc., sont biseautés pour que ces déchets s'évacuent au maximum.
Ce qu'il faut bien imaginer,
c'est que tous les volumes d'eau qui vont transiter dans l'ouvrage,
ils auront été évités en rejet direct à la Seine.
Donc c'est un côté outil anti-pollution pour la Seine,
parce qu'il faut bien imaginer que ces eaux, elles sont chargées de bactéries,
de bactéries fécales des habitants, de la population.
Et quand les égouts ne sont plus saturés parce que la pluie est terminée,
on pompe, on vide l'ouvrage et on le met dans le réseau d'assainissement.
Ça s'écoule jusqu'en station d'épuration.
Là, c'est dépollué et donc les bactéries sont traitées
avant au rejet milieu naturel, à l'aval de Paris, dans les stations d'épuration.
Donc là on est dans la partie pompage,
et c'est ce dispositif avec trois pompes et trois colonnes de refoulement
qui va pomper les eaux sur l'espace de 24 heures
pour vider l'ouvrage et le rendre de nouveau disponible
en cas d'événement pluvieux qui revient rapidement.
Le bassin Austerlitz, c'est pas l'ouvrage qui rend la Seine baignable.
C'est un des ouvrages, une des actions d'un plan d'action très collectif.
C'est éminemment collectif pour une raison simple,
c'est que la Seine, elle est parisienne,
mais pas que.
Et donc, avant d'arriver dans Paris,
elle a traversé un certain nombre de communes,
etc. Si la Seine ne rentre pas dans Paris propre,
on ne risque pas de...
Parce que ce qu'il faut bien noter,
c'est qu'on ne dépollue pas l'eau de Seine.
On fait en sorte de ne pas rejeter de la pollution dans la Seine.
C'est la partie olympique du projet !
Faut monter les dix étages !
Donc là on est sur la dalle supérieure de l'ouvrage,
donc c'est-à-dire le chapeau, et donc on est en phase de réalisation des travaux d'étanchéité.
Et in fine, c'est un espace vert d'un peu plus d'un hectare qui sera réalisé,
dont le chantier démarrera après les Jeux olympiques,
pour dissimuler entièrement l'ouvrage d'assainissement.
Alors c'est un chantier qui a duré 42 mois
et qui avait trois sites d'intervention en travaux.
Ce volet du plan d'action, le bassin Austerlitz,
c'est 90 millions d'euros sur un plan d'action baignade total de 1,4 milliard d'euros.
1,4 Milliard qui a été financé uniquement pour les JO?
C'est un plan d'action qui de toute façon se déroule
de manière indépendante des Jeux olympiques puisque l'objectif baignade,
l'objectif restauration de l'état écologique du milieu naturel
était un objectif partagé par tous les acteurs de l'eau
et de l'assainissement du bassin francilien.
C'est une dépense qui aurait été engagée quoi qu'il arrive quelque part.
Il y a plusieurs nageurs qui vont discuter les Jeux Olympiques
et ont émis certaines craintes quant à la pollution de la Seine.
Est-ce que vous, vous serez prêts à répondre aux critères sanitaires ?
On a rehaussé, rendu beaucoup plus robuste
l'ensemble des systèmes d'assainissement
pour maintenir baignable la Seine sur beaucoup plus de circonstances.
Maintenant, si orage très important, on ne tient pas.
Donc garantir la Seine baignable pour une saison estivale de baignable,
on est serein à 100% sur le plan.
Ensuite, sur la gestion d'un jour J, ça relève d'une gestion événementielle.
Mais c'est exactement comme, tant qu'il n'y avait pas le toit de Roland-Garros,
s'il y avait un orage, on ne fait pas la finale à 16h.
C'est le même sujet.
Et qu'est-ce qu'on fait si les fortes pluies arrivent juste
avant les épreuves de natation des Jeux Olympiques ?
Est-ce qu'il y a un plan B ?
Alors ça c'est...
moi je réponds pas parce que c'est le volet...
je suis pas compétent en fait.
Le côté événementiel de la chose, plan B, pas plan B, etc.
ça c'est un plan d'action qui relève de l'événementiel
et pas de la gestion d'un réseau d'assainissement.
Mais alors qu'est-ce qu'on fait s'il y a des fortes pluies avant les épreuves des JO ?
Dans une interview publiée par l'AFP,
le 13 mars, le préfet d'Île-de-France Marc Guillaume
a maintenu qu'il n'y avait pas de plan B.
Si les seuils de contamination sont dépassés,
il faudra simplement décaler les épreuves de quelques jours.
沙发还没有被抢走,赶紧过来坐会吧